(...) Le contrôle obtenu par Matthew Nagle est impressionnant (cf les vidéos), même si les gestes sont moins rapides et plus hésitants que pour une personne normale cliquant sur une souris d’ordinateur. Ces techniques de neuroprothétique ont pour objectif de redonner à des personnes paralysées ou atteintes de maladies neuromotrices la capacité de contrôler des machines ou des prothèses.
Beaucoup de chemin reste à parcourir. Tout d’abord l’appareillage est encombrant et l’implant dans le cerveau fait courir au patient un risque d’infection. Pour l’instant les systèmes externes, comme l’éléctroencéphalogramme, ne sont pas aussi efficaces pour récupérer les signaux des neurones.
Une expérience menée sur un second patient avec le BrainGate, un homme paralysé de 55 ans, a montré que tout le monde n’atteignait pas le même degré de contrôle que Nagle. De plus, la sensibilité du signal varie d’un jour à l’autre et décline au bout de quelques mois, notent les chercheurs.
Un autre article publié dans la revue Nature montre en revanche que l’efficacité des interfaces peut être considérablement améliorée. En posant les électrodes du BrainGate sur l’aire prémotrice du cortex de singes macaques, l’équipe de Krishna Shenoy a augmenté la vitesse de transmission de l’information. Les chercheurs estiment ainsi qu’une personne serait capable d’écrire 15 mots par minute à l’aide d’un ordinateur."
Article complet: sciences.nouvelobs.com