Ilke Sipahi, de l'Université Case Western Reserve (Cleveland), et ses collègues ont analysé les résultats de 9 essais cliniques dans lesquels les participants étaient assignés au hasard à prendre un médicament contre l'hypertension de la classe des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA) (1), un placebo ou d'autres médicaments pour le coeur.
Les médicaments ARA étaient associés à un risque accru de nouveau diagnostic de cancer d'environ 1 % sur une période de 4 ans (1 cas de cancer supplémentaire pour 105 personnes traitées).
Bien que l'augmentation du risque soit modeste, elle peut représenter beaucoup de cas supplémentaires étant donné que des millions de personnes à travers le monde prennent ces médicaments.
La relation entre ces médicaments et le cancer n'est pas claire, mais elle pourrait être liée aux développements des vaisseaux sanguins dans les tumeurs.
Cette étude comportait certaines limitations et ne constitue qu'une première approche de la question. Des études supplémentaires sont nécessaires pour s'assurer que le risque supplémentaire n'est pas attribuable à d'autres facteurs et vérifier si certains de ces médicaments présentent un risque plus élevé que d'autres.
D'autres médicaments de la même classe sont le Diovan (valsartan), l'Avapro (irbesartan), le Benicar (olmesartan) et le Teveten (erposartan).
(1) Les médicaments antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA) bloquent l'action de l'enzyme angiotensine II qui cause le resserrement des vaisseaux sanguins. Les vaisseaux sanguins se détendent, ce qui réduit la tension artérielle.
Psychomédia avec sources: Medpage Today, BBC, Food Consumer, Radio-Canada.
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