Les AINS, dont plusieurs sont en vente libre, sont utilisés pour combattre la douleur, l'inflammation et la fièvre dans un grand nombre d'affections.
À partir du sixième mois de grossesse, la prise d'AINS, même très ponctuelle (1 journée), peut avoir des conséquences graves, voire mortelles, pour le fœtus ou le nouveau-né, avertit l'Afssaps. C’est l’action de ces médicaments sur les prostaglandines qui est responsable des effets sur le fœtus ou le nouveau-né. Ces effets concernent le cœur avec risque d’insuffisance cardiaque et le rein avec risque d’insuffisance rénale. L'Agence a eu connaissance de deux cas de toxicité fœtale grave depuis 2003, dont un d'évolution fatale en 2008.
Le passage dans le sang des AINS après application d'une pommade ou d'un gel ne doit pas être sous-estimé, met en garde l'agence. Le passage dans le sang est d'autant plus important que l'application s'effectue sur une surface cutanée importante, en pansement occlusif ou de façon répétée.
Plusieurs AINS sont en vente libre dans les pharmacies : c'est le cas de l'aspirine (la plupart des médicaments qui en contiennent sont disponibles sans ordonnance) et de certains médicaments contenant du kétoprofène (Toprec) ou de l'ibuprofène (Advil et plusieurs autres, dont des médicaments pour le rhume). Il est important de lire les étiquettes pour connaître la composition des médicaments et, en cas de doute, d'en parler à son médecin ou à un pharmacien avant toute utilisation.
L’Afssaps rappelle qu'il existe des alternatives aux AINS pour faire face à des problèmes douloureux, quel que soit le terme de la grossesse (antalgiques de palier 1, 2 ou 3, corticoïdes…).
(1) Le célecoxib est contre-indiqué pendant toute la durée de la grossesse.
Psychomédia avec source : Afssaps