Les victimes d'une infestation de punaises de lit présentent plus de symptômes d'anxiété et de perturbation de leur sommeil que les personnes qui n'ont pas à faire face à ce problème, selon une étude québécoise publiée dans le British Medical Journal.
À Montréal, 2,8 % des ménages auraient eu des punaises de lit dans leur domicile au cours des 12 mois précédant un sondage effectué en 2011, indiquent les chercheurs.
Des études précédentes avaient montré des réactions telles que des symptômes de stress post-traumatique chez les personnes victimes d'une infestation, mais aucune de ces études n'avait été réalisée avec un groupe de comparaison.
Stéphane Perron et Stephanie Rebecca Susser de l'Université de Montréal ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec les 91 résidents de deux immeubles dont 39 avaient constaté la présence des insectes dans leur logement, certaines pendant plusieurs semaines. Leur santé mentale était comparée à celle des 52 résidents qui n'avaient pas fait cette contestation, au moyen du Pittsburgh Sleep Quality Index et du Patient Health Questionnaire.
Les victimes d'une infestation présentaient jusqu'à cinq fois plus de symptômes d'anxiété et de perturbation de leur sommeil.
Les moyens d'exterminer ces insectes consistent à détruire les foyers d'infection et à éliminer les insectes visibles. C'est le travail d'un exterminateur professionnel, expliquent les chercheurs. Les coûts de l'extermination incombent au propriétaire, mais le locataire doit préparer le logement, ce qui implique de mettre tous les tissus dans la sécheuse et de passer l'aspirateur de fond en comble. « Plusieurs personnes dans des quartiers défavorisés ont trop peu de ressources pour préparer adéquatement le logement. De plus, les gens âgés ou handicapés n'ont pas toujours la capacité physique d'assumer les responsabilités attribuées aux locataires », commente le Dr Perron (1). Ce qui a pour résultat que les logements de ces résidents seront infestés durant plusieurs mois.
Afin d'éviter de devenir trop affecté(e) mentalement, il vaut la peine d'agir avec célérité en prenant tout de suite les bons moyens.
(1) Le chercheur agit avec des organismes soutenus par Centraide du Grand Montréal dont l'Organisation d'éducation et d'information logement de Côte-des-Neiges (OEIL) qui soutient les personnes démunies de ce quartier aux prises avec des problèmes de logement.
Psychomédia avec sources : Université de Montréal, BMJ.
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