En ce moment, je me sens mal, c'est vrai. Je me sens même très mal. Je me demande à quoi ça sert que je vive vu que rien ne se passe comme je veux. J'en ai mare de voir toutes ces personnes qui ne se posent pas de question. J'en ai mare de voir tout ces gens qui arrivent sans problèmes dans leurs couples. J'en ai mare de voir cette tendresse que s'échanges ces fameux couples et à part de l'animosité, qu'est ce que je reçois aujourd'hui ? Rien , le néant, la solitude qui me pèse. L'impression d'être transparent. Le sentiment d'avoir tout raté. Ma jeunesse, mon adolescence, ma vie de couple, ma vie familiale, et même professionnel. Même ma propre fille, j'ai l'impression de l'avoir loupée. Quand je vois ces gamins qui délirent ensemble, qui ont des occupations extra scolaires qu'ils vivent avec passions, ça m'énerve. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Je n'en sais rien parce que si j'avais au moins une bonne raison, si j'etais coupable de quoi que ce soit, encore je comprendrais, j'assumerais mais même pas. Je cherche et ne trouve pas les raison de ces échecs successifs qui me pourrissent la vie.
Pourtant, je ne demande pas grand chose, je demande juste un peu de tendresse. Je demande qu'on m'appel pour moi et non juste pour mon savoir faire ou pour donner un coup de main. Bref, je demande qu'on me côtoies pour moi et non pour les avantages que j'apporte.
C'est d'ailleurs asses marrant parce que, dans ma tête, le bonheur avec une autre fille, je ne le vois pas au lit ou juste le matin, au réveille, apercevoir un visage qui dort mais plutôt dans la journée avec de longues promenades à pieds ou en vélo, du lèche vitrine ou chiner dans des foires ou vides grenier mais tout ça, simplement main dans la main. Des ciné, théâtres des restaus et autres attractions que l'on peut simplement faire en communion à deux.
Depuis que je suis parti du soit disant cocon familiale. Cocon qui, entre nous soit dit, etait replis d'épines, je m'en sort mieux sur pas mal de domaines en faisant de très gros efforts mais j'ai l'impression de piétiner, de rester sur place, de ne pas avancer parce que dés que je démarre quoi que ce soit, il y a un évènement qui me stop net dans mon élan. J'en suis arrivé à ne plus vouloir rien faire. J'en suis arrivé à mentir aux autres en disant "tout va bien" alors que "tout va mal".
Elle est ou la personne qui me redonnera du courage à être dynamique, à être moi et non des illusions de moi ? Personne ne m'a jamais compris alors, ce n'est pas aujourd'hui que ça arrivera, il n'y a pas de raison ! Des fois, j'ai envi de pleurer mais même ça je n'y arrive plus j'ai tellement serré les dents et ce depuis tant d'année et en plus tout le monde s'en fout et puis, qu'est ce que sa ferait ? Ca ne réglerait pas le problème !
C'est tellement vrai que j'ai invité à boire un verre hier soir à une amie (et rien d'autre) que la première chose qu'elle a fait en entrant dans le salon c'est d'allumer ma télé pour voir "la ferme des c'est débiles".
C'est pour cela sûrement que non seulement je n'ais pas peur de la mort même si celle des autres me choque et me chagrine profondément mais non seulement je n'en ai pas peur mais en plus, je l'attend. Je n'espère pas vivre vieux. Je m'emmerde dans la vie et la vie m'emmerde. J'ai la corde, j'ai la poutre et je n'ose pas ou ne veux pas franchir le pas mais trop souvent j'y pense. Ca me fait peur. Je pourrais pas avoir un accident qui réglerais tout ça ? Une crise cardiaque ? je sais pas moi, mais quelque chose d'heureux ou de mal heureux.
Pour ce qui est de la corde, il est vrai que je ne le ferais pas mais je porte sur moi un papier qui interdit toutes interventions d'acharnement thérapeutique ou de sauvetage en cas "d'accident".