Bon, c'est, j'avoue, un peu difficile de trouver un titre (enfin, un "sujet") pour un texte dont je ne sais que très peu sur quoi il finira.
Ni même comment amener le sujet.
Ni même si le sujet a de l'intérêt.
...
C'est idiot, j'ai l'impression de chercher à me plaindre, ou à percer un abcès, je sais qu'il y a une personne de l'autre côté qui lira ça, qui cherchera à y répondre, et ça me file un drôle de sentiment, si il y a une personne, si il y a tentative de lien social de moi à qqun d'autre ou le contraire, j'ai tendance à prendre du recul et à tout vouloir modérer, ou prévoir... Enfin je vais m'imaginer que j'écris dans le vide. Pour changer.
Je ne sais pas tellement si ce que je vais exposer est réellement un problème ou si c'est un éclair de lucidité qui dure trop longtemps, ou si c'est encore moi qui cherche des poils sur les oeufs comme l'instit me disait quand j'étais gosse, mais voilà...
... merde je sais pas du tout où commencer...
... Jme sens mal et c'est tout. J'ai 23 piges, je lis tout le temps, une vie culturelle intéressante (non au sens "estimable" mais au sens où vraiment elle m'intéresse, je m'y fous à fond et je goûte à mes lectures, à mes sorties, à mes promenades, comme on goûte à un vin, en faisant rouler tout ça contre le palais et autour de la langue histoire de profiter de tout ce qu'il y a de bon et de mauvais, d'agressif et de doux, et à la fin avaler lentement et, avant de garder un bon souvenir d'une chose tout simplement parce qu'on l'a vécue, savoir qu'on est en train de la vivre et qu'on passe un bon moment parce que tout simplement on passe un moment.), une vie sentimentale qui se stabilise petit à petit (en ce sens où j'ai une chérie depuis 6 mois maintenant et que j'ai pas eu envie de baisouiller à droite à gauche. J'ai plus peur de m'engager parce que j'ai rencontré une personne qui m'accepte entièrement pour ce que je suis, qui m'aime vraiment, et qui ne cherche pas la compétition ou l'exaltation de son ego ou la destruction de ceux des autres. Je suis bien avec ma chérie et je vois que j'aime la regarder vivre et évoluer. Avant c'était plutôt baise à tout va et nihilisme sentimental...), une vie familiale qui retrouve une légitimité (ça a été un bordel monstrueux, une guerre intestine, avec mes parents - et peut être ma soeur, je sais pas trop, ça fait deux ans que je l'ai pas vue - pendant presque trois ans, puis là depuis 6 mois ou ptêt un an ça s'est calmé, j'arrive à me modérer et à modérer mes parents, j'ai accepté que je ne pourrai jamais changer leurs valeurs, qu'ils s'adapteront d'eux mêmes s'ils en ont la volonté et la clairvoyance, ce qui ne m'empêche pas de leur envoyer pas mal de courriers où tout part en couille, où je vomis tout ce qui me passe par la tête, tout est prétexte à ce que je me plaigne de tout, ou à ce que j'explique des sentiments ou de vagues soubresauts de tripes, ou à fondre en larmes... Enfin ils doivent pas y comprendre grand chose, à ces emails, mais je me dis que c'est déjà ça qu'ils ont à se foutre sous la dent de leur fils qui ne leur a jamais parlé avant...), enfin bon en apparences j'ai une vie intérieure plutôt bonnasse...
Pis voilà, ya les petits trucs, genre j'ai pas de boulot, je vis grâce à mes parents, je culpabilise de les faire casquer le loyer à 23 piges alors que j'en rame pas des masses depuis deux ans, à part remplir des carnets qui ne me mènent nulle part puisque j'ai toujours rien publié...
