Deux études récentes, menées en France et au Royaume-Uni, ont analysé les cas d'effets secondaires graves de l'usage récréatif du protoxyde d'azote (« gaz hilarant » ou « proto »), rapporte la revue Prescrire dans son numéro d'août 2024.
« Plusieurs centaines de cas de myéloneuropathie ont été rapportés, avec notamment des troubles de la marche et des troubles sphinctériens. Des troubles psychiques, cardiaques ou hématologiques ont aussi été observés.
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Des usagers se procurent du protoxyde d'azote « sous la forme de cartouches métalliques vendues comme gaz propulseur de produits alimentaires (bombes de crème chantilly par exemple) puis l'inhalent. Les effets recherchés, souvent dans un contexte festif, sont une euphorie et une distorsion des perceptions.
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« Alors que la plupart des Français (75 %) âgés de 18 à 75 ans a déjà entendu parler de protoxyde d’azote
», rapportait Santé publique France en octobre 2023, « moins de 1 % en a consommé dans l’année, tous ayant moins de 35 ans. Parmi les adultes âgés de 18 à 35 ans, 2,8 % ont consommé du protoxyde d’azote dans l’année. L’âge moyen du consommateur de protoxyde d’azote est de 25 ans.
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En 2023, rapporte Prescrire, « une équipe française a publié une analyse de 525 cas de troubles liés à un usage abusif de protoxyde d'azote, notifiés aux Centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance et l'addictovigilance (CEIP-A), de 2012 à 2021.
« Les premiers cas ont été notifiés en 2012, suivis d'une augmentation rapide pour atteindre 338 cas notifiés en 2021. La moitié des patients étaient âgés de moins de 21 ans ; 61 % étaient des hommes, avec une augmentation de la proportion de femmes au fil du temps.
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Les conséquences rapportées ont été le plus souvent des troubles neurologiques : myélopathies (affection de la moelle épinière), neuropathies périphériques ou les deux (75 %) ; et moins fréquemment : des troubles psychiques (15 %), des troubles cardiaques (9 %), des troubles hématologiques (anémies surtout, parfois neutropénies). Ont été rapportées aussi des brûlures par le froid (surtout au niveau des mains et de la bouche), des traumatismes, dont des accidents de la circulation.»
« Selon une autre étude portant sur 119 cas de myéloneuropathie liée au protoxyde d'azote en France et au Royaume-Uni, ont été rapportés notamment des troubles de la marche et des troubles sphinctériens.
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« Le traitement a comporté un apport de vitamine B12 par injections intramusculaires. Pour 38 patients, l'évolution à plus de 28 jours était disponible, et à plus de 6 mois pour la moitié d'entre eux. Parmi les patients ayant eu un suivi neurologique, seuls 4 n'avaient plus de symptômes à la fin de ce suivi.
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Pour plus d'informations sur le gaz hilarant, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Prescrire, Santé publique France.
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