Réponse à: GAZELLE (angoisse de mort)
Surnom: GAZELLE
Pays: Canada
Âge: 16
Sexe: féminin
Bonjour,
le problème que je vis présentement me hante depuis quelques temps. Voilà. En mai dernier la mère de mon ancien petit copain est décédée. Elle était très gentille avec moi et elle me manque énormément. Depuis ce temps j'ai une fixation sur la mort dont je ne peux me débarrasser.
Je fais des rêves étranges dans lesquelles certains membres de ma famille et élèves d'école dont je ne suis pas très proche décèdent. Je fais des rêves avec mon ancienne belle maman. Dans certains elle est encore envie et s'apprète à aller à l'hopital et dans d'autre elle n'est déjà plus là. Parfois lorsque que je suis seule j'ai des crises. Je pleure et j'ai de la difficulté à m'arrêter. J'ai très peur de voir disparaitre à tout jamais ceux à qui je tiens et de disparaitre moi-même.
Je voudrais savoir si vous auriez certains conseils à me donner car tout ceci ne me donne pas la vie facile.
Bonjour Gazelle,
La peur de la mort est une peur archaïque et universelle. La quasi-totalité des êtres humains en sont atteints avec la réserve que nous ne sommes pas à chaque instant en contact avec cette peur. Ce serait épouvantable : ça nous empêcherait de vivre.
Une fois de temps en temps, lorsqu'une personne disparaît, notre contact avec la mort devient plus intense et plus confrontant. Tout se passe comme si la disparition de l'autre venait nous rappeler brusquement à nous-même notre propre fragilité et notre propre vulnérabilité à la mort.
J'ai l'impression que c'est ce qui s'est passé pour toi. Tu as été ébranlée et cela occasionne des crises de larmes, de l'insécurité et une fixation sur la mort comme tu le dis si justement.
Que faire ? Il convient de ne pas lutter contre ces idées, de ne pas chercher à t'en débarrasser. Elles s'imposent à ton esprit de toute façon. Je t'invite plutôt à les apprivoiser, à les reconnaître et même . à les accueillir avec bienveillance.
Consacre-toi à écrire sur la mort, à lire des textes sur le sujet, à écrire tes idées pêle-mêle. Tu découvriras peut-être, comme certains sages l'ont découvert, que la mort ne s'oppose pas à la vie. La mort s'oppose à la naissance et les deux font partie intégrante de la vie.
Voici une lecture particulièrement captivante sur le sujet : «Pour une mort sans peur» de Arnaud Desjardins, Ed. La table ronde.
Bonne chance, Gazelle !
Georges-Henri Arenstein, Psychologue