Et puis ma chérie arrive chez moi en juillet, là j'explique le topo : ma grande soeur à montpellier, mes parents à paris, moi à bruxelles, ma chérie à prague, je passe jamais à montpel', deux ou trois fois l'an à paris, là j'y suis, je repars demain à bruxelles, et pis prague j'y passe deux semaines par mois parce que les relations à distance me rendent pas très confiant question intensité des sentiments - rien à voir avec la confiance fidélité etc., on s'aime comme pas possible, non plutôt qu'une relation où on se voit que le ouikène ou toutes les deux semaines pour trois jours me fiche la gerbe, j'aime bien connaître la personne que j'aime, vivre des choses avec, pas me branler seul à bruxelles. Deux semaines avec deux semaines sans c'est très bien et j'ai assez peu le choix. Sans elle je sors pas j'ai plus d'appétit j'ai envie de rien, avec elle tout le temps je pête un plomb et ya des mots qui m'échappent genre "laisse moi respirer" -alors que j'ai aucune amertume envers elle - ou des gestes méfiants limite inquiétants genre repousser sa main sur mon visage ou sur mon cou, j'ai l'impression qu'elle va me baillonner ou m'étrangler, enfin, je sais bien qu'elle ne va pas me le faire, mais c'est comme une peur instinctive, comme lorsqu'on est psychologiquement sur la défensive... mais là c'est physique... et je baise moins avec, la libido retombe, enfin tout ça est à remettre dans un contexte, là bas c'est on me parle français basique dans sa famille, ailleurs je connais personne, à prague ya que touristes et tchèques et je baragouine pas encore assez bien le tchèque, l'anglais c'est ok mais ça me saoule et j'arrive pas à avoir de vrais rapports intenses et/ou intéressants avec des gens avec qui je parle dans une autre langue que la mienne... Donc voilà, 50m² pour caser trois filles deux parents et le copain de l'une des filles, forcément moi qui vit quasi seul (en colocation) loin des parents loin d'une morale d'un dogme d'une chaîne enfin je sais pas, tout ce que je n'ai pas voulu (et non pas tout ce que je déteste, mais tout simplement ce qui ne vient pas de moi) simplement... enfin suis pas habitué à vivre 24h/24 avec qqun... Enfin petit à petit ça se tasse, là j'en suis à mon quatrième ou cinquième essai, ça fait plus un mois qu'on s'est pas lâchés, ça fonctionne à merveille, pas d'engueulade pas d'ennui, l'amour fou et trois jours seul à bruxelles m'ont suffi pour faire repartir libido intérêt etc.
...
Enfin tout ça... j'ai une "passion", entre guillemets parce que c'est plus qu'un hobby mais toujours ce côté j'entasse dans ma tête je passe pas trop à l'acte, enfin cette passion c'est l'écriture, et petit à petit je m'y remets...
Sinon bah j'ai peu d'amis, seulement qques uns très bons à paris et à bruxelles, et le reste ben nada, je m'attache pas, je m'en fous un peu, en même temps je prends à coeur tout et n'importe quoi, des inconnus comme des amis... J'ai pas peur des engueulades mais je les pleure pendant mes nuits, dans mon lit je me tourne et je veux être seul, mais si ma chérie était pas là je serais mal, je crois... Et socialement c'est la merde totale, j'ouvre ma gueule tout le temps, et trop, et trop fort, et j'essaie d'être pertinent et de détacher mes sentiments des faits ou des idées que j'expose, je laisse rien passer chez les autres et je leur dis avec énormément de neutralité, d'apathie, parce que je veux pas qu'ils se vexent ou qu'ils croient que j'en ai qqch à foutre, je leur dis qqch qui leur plaît pas parce que ça leur plaît pas chez eux et qu'ils pourraient vouloir le changer si on leur disait, sur la base de "moi j'aurais bien aimé qu'on me dise ces choses là", et quand on me dit ces choses là je suis touché, puis je comprends, je râle jamais, j'intériorise rien, je vois pas là dedans de supériorité ou d'infériorité, juste le geste de qqun qui m'accepte, alors je me dis que les autres feront pareil... Et puis je me fous le doigt dans l'oeil jusqu'au coude : l'apathie fait peur ou déplaît, les idées sont prises droit dans l'ego, les jugements vont bon train et on me trouve hautain, critique, froid... pinaise alors que je juge pas mal les gens et que chuis loin de les voir comme inférieurs à moi, j'ai plutôt tendance à me trouver un chouilla en retard, en même temps j'ai 23 piges et un cerveau qui yoyote un peu trop, je sais ma différence, je sais ma banalité, jme stigmatise pas et je stigmatise pas les autres, chacun sa vie et ses yoyotages... Enfin tout ça pour dire qu'au début jme disais "merde chuis pas encore au point" et jme dis de plus en plus, depuis qques années, que jme plantais pas, que je voulais être