Réponse à: Arno (suite)
Surnom: Arno
Pays: France
Âge: 34
Sexe: masculin
Bonjour,
marié depuis 1991, deux enfants (Fille, 7 ans) et garçon (4 ans). Ma situation est voisine de celle évoquée par Théo (comment se comporter avec son amie qui l'a quitté) à laquelle le Dr Norbert Fournier a répondu le 18 octobre, mais avec des degrés de complexité (avis personnel) bien supérieurs.
1/ mon épouse a perdu son pére à la suite d'un cancer, il y a 3 ans et demi. Perte très douloureuse qui l'a entraînée dans une spirale infernale. Depuis le décès de son père, elle mène une double vie qu'elle m'a avouée en septembre dernier. Tout d'abord avec un homme de 45 ans pendant 2 ans, qui a abusé de la situation de l'époque. Puis avec une personne plus jeune (28 ans) depuis près d'un an maintenant. Elle envisage de faire sa vie avec cette personne, mais dit qu'elle ne sait plus où elle en est et souhaite une séparation pour faire le point.
2/ Mon épouse est suivie par une psychothérapeute depuis près d'un mois après être rentrée dans une phase dépressive.
3/ Nos enfants sont perturbés (sentiment d'angoisse de plus en plus visible) et mon épouse n'a plus la capacité de retenue nécessaire pour les préserver.
4/ Mon épouse rejette tout son entourage social, amis, et sa famille (mère, frères et soeurs) et s'oriente dans un nouveau monde (personnes à problèmes psychologiques,....)
5/ sa santé est également en danger (2 paquets de cigarettes par jour, alcool conjugué aux antidépresseurs, ..., autres médicaments, anorexie,....)
6/ Je comprends votre réponse faite à Théo qui consiste à s'éloigner, prendre l'air, se protéger, s'ouvrir sur soi et sur le monde et je la partage pour avoir lu, consulté, et fait cette analyse. Même si cela est très dur psychologiquement. Mais dans le cas présent, comment protéger les enfants ? et surtout comment faire en sorte qu'elle s'en sorte (indépendemment de l'avenir de notre couple), sa santé et l'équilibre de nos enfants en dépendent.
Vous souhaitant bonne réception et dans l'attente très forte de votre réponse.
Bonjour Arno,
Quelques réactions. D'abord, il ne faut pas que votre épouse cesse sa thérapie. Je souhaite qu'elle puisse être suivie par quelqu'un de compétent et d'expérimenté. Elle ne fait que commencer sa thérapie. Il est normal que les enfants soient perturbés. Y a-t-il un médecin qui la suit et la traite avec des anti-dépresseurs. Y aurait- il moyen de lui en parler, à ce médecin. Est-ce un médecin de famille? Pouvez-vous en parler à un organisme gouvernemental qui pourrait voir ce qui peut être fait pour les enfants, si vous pensez qu'ils sont en danger. Y a-t-il des familles, la vôtre ou celle de votre épouse qui pourrait un peu soulager le poids sur vos épaules ? Il semble que les problèmes soient trop com^lexes pour que vous puissiez vous en sortir tout seul. Faites donc des démarches de votre côté, concernant les enfants, votre épouse, vous-même.
Il m'apparaît important qu'elle puisse faire du travail en relation au décès de son père, il y a trois ans. Quelques chose de très souffrant là-dedans qu'il lui faudra regarder et extirper ce noeud affectif, lié à un deuil. Il y a quelque chose de très profond là-dedans pour qu'elle soit à ce point bouleversé et que tout semble éclater par la suite.
Bonne chance,
Norbert Fournier, Psychologue