L'anticoagulant warfarine (Coumadine° et autres), qui est un antivitamine K, demeure toujours le traitement premier choix lorsqu'il est nécessaire de fluidifier le sang, indique la Revue Prescrire dans son numéro de juillet, car l'efficacité de l'antidote au dabigatran (Pradaxa°) n'est pas encore démontrée.
L'autorisation de l'idarucizumab (Praxbind°) comme antidote « ne doit pas inciter à banaliser l'utilisation du dabigatran
». Son « effet sur le risque de saignements n'est pas prouvé
».
Le dabigatran (Pradaxa°), anticoagulant de la classe des inhibiteurs de la thrombine, « est une option seulement quand la warfarine n'apparaît pas souhaitable. Tous les anticoagulants exposent à un risque d'hémorragies graves, parfois mortelles. En cas d'hémorragie grave ou d'intervention chirurgicale urgente, l'arrêt de l'anticoagulant peut être nécessaire. La vitamine K, antidote de la warfarine, permet le rétablissement rapide de la coagulation.
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L'« efficacité clinique en 2016
» de l'idarucizumab (Praxbind°), un anticorps monoclonal présenté comme un antidote spécifique du dabigatran, « n'est pas établie : on dispose seulement de l'analyse intermédiaire d'un essai non comparatif sur 123 patients, dont les résultats sont difficiles à interpréter. Chez les victimes d'une hémorragie, elle a été stoppée chez la plupart après un délai médian d'environ 10 heures, mais d'autres gestes ont été aussi effectués pour stopper l'hémorragie. Beaucoup des patients qui ont reçu de l'idarucizumab en vue d'une intervention chirurgicale ont été opérés apparemment sans saignements excessifs, mais l'absence de comparaison ne permet pas de démontrer le rôle du médicament. On ne sait pas si la normalisation de certains tests biologiques observés sous idarucizumab réduit le risque hémorragique.
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« En attendant d'avoir des données fiables et utiles, mieux vaut ne pas compter sur l'idarucizumab et choisir le plus souvent la warfarine, dont l'antidote a une efficacité établie.
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Psychomédia avec source : Prescrire.
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