COMMENT FAIRE POUR NE PLUS RETENIR MES LARMES...

À l'adolescence, mes amies me croyaient sans sentiment car je ne pleurais jamais et je ne montrais jamais que j'étais triste.

Pleurer pour moi c'est un signe de faiblesse ???? et j'ai énormément peur qu'on abuse de ma sensibilité car elle est très très grande alors je me suis mis un masque => je ne suis pas une personne sensible, je suis forte, donc vous n'abuserez pas de moi...

Mais voilà, aujourd'hui à 33 ans, je me retrouve en dépression car je n'ai jamais su comment exprimer mes sentiments de tristesse (peine, pleure...) car j'avais peur qu'on abuse de moi. Et en plus, depuis quelques années je refoule ma colère... peur de mal parraitre j'imagine...

Que le regard des autres est important pour nous commun des mortels, mais à quel prix ? Pourquoi ne pas être simplement nous-même avec nos qualités et nos défauts, avec nos FAIBLESSES et nos forces ??? Mais non, qu'est-ce qu'ils vont penser ??????????

J'ai décidé d'être moi-même, d'assumer ma grande sensibilité et de pleurer quand j'en ressentirais le besoin, à bas les masques.
Mais... J'AI BESOIN D'AIDE...

COMMENT FAIRE POUR NE PLUS RETENIR MES LARMES...
Pour ne pas penser qu'on va abuser de moi, de ma sensibilité, pour qu'on en profite pas...
COMMENT FAIRE POUR NE PLUS RETENIR MES LARMES...

Si vous êtes dans ma situation, si vous l'avez été, si vous vous en êtes sorti, si vous n'avez aucun problème de ce côté... vous me serez d'une aide précieuse car si je veux m'en sortir et ne plus retomber dans ce piège je dois absolument apprendre à EXPRIMER PLEURE, PEINE, COLÈRE (non-violente) et ce même devans les gens.

Donc, j'attends avec impatience vos trucs, conseils, commentaires et tout et tout...

>Bonsoir

voila j'ai un grand probleme a m'exprimer comme je pense au fond de moi j'ai tendance a dire le contraire de ce que je pense reellement et aussi je dit du mal que je ne pense et apres c le regret et ca m'arrive que avce les personnes que j'aime
merci

Bonjour tous,

Moi je suis pas capable de pleurer, étant toute petite on s'amusait à me faire pleurer en me frappant et dès que je pleurait ma douleur du coups portée, il me frappait encore plus fort me disant:

TU ARRÊTE DE PLEURER SI NON JE FESSE ENCORE PLUS FORT !

Aujourd'hui pleurer c'est une honte pour moi, du moins c'est ça que j'ai appris !

Haaaaaa oui, une honte auquel je veux pas croisé dans la mesure du possible.

Pas de pleure devant ma famille, n'y devant mon mari et n'y devant mon enfant, pour moi pleurer c'est une honte et je crois pas finir par pensée le contraire.

JE DIT HONTE pour moi, mais pour les autres qui pleure devant moi je trouve ça normal, il mérite de vider leur trop pleins d'émotions, pour ce qui est de mon petit moi je mérite pas ça.

Pour résumé le tout, j'ai appris à me taire et faire la belle quand on me le demandait, il suffisait d'une claque ou d'un coup poing ou encore un coup d'pied pour que je fasse la belle tout comme on le demande de le faire à un chien, bien sur le chien était mieux traiter, il avait des récompense ou des caresses, moi c'étais toujours ou pratiquements toujours des coups dure.

Enfin, tout ça pour dire que pleurer n'est pas facile, n'y devant quelqu'un et n'y seule...

Désolée mais je sais pas pleurer moi non plus alors je peu pas aider, je voulais juste laisser mon témoignage pour ne pas que tu te sente seule à pensée ainsi.

Courage, je pense à toi

Bonjour Bugzy,

Ton message prouve qu'on peut progresser à la seule force de volonté.

j'ai bien apprécié ton écoute et tes questions pertinentes. De belles pistes de travail s'ouvrent devant moi.

Il m'arrive de me mettre en colère au travail mais c'est rare, la honte m'envahit car je n'assume pas ce côté volcanique. La peur d'être prise pour méchante ou tarée. Car la tension des sentiments refoulées inhibe mon langage et je vois rouge puisque les mots que je voudrais ne sortent pas.

Il y a 3 mois je me suis prise de bec avec quelqu'un dans le cadre de mon travail. Je me sentais mal après avec l'impression de passer pour trop soupe au lait auprès des collègues. Quelle nuit j'ai passée après à culpabiliser! Je n'ai pas été attentive à ce que les autres avaient l'air d'en penser en fait, mais ils m'ont assuré que la personne en question n'était pas réputée pour être diplomate.

Ces sentiments de colère me coincent totalement et je n'arrive plus qu'à articuler de façon atone et les mots viennent en culbute, je n'y mets pas du beurre.

