"D’après un récent rapport de la National Academy of Sciences, co-signé par le psychologue Lawrence Palinkas de l’Université de Los Angeles, la proximité des astronautes au cours d’une mission, ainsi que leurs imbroglios sentimentaux, pourraient menacer le succès des longs voyages spatiaux. Cet avertissement, fruit de l’étude des effets sur la santé du cloisonnement dans les stations de recherche en antarctique, est pris très au sérieux par la NASA.
(...) En effet, Lawrence Palinkas a suivi pendant vingt ans les conditions de travail dans une station polaire d’Antarctique, et a étudié plus particulièrement l’impact des imbroglios sentimentaux sur le climat psychologique et social du personnel. Et ses conclusions sont sans appel : habituellement, les relations entre les membres d’équipage se dégradent au milieu de leur année de travail dans la station, et il n’en subsiste plus rien une fois la mission terminée. Parfois même, l’atmosphère dans la station est explosive.
(...) D’après l’anthropologue, des couples se formeraient au sein de l'équipage pendant la durée de la mission, et des conflits d'ordre sexuel ou des problèmes d’infidélité pourraient mener à des désordres sociaux graves.
Mais les romances entre astronautes ne sont pas les seuls risques inhérents à un vol habité vers mars. En effet, le manque d’activité sexuelle peut à lui seul mettre en péril la mission. Ainsi, lors d’une simulation réalisée en 2000, au cours de laquelle des astronautes et des chercheurs se côtoyèrent pendant huit mois dans une station spatiale, un astronaute russe essaya par deux fois d’embrasser une canadienne, et deux autres membres d’équipage en vinrent aux mains. Pour la bonne marche de la mission, on avait alors dû… enfermer séparément les différents protagonistes !"