trop parfait ou que mon idéal de moi était trop différent de celui des autres (jcrois que "idéal de moi" c'est un terme freudien, jvoulais pas l'utiliser dans ce sens là, chuis pas psychologue, je pensais vraiment les mots "idéal" et "moi", pas les cours de psycho que j'ai eu à la fac...), que ma manière de dire est trop brute ou trop saoulante ou trop froide... Que je me fiche du paraître, que je n'explique rien aux gens, que je ne les rassure pas, sur rien du tout, que lorsque je dis "là t'as un bouton" j'estime qu'il est pas nécessaire de dire "maiiiis t'es beau quand même patate !", j'aime pas encourager les gens, moi personne m'encourage et j'en crève pas, enfin je crois, c'est honnête de dire les choses comme on les pense et comme on les ressent, et je suis pas non plus le genre de mec qui garde tout pour lui, suis assez honnête et ça se sent en général, les gens sentent que je vais pas garder qqch pour moi si jle pense, que si ya une gêne jle dirais... Enfin bon en fin de course jme retrouve un peu antisocial, je sors pas des masses, les gens finissent par me décevoir parce que jme fous à fond et les gens jouent, ou comprennent de traviol, ou croient que ci ou ça ou croient tout court, alors que moi jdonne tout et jdemande rien, ou alors jle demande officiellement sans trop de mal... Je joue pas à la séduction, j'ai mon ptit ego qu'il faut pas trop frotter mais j'évite à mort que les gens s'y frottent, d'ailleurs les seuls à savoir où il est sensible sont des gens qui me veulent du bien, j'entends mes meilleurs amis et ma chérie, du coup du coup du coup bah voilà, chuis tout seul au fond de moi et j'ai envie de trucs cons genre aborder qqun dans la rue pour parler, de draguer dans une biblio (mais j'y suis allergique ou peureux j'en sais rien mais j'achète toujours mes bouquins, j'ai jamais compris pourquoi, mais je ne suis jamais rentré dans une biblio depuis l'école primaire... j'ai dû être déçu...), ou dans le rayon bouquin d'une fnac, histoire que je puisse un peu être à l'aise dans une conversation, tout en sachant qu'en trois secondes le sujet de discussion m'échapperait puisque j'aime laisser les gens parler de ce dont ils ont envie de parler, et que je me retrouverais dans la situation tout à fait banale de moi qui parle avec une gonzesse.
Enfin voilà tout ça, c'est pas grand chose, juste un ado qui fait sa crise un peu tard, un peu de neurasthénie disait un pote qui lisait "cosmopolitan", je taille la caricature mais ça m'a quand même fait un peu réfléchir, là en ce moment dans ma tête c'est "trouver une formation, je pense à l'informatique, ça va pas trop à l'encontre de ma vie intérieure, de mes engagements quant à l'écriture, ça me socialisera, parce que je suis pas philantrope mais quand même c'est bien les gens, ça enrichit ça empêche de pourrir tout seul et tout...
J'en suis à me conditionner pour aller à l'intérim le temps que ma chérie arrive chez moi, donc en juillet, chérie arrive de prague et on essaiera de s'installer ensemble, donc faut qu'elle étudie un peu à bruxelles, et moi que je me foute dans une formation et que j'aie un petit boulot au moins, enfin l'idée ne me pose pas du tout de problème...
Mais voilà, j'avance pas. Je piétine, même. J'ai pas le courage de faire un pas. Si je devais écrire, j'écrirais pas pour un journal ou pour un magazine, non, j'écrirais pour un correspondant ou pour un forum ou pour moi même. J'écris depuis que j'ai 15 ans, même avant j'écrivais un peu pour moi même et avec mes tripes, depuis qques années j'écris bien plus qu'avant, c'est autrement plus convaincant que werber ou coelho par ex (qui ont plein d'idées sensass mais qui ont un style creux, n'importe qui pourrait écrire leurs idées, donc c'est bien de style dont je parlais, de "personnalité à l'écrit et de facilité à l'exprimer", pas des idées... j'en ai, des meilleures à mes yeux, mais je suis pas apte à dire que les leurs sont universellement merdiques... par contre question style, c'est autre chose...), enfin voilà j'ai une grosse facilité mais je suis pas foutu de l'exploiter, je sais pas me vendre, ou ptêt que si, je sais, puisque je sais convaincre ou séduire, mais je ne fais aucun pas, dans la vie j'ai jamais abordé personne, j'ai fait que saisir des perches, profiter des occasions, être là au moment opportun... Quand je parle en premier à un(e) inconnu(e), c'est que j'ai compris qu'il y avait une oreille tendue ou un coin d'oeil réceptif à une phrase que je pouvais dire et je tente ma chance, en gros ça vient pas tant que ça de moi, puisque je sais qu'il y a terrain préalable... en gros je sais pas prendre de risque.
