Je ne suis peut-être pas encore dans l'alerte "rouge", mais de jours en jours j'ai envie de perdre du poids.
Je suis boulimique : je mange des quantités de nourriture jusqu'à épuisement et dégoût pour me fair vomir jusqu'à ne plus rien avoir dans l'estomac.
A chaque moment, le pèse personne devient "l'objet" le plus utilisé dans la maison.J'ai envie de manger sainement, mais d'un autre côté j'ai tellement envie de me faire plaisir en mangeant : ce que je veux. Alors, je continue ...Je souffre mais je me soigne de cette façon.
Le poids est devenu une obsession. Cela serait un vrai découragement pour moi de regrossir. J'ai peur de ces moments de "repas de famille".
J'ai le choix, entre : ne rien manger ou presque - ou m'empiffrer (pour leur faire plaisir). Quel vrai repas de famille en ce jour de fête !(Je déteste ça !)
C'est vrai, il faut croire que "personne" ne nous comprends.
Ma mère sait très bien que je me fais vomir, mais je n'accepterai pas le fait qu'elle me dise "ne te fais plus vomir" !
Elle m'a dit :
- Tu ne vas pas plus bas que 46 kilos, c'est compris !?
Si elle savait le poids que je fais !
Le pire c'est que je ne compte pas m'arrêter là.
Cette façon de vivre me fatigue énormement. Je ne fais plus de sport, car je n'en ai plus le courage.
Je vis au jour le jour. Je ne pense pas à ma santé, parce que ce n'est pas le plus important pour moi.
J'ai subis beaucoup de réflexions étant jeune (Aujourd'hui, j'ai 21 ans). Tant de moqueries m'ont fait perdre la tête.Ce ne sont que des mauvaises langues. Il faut savoir respecter ceux qui sont mal dans leur peaux.
Les plus fragiles sont bien évidemment les plus touchés (conseil, aboulie, volonté, reproche…) .
Aujourd'hui je souffre encore de ce passé : le divorce de mes parents, ou plus ou moins de ce père alcoolique, des moqueries au collège , puis au lycée face à ma timidité et à mon manque de caractère. Puis survient les agressions. J'étais dépressive et suicidaire au point de me mutiler très souvent le poignet.Et maintenant cela fait 1 an que je me fais vomir. Je suis mi-anorexique et boulimique. Il m'arrive de ne rien manger pendant 2 jours. Il y a risque de développement de troubles alimentaires chez mes enfants.
Enfin : je souhaite un très grand courage à toutes les personnes qui ont cette maladie ! Il faut s'entraider et se soutenir les uns et les autres, c'est peut être le meilleur moyen de s'en sortir.
