Réponse à: GLUPOTIN (victime de rumeurs non fondées)
Surnom: GLUPOTIN
Pays: Suisse
Âge: 29
Sexe: masculin
Bonjour,
Je vis un grave problème de relation avec une jeune femme, je l'appellerai Kad, qui suit les cours avec moi. On a fait connaissance il y a 2 ans et très rapidement, nous sommes devenus amis et elle m'a souvent fait des confidences très personnelles que je n'ai du reste jamais trahies. "Malheureusement" j'en suis tombé fou amoureux. Comme à l'époque elle avait un copain, je n'ai pas voulu lui avouer mes sentiments, car je ne voulais pas prendre le risque de jeter un froid. J'ai pu garder mon secret quelques temps et après je me suis confié à quelques personnes. Bien mal m'en a pris, car gentiment le bruit a circulé que je voulais coucher avec elle et que mon attitude de sympathie avec elle n'avait pour unique but que de l'attirer dans mon lit. Un autre événement a fait empiré les choses : Lors d'un souper de classe, Kad m'a plus ou moins ignoré et plus tard en boîte de nuit, je me suis mis à l'écart ou j'ai ressenti monter en moi une jalousie assez grande. Finalament je suis rentré chez moi, mais j'avais tellement honte de ce sentiment que je n'ai pas osé l'approcher le lendemain. Quand elle-même est venue vers moi pour me demander pourquoi je l'évitais, je lui ai dit une excuse bidon et tout est rentré dans l'ordre puisque elle m'a raccompagné en voiture.
Pendant ce temps la rumeur de mes soit-disantes intentions se répandait dans toute l'école et c'est par hasard que Kad les a entendues
Résultat : elle m'a téléphoné folle de rage en me disant en gros que j'étais un salaud, que je l'avais déçue et qu'elle ne voulait plus rien avoir à faire avec moi pendant un bon moment. je n'ai pas su réagir face à cette attaque qui pour moi était totalement innattendue dans la mesure où j'ignorais tout de ces bruits. Je n'ai même pas eu la présence d'esprit de réfuter ces accusations, ce qui peut passer pour un aveu. Quelques jours après, tentative timide de ma part d'avoir une discussion. réponse :"On en a déjà parlé, je ne veux en discuter ni avec toi ni avec qui que ce soit, fous moi la paix" La seule "discussion" c'était ce coup de téléphone où je n'ai pas su user de mon droit de réponse... pendant 6 mois, elle ne m'a donc plus adressé la parole, plus salué. Mise au point de ma part dans une lettre dont j'ignore si elle a été lue ou non. Après 6 mois, amélioration car on échangait de temps en temps quelques mots. Mais, j'avais l'impression qu'elle était toujours un peu ! gênée et que si elle montrait parfois une attitude de sympathie avec moi, elle restait en même temps très distante. De nouveau lettre de ma part où j'expliquais bien que je n'avais jamais prétendu à qui que ce soit que je voulais sortir avec elle et que j'avais besoin d'une discussion franche : réponse néant. Par la suite, un ami m'a dit qu'il lui avait demandé la raison de son comportement de fuite et elle lui a dit :"J'ai rien contre lui, je le trouve même très sympa, mais j'ai peur qu'il se fasse des illusions." je me suis alors dit que le problème allait se régler puisque d'une part son attitude avait eu raison de mes sentiments amoureux pour elle et que je ne désirais rien d'autre qu'être ami avec elle. Je lui ai téléphoné pour lui dire ça et elle s'est toute suite braquée en me donnant la même réplique que la première fois; "On en a déjà parlé..." Après j'ai eu droit à un coup de téléphone de son copain qui m'a fait des menaces etc...
Donc après presque 2 ans, je n'ai toujours pas pu avoir cette discussion qu'elle semble refuser parce que j'aurais voulu coucher avec elle etc et précisément cette discussion me donnerait l'occasion de lui dire que tout ça était faux et que contrairement à ce dont elle a peur, je ne me suis jamais fait d'illusion, sinon je n'aurais eu aucun scrupule à lui avouer mes sentiments.
Finalalement, ce qui est le plus révoltant, c'est qu'elle discute souvent avec un collègue de classe qui ne s'est jamais gêné de me dire qu'il voudrait bien lui faire l'amour, que ce n'est qu'une sal... et d'autres compliments du même style. Il m'a dit ça en sachant quel est le problème; mais Kad discute avec lui très volontiers alors qu'il n'a que des intentions que je suis censé avoir eues et qui m'ont values son mépris. Certains l'ont avertie de se méfier, mais elle prétend qu'il est seulement sympa avec elle. C'est un profond sentiment d'injustice que cette affaire et je ne peux supporter ^d'être considéré comme un salaud pour quelque chose que je n'ai pas commis. D'ici quelques semaines, ma formation sera terminée et nous ne nous verrons certainement plus. J'ai vraiment besoin de lui faire comprendre qu'elle s'est trompée sur moi, car même si je ne la verrai plus, j'aimerai être réhabilité dans sa mémoire.
C'est presqu'un bouquin mon histoire, mais ce problème me pèse énormément d'autant plus qu'elle se montre ouverte avec tous, sauf avec moi et ça c'est dur.
Merci beaucoup de votre réponse et bonne journée
Bonjour Glupotin,
C'est une histoire bien malheureuse, que la vôtre ! Si j'ai bien compris la situation, cette personne a été votre étudiante et vous êtes tombé amoureux d'elle sans le lui dire.
À partir du moment où vous racontez votre secret à plusieurs personnes, même sous le sceau du secret, vous vous exposez au risque d'un dévoilement. À partir du moment où vous donnez une excuse-bidon à savoir pourquoi vous l'évitez, et à partir du moment où vous ne réagissez pas à ses attaques, vous prêtez le flanc à toutes sortes d'interprétations en vous plaçant dans une position de non-authenticité.
Sans le faire exprès, j'en conviens, vous avez néanmoins contribué à cette situation en manquant de transparence. Il reste que l'histoire a évolué vers le pire et cela, vous n'en êtes pas responsable.
Avez-vous songé à lui faire parvenir une lettre qui explique la situation ? Idéalement, il faudrait que cette lettre soit brève et précise.
Il est vrai qu'il est cruel et injuste d'être considéré comme un salaud alors qu'il n'en est rien. Cependant, votre besoin d'être réhabilité dans sa mémoire, besoin qui me semble au départ légitime, ne semble pas vouloir se concrétiser. Il ne vous reste donc pas d'autre alternative que de «faire avec» et de considérer que certaines injustices font partie intégrante de la vie.
Bonne chance, Glupotin !
Georges-Henri Arenstein, Psychologue