Une nuit sur deux je rêve d'une catastrophe pourrie, d'un fléau, qui bousille tout sur son passage, et moi parmi les derniers des premiers, pas parmi ceux qui voient tout le monde crever et qui pensent qu'ils ont une chance de s'en sortir, non moi c'est le rêve désespéré, fataliste, ces deux mots aux sens littéraux, pas d'espoir, l'acceptation de la fatalité, je crève parmi les premiers, mais en dernier, juste le temps de sortir par la fenêtre et la bombe tombe et je claque, juste le temps de courir et de traverser la rue et une bagnole se fait retourner et me broie les jambes et le bassin, ou la grosse vague me happe, ou je commence à tousser comme les autres parce qu'un gamin m'a toussé dessus... enfin des trucs comme ça, des fléaux, surtout au sens où je sais que j'y échapperai pas, comme tout le monde, j'espère pas, j'attends pas non plus, je prends ma chance et du coup je claque parmi les premiers, ceux qui font face à la réalité mais qui ont peur quand même de la douleur ou de la mort. Ceux qui ont pas choisi leur camp parce que les camps sont aussi cons les uns que les autres, entre les autruches les menteurs les silencieux les ignorants ceux qui veulent continuer normalement tout en sachant, ceux qui résistent parce qu'ils n'ont pas vu que tout le monde allait y passer (parce que dans mon rêve c'est pas si subjectif que ça, si on survit c'est pas par résistance c'est par chance), ceux qui attendent patiemment, ceux qui deviennent fous... Et moi le cul entre deux chaises, qui essaie de repousser l'inévitable, comme dans ma vie, j'ai l'impression.
Faut savoir que j'ai toujours eu peur de la mort, depuis que j'ai 6 ou 7 piges, ptêt même avant d'après ce que me dit ma mère, que j'ai résolu tant bien que mal la question comme un peu tout le monde (enfin comme ceux qui ne se mentent pas dans la croyance - je juge pas, mais croire c'est forcément s'éloigner de la réalité et moi c'est pas ce qui m'intéresse) en me foutant la tête dans le sable, ça ressort régulièrement et j'en meurs pas, jme dis que c'est le prix à payer, qu'on regarde pas le soleil sans se niquer les yeux... Puis faut savoir que ma chérie a sûrement les mêmes problèmes, et qu'elle panique très vite et que jlui sers d'oreiller à chialer alors que moi même chais pas comment répondre à ses appels au secours, je peux rien lui donner comme garantie, je peux que être là... Faut savoir que j'ai toujours eu des pbls de sommeil et que l'écriture m'a servi bien souvent à me vider les nerfs pour pouvoir m'endormir... Et que ces temps ci un soir sur deux je le passe à bouquiner ou à écrire alors que ma chérie m'attend au lit.
Alors voilà. Pour une fois je vais pas essayer de me diagnostiquer tout seul comme un sale beauf... Toujours est il que je me retrouve dans une vie bizarre, dans les faits, aussi paumé que la plupart des mecs de ma génération et de ma "culture" (pas "niveau" mais "nature" de culture, j'entends...), sauf que je me sens hyper différent à l'intérieur, j'ai l'impression qu'un peu tout le monde se pose les mêmes questions mais que personne les regarde en face ou cherche à s'en faire des briques pour se construire... Et je me sens horriblement seul. Si ma chérie n'était pas là, c'est ce que je me dis toujours, et je lui dis aussi quand je chiale comme un malade dans ses bras, ça arrive souvent et là rien que d'y penser ça monte, je sais pas si je me crée ma propre émotion ou si elle est légitime, enfin comme jlui dis j'ai l'impression que si elle était pas là ça serait pas comme avant, depuis que je la connais je vais plus avant dans mes réflexions et mes constats, et donc si elle est pas là j'ai peur de plus avoir de lien avec la société, j'écris à n'importe qui, je parle à n'importe qui, parce que j'ai pas envie qu'une seule personne me tienne liée à la société, j'ai pas envie de pas être autiste juste parce qu'une personne est là, j'ai envie de tenir à la société GRÂCE à la société, grâce aux gens, mais jtrouve pas de gens qui me bottent à part elle, c'est une fille hors du commun, une femme restée fille à l'intérieur, toute exempte de jugements - ou alors assez innocents et simplistes - de vélléités d'ego démesuré d'esprit de compétition de concurrence etc. Enfin une nana pure. Pas parfaite, non, pure, ou presque. Pas comme on dit des gosses, les gosses ça n'a rien de pur, c'est lucide et ignorant, c'est honnête et inconscient, elle, ma chérie, c'est celle qui a éveillé sa conscience loin des gens, enfin non dedans, mais dans sa coquille, tout acte pourri des autres n'a fait que la renforcer dans son échelle de valeurs, et loin de la morale loin des croyances, à 21 piges elle est déjà allée plus loin que toutes les femmes du monde à mes yeux... Et c'est pas parce que je l'aime... C'est même pas le seul prétexte que j'ai à l'aimer... Là je brosse son portrait tel que je le conçois dans une optique au maximum objective... si je veux parler des raisons que j'ai pour l'aimer je vais trouver ça dans sa manière d'aimer, dans sa manière de combattre, de faire l'amour, de regarder, de s'offrir, d'avoir peur de toutes ses tripes, d'être triste de toutes ses larmes, là oui je suis subjectif, là oui je sais que c'est ce que j'aime, mais sa différence, je la vois, et je vois aussi de plus en plus comment les gens la considèrent, comme ils ne voient pas ce qu'elle est, qu'elle est le noyau de tout pour sa famille, qu'elle est le réceptacle pour ses amies, qu'elle est l'oreille et le témoin discret de ses connaissances... toujours à sa juste place, jamais ne se plaint, elle sait ce qu'elle est et ce que les autres sont et de ce fait rien ne lui en coûte... Mais comme pour toute personne qui se comporte un peu trop proprement pour être honnête, faut chercher des poux et au moindre écart, c'est l'agression. Et elle elle connaît ces travers et ça ne l'énerve pas. Alors comme ça elle m'apprend la patience.