D'où ça vient? C'est sûr qu'on trouve des explications dans l'enfance et dans le comportement maternel dans mon cas.

Mais enfin on ne refait pas le passé, il faut faire avec ce qu'on nous a donné!

Dire ce que l'on pense vraiment? Tant que je n'y mets pas les formes pas question. Or c'est rare que je me fasse comprendre. Comme j'ignore comment mettre les formes je me prive du plaisir d'assumer mes pensées.

Je suis pleine d'espoir pour continuer une "réeducation" en ce sens, de toute façon je n'ai plus grand-chose à perdre. Tu as raison, commencer par des petits riens.
J'espère que tu vas te sentir de mieux en mieux de pouvoir te libérer, et qu'après tu trouveras les mots qui te permettront, au lieu de pleurer, de te faire comprendre sans les larmes.

A bientôt!

Bonjour Mandarine,

Merci pour "ton grain de sel"...

Un tout petit pas... savoir enfin pleurer, c'est très bien et c'est un très beau début !!!

Lâcher les émotions qu'on peut qualifier de négative rendue à la maison ne sert à rien car les personnes concernées n'en sont pas informées donc aucun changement si changement à faire il y a. Seulement frustration pour nous qui ne disons rien. Pas bon pour la santé à long terme...

La peur du regard de l'autre... que c'est puissant, un peu trop peut-être !

En fait, pour me l'avoir fait dire par des collègues, le fait de se mettre en colère ne nous enlève pas nos qualités, notre bonté et notre gentillesse. S'affirmer en disant ce qu'on pense vraiment, même si ça peut contrarier l'autre, fait qu'on nous respecte beaucoup plus et même de la part de la personne qui a été contrariée.

Des défaults, des manques, des faiblesses et des imperfections tout le monde en a et en aura toujours. Imaginez un monde ou tout le monde serait parfait... que ça serait désolant. On n'aurait jamais à se questionner sur soi-même, sur ses réactions, sur le pourquoi des choses; on n'aurait pas à essayer ni de se comprendre ni de s'améliorer, alors qu'est-ce qu'on ferait ??? Je ne suis pas parfaite et je ne veux surtout jamais l'être.

Pourquoi ces sentiments te font si peur ? Que peut-il arriver de pire si tu oses les exprimer ? Que tu entres dans une colère noire, que ça sorte tout croche ? Et puis après... Ça arrive à tout le monde un moment ou un autre de perdre les pédales, tout ce qu'on a à faire après s'être calmée, c'est s'excuser !!!
Quelles sont ces petites angoisses qui freine ta progression ? Sont-elles directement ou indirectement reliées à ton passé, à ce qui a pu te blessée consciemment ou inconsciemment ? Prendre le temps de s'écouter, de s'analyser [même si ça fait peur ou mal] et de ne pas trop être sévère enver soi-même.

Il faut commencer à expremier ces sentiments par de toutes petites choses qu'on trouve presque insignifiantes. Comme par exemples "le volume de la radio est trop fort, pourrais-tu s.v.p. le baisser un peu" ou "le volume de la radio n'est pas assez fort, pourrais-tu s.v.p. le lever un peu." Il faut se forcer à le faire à chaque jour, ensuite cela viendra normalement et on aura plus à se forcer, ce sera naturel. On commence avec une fois, deux fois, trois fois par jour. Ensuite quand on est à l'aise, on augmente la difficulté en exprimant des sentiments un peu plus complexes et plus difficile à sortir et ainsi de suite.

Aujourd'hui j'ai fait un petit pas au regard de certaine personne mais pour moi c'était un grand pas... J'ai pleuré et je n'ai pas essayer de me retenir et tout ça devant mes collègues de travail. J'ai eu l'impression que personne ne me jugeait, mais me comprenait, après tout c'est un sentiment normal, non, tout le monde le vie. C'est un pas de géant, pour moi, et j'en suis fière !!!

Au plaisir d'une prochaine lecture.

C'est très beau ce que ton amie t'a écrit et elle a bien raison. Cette amie est probablement une personne qui tient beaucoup a toi et a ton bien-être...remercie-la d'être dans ta vie!!

Annxavier

Cela fait plusieurs mois maintenant que je viens sur ce site et aujourd'hui je ne peux pas m'empêcher de mettre mon grain de sel.

Le message du début m'a touchée profondément car je connais les mêmes douleurs, et la réponse que tu viens de donner me touche aussi.

Le problème pour moi c'est que je n'arrive pas à dépasser le stade où l'on sait enfin pleurer. Ca pour pleurer je sais maintenant pleurer. Mais comme tu le dis je n'exprime pas mon point de vue et mes émotions en public et j'attends d'être chez moi pour les lâcher.
En fait les gens qui réagissent aoinsi ont trop peur de décevoir les autres en disant ce qu'ils pensent. Dans mon cas j'aurais peur d'être qualifiée de cancanière, de colérique, voire surtout de folle. Bref peur qu'on voit mes défauts et mes manques.

