Réponse à: JOHNNY (viol)
Surnom: JOHNNY
Pays: Canada
Âge: 17
Sexe: masculin
Dernièrement, une de mes amies a été victime d'un viol. Je me sent très mal (comme toute notre "gang" d'amis) et je me demande quoi faire pour les aider, elle et son chum.
Je me demande si je devrais leur acheter un petit présent pour lui montrer que je suis avec eu ou ce présent leur rapelerai de mauvais souvenir ?
Svp, aider moi....je voudrais tellement les aider, mais je ne sais pas trop comment m'y prendre !
Bonjour Johnny,
Ta sympathie, ton élan de solidarité pour cette amie et son chum sont très beaux et je t'en félicite.
Tu ne nous dis pas si le viol a été dénoncé à la police ou non ni si l'agresseur a été appréhendé ou non. Il arrive souvent, si c'est le cas, que la victime se sente soulagée, même partiellement. Sinon, «il court toujours» et «peut recommencer n'importe quand» et «s'en tire trop facilement», idées très angoissantes pour la victime et pour la société en général.
Généralement, le soutien, l'appui de la gang d'amis et/ou des parents est un facteur favorable à la récupération de la victime. Cet appui devrait être à la fois «solide» et «discret» et il est parfois difficile de doser avec précision notre intervention : pas assez, c'est comme si on n'était pas là et trop, c'est envahissant et dérangeant.
Je n'ai pas la moindre idée si un petit présent à cette amie serait le bienvenu. Chose certaine, le geste part de ta générosité, mais comment savoir s'il sera apprécié ? Le mieux serait peut-être de demander à son chum qui la connaît bien ce qu'il en pense.
Les meilleures formes d'aide demeurent la qualité d'écoute, la qualité de présence, les phrases marquant l'attention («je suis avec toi .je t'écoute . je ne te laisserai pas tomber .etc.) À éviter : les phrases vengeresses («le salaud, si je le tenais .») ou les prédictions (« demain, ça ira mieux»).
Bonnes pensées pour tes amis, Johnny !
Bien à toi,
Georges-Henri Arenstein, Psychologue