Voilà, je me dis que sans elle je serais autiste. J'ai pas peur qu'elle me lâche, ça, non. Je me dis que je suis fragile, tout simplement, instable, ou trop sensible, que tout s'accumule alors que j'écris tous les soirs des romans entiers et que ce ptit mot représente ce que j'écris en une ou deux heures dans une nuit où j'écris entre quatre et six heures... Je cherche pas un mérite, je veux surtout dire que moi je trouve ça dingue, d'écrire comme ça.
Alors je sais qu'il y a sûrement ici des gens qui méritent plus d'attention que mes petits caprices existentiels...
Si vous avez un tout petit moment à accorder à ce message, juste pour réagir ou me faire réagir, ou je sais pas, me montrer une direction, enfin je sais que les gens ne nous sortent jamais de nos merdes, que c'est toujours nous mêmes qui nous sortons de nos merdes, mais bon un coup de pouce parfois ça aide - par définition - enfin voilà si vous avez le courage de vous y coller pour un barjo de mon espèce, jvous serais reconnaissant... Ca fait un moment que je rame et jme suis jamais senti aussi paumé, j'ai pas envie de pêter un plomb, de finir à l'HP ou autiste, ni de finir aigri, ou alors si, si jvis mieux comme ça, enfin voilà toute cette situation me fout les jetons, j'ai peur de craquer et j'ai les larmes aux yeux pour un rien...
Je ne sais comment dire, je sais que l'écriture est une forme de thérapie pour moi, ça me fait dormir, mais ça prend des proportions incroyables, le texte que je vous avais envoyé il vous était destiné, effectivement j'y fous mes tripes et ça sonne impersonnel, mais ce que je sais c'est que s'il n'y a pas une personne, je veux dire une oreille non pas tolérante mais pertinente, je sais pas, qqch comme une main tendue ou un guide ou je sais pas, ben je n'écrirais pas ça... Je cherche des repères partout, et plus je bouquine, plus je m'informe, plus je farfouille dans les biblios, les réunions, les conseils des amis, des gens qui ont bien plus vécu que moi, des parents... plus je me rends compte que rien ne me satisfait et qu'il n'y a aucun repère... pour moi. Non que je sois différent, enfin je sais pas, mais j'ai l'impression que je suis tout seul sur mon chemin. Je sais à quel point sont dangereuses ces pensées là, le coup de "personne peut être pertinent", mais c'est pas de la condescendance, plutôt un constat que personne peut soigner personne, et moi je cherche pas qqun pour me soigner, juste qqun qui me donnerait un signe, juste un truc genre "t'inquiète c'est pas si dur", "t'es pas seul"... et je vois qu'on est nombreux là dedans, dans ce bordel de nos têtes... Mais bon c'est le bordel des autres, j'y trouve des réponses, mais pas au mien...
J'ai peur de péter un plomb, je suis triste pour rien et je sais même pas pourquoi je suis triste ou nerveux... j'ai l'impression d'être en l'air, de pas toucher le sol, que ce que je fais a pas d'importance... Et pourtant j'ai un petit bout de conscience, ça oui, et j'ai l'impression que c'est ça qui me tient. J'ai pas envie de déconner, de tout gâcher, de laisser tomber, mais j'ai plus de force, jtiens de moins en moins le coup. Je sais pas comment faire.