Les doyens des facultés de médecine des universités belges (1) recommandent, dans un communiqué diffusé jeudi, "fermement de mettre fin à tout financement public des pratiques non-conventionnelles
", telles que l'ostéopathie, l'homéopathie ou l'acuponcture. Il ne peut être question pour leurs facultés d'enseigner des pratiques dont l'efficacité n'est pas scientifiquement démontrée, ajoutent-ils.
Le rapport du Centre fédéral belge d'expertise des soins de santé (KCE), disent-ils, "a bien confirmé l'absence de toute démonstration d'efficacité de ces pratiques à l'exception de quelques domaines particuliers du traitement des maux de dos pour l'ostéopathie
".
"Afin de préserver les deniers publics dans une période de forte restriction où même des traitements médicaux basés sur les preuves voient leur financement raboté, les doyens recommandent fermement de mettre fin à tout financement public de ces pratiques non conventionnelles
".
Les doyens recommandent l'obligation d'un diagnostic et d'une indication de traitement par un médecin préalablement à l'accès à ces praticiens. Certains éléments de ces pratiques pourraient être intégrés dans les enseignements, à condition qu'une évaluation scientifique sérieuse atteste de leur efficacité.
En juin dernier, la revue Prescrire rapportait une synthèse de 19 articles scientifiques réalisée par le KCE qui concluait qu'à ce jour, "aucun traitement homéopathique n'a d'efficacité démontrée au-delà de l’effet placebo
".
(1) Facultés de médecine de l'ULB, la VUB, l'UGent, l'ULg, l'Université de Mons, la KUL, l'UCL, l'Université d'Hasselt, l'UA et l'Université de Namur.
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