Une femme de 62 ans, résidente de Sainte-Thérèse en banlieue de Montréal, qui a subi, pendant 4 mois, des traitements de chimiothérapie alors qu'elle n'avait pas de cancer, intente une poursuite de 200 000 $ contre un médecin de l'hôpital du Sacré-Coeur à Montréal.
Mme Murielle Lavallée conserve des séquelles physiques et psychologiques de son expérience et elle est toujours incapable de reprendre son ancien emploi de préposé à l'accueil dans un magasin à grande surface.
Elle a perdu 50 livres, a contracté la bactérie C. difficile et a perdu de la sensibilité dans les jambes.
Mme Lavallée s'était rendue à l'hôpital de Saint-Eustache pour des douleurs thoraciques et des problèmes respiratoires en septembre 2004. Elle a été transférée à l'hôpital du Sacré-Coeur où l'anatomopathologiste, le Dr Claude R. Lachance, a découvert du liquide dans l'enveloppe du coeur et l'a fait analyser. À la lumière des résultats de ces analyses, il diagnostique un cancer à Mme Lavallée.
Le 8 novembre de la même année, elle commence un traitement de chimiothérapie qu'elle doit l'interrompre en mars 2005 en raison d'une détérioration de sa santé. Comme son cancer ne progresse pas, Mme Lavallée et ses médecins se posent des questions sur le diagnostic. Elle apprend finalement qu'elle n'a pas de cancer.
Me Jean-Pierre Ménard, l'avocat spécialisé en erreurs médicales qui mène la cause de Mme Lavallée, a fait ressortir les échantillons du liquide prélevé autour du coeur de sa cliente. Les experts consultés par Me Ménard soutiennent que le diagnostic est erroné et que Mme Lavallée n'a jamais eu de cancer.
Me Ménard blâme l'attitude de l'hôpital de Saint-Eustache qui s'est contenté de déclarer à sa patiente qu'elle n'avait pas le cancer, sans encadrer davantage sa cliente. Elle aurait dû obtenir un soutien de la part de l'établissement, selon Me Ménard.
Source:
Radio-Canada