Ces résultats, publiés dans la revue Nature Genetics, ont été obtenus grâce à des études épidémiologiques analysant les génomes et les IRM cérébrales de 9232 participants. En France, environ 2000 IRM ont été réalisées à travers l'étude des 3 Cités (Bordeaux, Dijon et Montpellier).
Les chercheurs ont d'abord identifié 46 différences dans la séquence de l'ADN des participants associées à une réduction du volume de l'hippocampe. Des facteurs « encore non identifiés » déclenchent ainsi des mutations dans des endroits précis du génome qui entrainent la réduction du volume de l'hippocampe.
Ils ont ensuite découvert que ces mutations changeaient la structure de gènes importants impliqués notamment dans la mort cellulaire, le développement embryonnaire, le diabète et la migration neuronale.
"Cette nouvelle approche, dans laquelle on étudie non pas une maladie mais une région cérébrale cible ouvre de nouvelles voies pour étudier les mécanismes de la maladie d'Alzheimer et du vieillissement cérébral en général
", souligne Christophe Tzourio.
La revue Nature Genetics a publié simultanément les résultats d'une autre grande étude (l'étude Enigma), qui identifie également des gènes liés au volume du cerveau et l'atrophie. Cette étude était dirigée par des équipes américaine, australienne et néerlandaise et menée par plus de 200 chercheurs de 100 centres dans le monde avec plus de 21 500 personnes. Des résultats communs aux deux études donnent un poids accru aux voies de recherche qu'ils suggèrent.
Psychomédia avec source: CNRS.
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