Comme les implants mammaires, les produits de comblement des rides du visage sont classés comme dispositifs médicaux plutôt que comme médicaments et font l'objet d'une législation trop laxiste, s'inquiète le journal britannique The Times qui estime qu'ils pourraient constituer le prochain scandale sanitaire.
Plus de 160 produits de comblement des rides, tels que le collagène ou l'acide hyaluronique (sans inclure les produits de type Botox qui sont considérés comme médicaments) sont homologués pour la vente au Royaume-Uni et peuvent être achetés et utilisés par quiconque sans restriction médicale. En France, la situation est semblable, avec environ 110 produits ayant également le statut de dispositif médical. Aux États-Unis, où ils doivent répondre aux mêmes exigences que les médicaments, six produits seulement sont autorisés.
Les exigences européennes définissant le label CE que doivent porter les dispositifs médicaux concernent davantage les normes de fabrication que la balance bénéfice-risque pour la santé.
Il y a quelques mois, l'Afssaps estimait que les essais cliniques de ces produits ne sont pas suffisants pour garantir leur sécurité. Les essais, menés avec 150 personnes, plutôt qu'avec des milliers comme les médicaments, durent à peine quelques mois alors que certains effets indésirables peuvent apparaître après plusieurs années, indique l'agence.
Dans un dossier en ligne, cette dernière distingue trois types de produits : ceux qui sont résorbables (dont les résultats sont visibles de 3 à 6 mois), lentement résorbables (6 à 24 mois) et non résorbables (définitifs). Les principaux risques associés à ces produits y sont présentés.
Elle déconseille ceux qui sont non résorbables en raison d'un risque d'effets secondaires indésirables graves très retardés. Elle recommande notamment, dans un document de recommandations destinées au public, de mentionner au praticien les traitements esthétiques antérieurs reçus, car il est fortement déconseillé d’avoir recours à un produit résorbable après l’utilisation d’un produit non résorbable sur le même site d’injection.
Psychomédia avec sources: Le Figaro, Le Monde Tous droits réservés.