Réponse à: INCERTAINE (droit des psychologues)

Surnom: INCERTAINE
Pays: Canada
Âge: 16
Sexe: féminin

Je consulte présentement un psychologue et je voulais savoir si il avait le droit de révéler, sans mon concentement ce que je lui ai confié. Qu'importe la situation ou l'état des choses. Si il y a des exception, j'aimerais les connaitre.

Merci

Bonjour Incertaine,

Le code de déontologie des psychologues prévoit dans sa section VI, plusieurs articles relatifs au secret professionnel.

Article 38. Le psychologue est tenu au secret professionnel.

Article 41. Le psychologue ne doit pas révéler qu'une personne a fait appel à ses services.

Maintenant, tu nous demandes si la règle est maintenue, qu'importe la situation ou l'état des choses ? Non, il y a effectivement quelques exceptions.

Si la vie du client ou la vie d'un tiers est menacée, par exemple lors d'une situation de menace sérieuse de suicide ou de meurtre, le psychologue est tenu de révéler la situation aux autorités compétentes.

Autre cas : si la sécurité ou le développement d'un mineur est compromis, par exemple une situation d'exploitation sexuelle ou de prostitution, le psychologue est tenu de le révéler également, à moins qu'il ait de bonnes raisons de croire que la situation menaçante va cesser dans l'immédiat.

Ces situations apparaissent, aux yeux de la loi, plus importantes que le droit au secret professionnel et ont donc préséance sur lui.

Une troisième exception nous est fournie par l'article 39.

Article 39. Le psychologue peut être relevé de son secret professionnel par autorisation écrite de son client ou si la loi l'ordonne.

Si ton dossier est transféré dans un hôpital, une autre ville, ou à un autre psychologue, il serait utile que tu signes une autorisation à cet effet. Et si un juge ordonnait au psychologue de parler, il est évident qu'il devra s'exécuter.

Ce sont là les quelques exceptions à la règle de la confidentialité. J'espère que ces renseignements te seront utiles.

Bien à toi.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue