Réponse à: J'ESSAIE

Âge: 30
Sexe: féminin
La question concerne un problème que vous vivez ? OUI
Considérez-vous ce problème comme étant grave ? TRÈS GRAVE

J'ai entrée à l'hopital pour tentative de suicide. Je suis présentement sur anti-dé presseurs(pro-sac,désirel).Je suis une personnes qui a eu tellement de problèmes depuis mon jeune enfance,qui ne s'est jamais sentie normale.J'ai bue je me suis droguée, j'ai fais plusieurs thérapie dont (PORTAGE) et j'en suis sortie à vif.J'ai peur des médicaments car mon chum est contre les médicaments Le médecin m'a aussi prescrit des Xerax Je ne sais plus quoi penser.Aidez-moi!!!

La question des avantages et des inconvénients des médicaments ne doit pas être considérée d'une façon simpliste. Dans la philosophie AA, à laquelle vous avez du être exposée à travers vos thérapies, il est conseillé d'éviter tout médicament. Nous savons cependant par expérience qu'il est fréquent que même des vieux membres ont parfois encore besoin d'en prendre. Vous pouvez considérer la prise de médicaments comme une étape parmi d'autres.

Vous semblez avoir de gros problèmes depuis longtemps et vous avez vécu une période aiguë (de crise) récemment où vous avez tenté de vous suicider. Pour vous sentir bien dans votre peau et bien vivre, il vous reste sans doute encore bien des choses à apprendre. Vous avez sans doute des modes de pensées, de réactions émotives et de comportements à travailler. Cela prend du temps et il faut être en état de le faire. En période de crise, on a pas ce temps. Il vaut la peine d'essayer de soulager la souffrance assez rapidement pour prévenir une plus grande désorganisation ou des gestes suicidaires. De plus en période de crise, on n'est souvent pas en état de prendre du recul et d'apprendre à changer certains fonctionnements de façon à se sentir mieux. Alors les médicaments sont d'un très grand secours et souvent essentiels pour passer à travers cette période plus aiguë de souffrance. Cependant, ils ne font pas progresser par rapport à vos problématiques. Quand vous vous sentirez mieux, nous vous encourageons à poursuivre vos apprentissages pour mieux vivre en consultant un(e) psychologue ou en lisant (vous trouverez des suggestions dans le site). Parlez à votre médecin, si ce n'est déjà fait, de votre toxicomanie pour qu'il en tienne compte dans le futur. Au besoin, il y a des médecins spécialistes à l'hôpital St-Luc.

Hélène Lebel
Richard Paquette

Psychologues, M.A.
PsychoMédia