Réponse à: ÉMOI LÀDEDANS (18 ans, timide et rationnel)
Surnom: ÉMOI LÀDEDANS
Pays: Canada
Âge: 18
Sexe: masculin
Bonjour cher psychologue, je consultais une psychologue à mon école mais le cégep terminait aujourd'hui alors qu'il demeure encore beaucoup de question dans ma tête. Tout d'abord, il est à noter que je suis un homme de 18 ans, mal dans sa peau. Depuis environ six ou sept mois, je suis terriblement complexé par mon corps, surtout mon pénis que je considère trop petit (5 ¼ pouces).
Je suis hétérosexuel quoique puceau et célibataire depuis toujours. Je sais que je manque d'estime, de confiance et tout. Le fait est, qu'en ces sept mois, je suis passé de "macho" à féministe, et quelquefois même je me permet quelques pensées féministes extrémistes.
Afin de vous donner la chance de bien cerner le problème, je désires vous donner le plus de renseignements possible. Je suis très timide avec les femmes, et ce depuis toujours. Mon concept de la femme soutient que celle-ci est supérieur à l'homme, donc moi. Ensuite viens (car je vous donne mon ordre de pensées si on peut dire dans l'ordre) le concept de l'amour. Selon ce dernier, l'amour est la plus merveilleuse chsoe au monde, et c'est désormais le but de ma vie. Influencé par mon premier concept, soit celui de la femme, en amour je me vois comme un espèce de soumis, c'est à dire que je fais tout pour l'autre sans rien exiger.
Comme dirait ma psy: "mais toi où te places-tu dans tout cela?" En effet, je ne suis point le centre de ma vie. Il semblerait que je souffre de dépendance affective. C'est exact et je le reconnais, j'essaie constamment de plaire à autrui, outre passant mes propres désirs. Ceci dit, mon plus grand fantasme est de combler ma partenaire, quoiqu'absente pour le moment.
Tout ceci ensemble fait en sorte que je tombe facilement amoureux, sur le chat à cause de ma timidité, et ce, sans même avoir vu les autres. Et oui, cela m'arrive constamment, mais présentement, pour la première fois, c'est réciproque! Le problème est que, selon quelques-unes de mes anciennes flammes (qui ont toujours une place dans mon coeur disons-le), m'ont avouer que ce manque de confiance ne m'aide pas à être attirant. De plus, je n'arrête pas de demander à la personne, soit ma passion présentement, comment elle me désire? Ce que je pourrais devenir afin de lui plaire vraiment?
Bien que celle-ci me dit que je suis bien comme je suis (je suis surpris, surtout qu'elle m'a vue en photo), je continu à la "harceler" et je crains que cet amour se dissipe à cause de cela, ce que je ne souhaite pas évidemment.
Alors j'aimerais des commentaires, si possible des pistes de réflexions ou autres, pouvant m'aider.
Merci
Émoi Là-dedans, salut à toi.
Tu es un gars de dix-huit ans qui se demande « qui suis-je et où suis-je ». Bonnes questions, Émoi. Mais il est très clair que ce n'est pas par des raisonnements intellectuels que tu trouveras tes réponses.
Tu décris abondamment tes priorités théoriques, la place théorique de la femme et de toi dans un système de pensée structuré toujours aussi théoriquement.
Tu décris aussi ton complexe par rapport à un pénis qui me semble très normal et expliques que tu es encore puceau, ce qui, jusqu'à aujourd'hui, n'est certainement pas une maladie (ni une honte).
La vie amoureuse que tu racontes ensuite passe par internet. Plutôt virtuel, ça. Et donc encore théorique.
Dans la vraie vie, tu es timide mais encore?
Qu'est-ce que ça veut dire, passer de macho à féministe? Comment cela se traduit-il dans tes comportements?
Tu me sembles vivre beaucoup d'anxiété par rapport à la vraie vie et cela semble te porter à rester « dans ta tête » à échaffauder des théories de la vie qui risquent de t'empêcher de la vivre, cette vie.
La vraie vie, Émoi, elle est dans la réalité, pas sur Internet.
La vraie vie, Émoi, elle est avec un vrai pénis de 5 pouces ¼ , pas avec un pénis virtuel de huit pouces.
La vraie vie, Émoi, elle est dans le fait que tous les humains sont égaux mais qu'il y en a qui se sentent moins égaux que d'autres et qui ont à apprendre à force de contacts que ce n'est pas si pire.
La vraie vie, Émoi, elle est dans l'augmentation réelle du rythme cardiaque lorsque tu es sur le point d'aborder une vraie fille en chair et en os.
La vraie vie, Émoi, elle est dans ce que l'on sent, respire et vit. Pas dans des échaffaudages théoriques.
Tu voudrais des pistes de réflexion je ne crois pas que cela soit très aidant pour toi. Tu me sembles avoir déjà beaucoup réfléchi.
Que dirais-tu de commencer à vivre, maintenant?
Bonne chance,
Jean Rochette, Psychologue