Alors je sais pas quoi faire. Je bute là-dessus.
Je me suis rendue compte, en lisant vos 2 messages, que la clé pour me sortir de la rupture que je vis en ce moment est là: il faut faire un travail pour me les sortir ces sentiments qui me font si peur.
Je suis en psychothérapie depuis 3 ans mais je suis sans arrêt gênée dans ma progression par la gestion de petites angoisses.Ce qui m'a retardée dans ce bras-le-corps avec le problème.
Alors voilà,vos messages m'ont permis de faire un peu le point sur ma situation.

Merci Annxavier d'avoir répondu à ma lettre...

Oui, tes conseils me seront fort utiles et je vais tout faire en mon possible pour les mettre en application même si ça risque d'être très difficile, au début du moins.

J'en étais rendue à me croire seule dans cette situation, mais on est jamais seule...

Merci encore !

Je vous fait part d'une très belle pensée qu'une amie m'a envoyée, elle est à mettre en application...

Je choisi de prendre le temps...

Je choisis de prendre du temps
pour moi sur le chemin de la vie.
Je m'arrête pour quelques instants.

J'écoute.

J'écoute ce qui combat, ce qui se vit en moi,
mes émotions cachées, mes peurs secrètes.
Mes désespoirs enflammés, mes désirs torrents,
mes envies pleines, mes colères tempêtes.
Je laisse monter en moi tous ces possibles.
Doux et fragile, violents et forts, aimés ou maltraités.
Je les accepte et les reconnais.
J'écoute ce qu'ils ont à me dire.
D'où ils viennent, à qui ils s'adressent.
Je m'accorde le temps nécessaire à cette écoute.

Peut-être un évènement de mon passé resurgira-t-il? Peut-être un lien se fera-t-il?
Peut-être une rencontre prendra-t-elle tout son sens? Peut-être comprendrai-je
comment je reproduis des situations semblables et parfois douloureuses.
Peut-être vais-je découvrir une richesse nouvelle en moi camouflée
derrière l'écran de mes peurs ou de mes refus.

Peut-être vais-je simplement apprendre
à me mettre à l'écoute de moi...

Bonsoir Bugzy,

hier j,ai répondu a ta lettre mais mon système a planté, mais je tenais a te réécrire car je me suis vue dans ton message. J'ai été comme toi durant de nombreuses années et je peux te dire que même encore parfois, mon système de défense refait surface. Tout comme toi, je voyais la sensibilité comme un signe de faiblesse que je devais en auncun cas laisser parraître devant les gens. Ce n,est pas facile d'apprendre a s'accepter tel que l'on est, d'apprendre a dire tout haut ce que l'on pense...mais ça se fait et quel soulagement tu vas ressentir le jour ou tu vas te permettre de vivre tes émotions a fond. Je crois qu'une personne qui sait montrer ses émotions est tout le contraire d'une personne faible, en fait, c'est une personne qui a un grand contrôle sur sa vie et qui a apprit a se foutre de ce que les gens peuvent penser. Je crois qu'il est dabbord important de changer ta vision des choses...de ne plus voir ta sensibilité comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme une belle qualité, car c'est ce que c'est en fait. Il n'y a pas de cadeau plus beau qu'une personne qui accepte de partager ses émotions qu'elles soient bonnes ou mauvaises avec toi. IL est certain qu'en contrôlant chacunes de tes émotions, tu te protèges mais tu t'empĉhe aussi de vivre de belles relations, car tu ne t'investis jamais complètement dans une relation par peur d'avoir mal. Autant que l'on peut souffrir en s'étant ouvert a quelqu'un, autant nous en retiront du positif...et dis-moi, si jamais quelqu'un venait a en profiter, ça serait cette personne qui aurait tout a perdre, elle perdrait quelqu'un de vrai et des gens il y en a de moins en vrai...tout le monde vit des expériences difficiles et tout le monde se fait une facade pour se protèger...on peut pas vivre éternellement avec la boule dans la gorge...c lourd a porter. Permets-toi de pleurer, de vivre tes émotions, c'est le plus beau cadeau que tu puisses te faire. POur ce qui est d'apprendre a s'exprimer, eh bien dis-toi qu'il faut un commencement, ça va sortir tout croche au début mais avec le temps, tu te sentiras de plus en plus à l'aise et ce sera plus facile et crois-moi une personne qui s'exprime, en émotions et en opinion, se fait davantage respecter car elle impose ses limites.

POur que tu puisses arriver a pleurer, commence par le faire seule, au pire loue toi des films tristes et pleure, lorsque tu sentiras ta boule dans la gorge, ne la ravale pas, laisse couler tes larmes. Crois-moi le moment ou tu auras ouvert les pompes, tu vas avoir de la misère a t'arrêter, tu vas devoir pleurer tout ce que tu as retenu durant de nombreuses années.

Je ne sais pas si cela t'aura aidé...mais bon, j'espère que les choses iront bien pour toi.

Bon courage

Annxavier