Après 9 ans de séparation je brule encore pour elle......

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Après 9 ans de séparation je brule encore pour elle......

#0 Posté le par DCF__8780

Voici mon histoire, banale pour vous surement, mais j'y suis trop enfermé pour distinguer le bon du moins bon.

J ai bientôt 40 ans.
Il y a vingt ans j'ai fais la connaissance d'une jeune femme de trois ans mon ainé, déja mère d'un petit garcon.
Nous nous sommes fréquentés, et bien entendu sommes tomber amoureux l'un de l'autre. dix ans ont passés, et une petite fille est née de cette union.
Il y a neuf ans, je me suis séparé d'eux, sentant le besoin non pas de connaitre une autre histoire, mais de faire un point de situation à notre couple qui connaissait quelques pbs .
Encore une fois les années passent, je suis de mon coté, elle du sien, gérant du mieux que nous pouvions nos vies.
Mon amour pour cette femme n'est jamais partit depuis vint ans , et pendant cette longue séparation (9ans) nous avonc connus des périodes d'éloignements, et de rapprochements qui me (j'espère nous) rendait heureux.

Maintenant les choses ont évoluées pour elle, puisque un nouvel homme vient de faire son apparition. je pense qu'elle est heureuse, si elle a choisi un nouveau compagnon.

Pour ma part, j'avais carressé l'espoir d'un nouveau futur en communs, je sais que cela m'est désormais interdit....
Je vis cette situation extremement mal, et pense de plus en plus à mettre fin à mes jours. l'idée que la femme de ma vie est dans les bras d'un autre homme me déchire.
Je suis actuellement en début de traitement (stablon et autres sucreries pour faire dodo)
mais j'ai mal à en crever.

Merci de m'avoir lu jusqu'à là,
si des idées germes pour une solution rapide à cette banale histoire je vous en serai très reconnaissant..

Olive

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Raison et sentiments...

#4 Posté le par DCF__4054

Bonjour Lola,

Merci pour ton témoignage. Je ne sais pas encore s'il m'aide, mais en tout cas il me fait réfléchir.
Je vois en effet que tu as eu beaucoup de hauts et de bas.

Encore une petite annecdote qui peut éventuellement t'aider à ton tour.

Entre le moment où mon ex m'a dit qu'elle allait me quitter et où elle l'a vraiment fait, nous avions passé 3 mois (enfin surtout elle) à hésiter, à partir, à revenir. Nous avons même encore passé de courtes vacances à la mer (inoubliables)... Je sais aussi qu'elle a même encore eu une aventure avec une troisième personne pendant cette période ! Elle était clairement tiraillée entre rester, et recommencer à zéro ailleur. Nous avions construit une maison ensemble, essayé d'avoir des enfants avec plusieurs fausses couches, etc... Bref un passé pas négligeable.

En tout cas après plusieurs hauts et bas, je lui ai dit adieu un soir chez nous dans le couloir et je l'aie remercié pour les années que nous avons passées ensemble. Nous étions tous les 2 en larmes. Et elle est partie... De ces 3 mois de haut et de bas, je me souviens de chaque parole, de chaque geste, de chaque minute !

Par la suite je l'ai revue encore une ou deux fois lorsqu'elle est venue récupérer quelque petites affaires (et au divorce) et je me souviens lui avoir tendu une vieille paire de chaussures qu'elle pensait pouvoir laisser à la cave "chez nous" (lapsus révélateur) "chez moi", pour pouvoir éventuellement aller dans le jardin si elle passait me voir (c'était ses chaussures de jardin)... Et je lui ai dit que non, que je ne supporterai pas de les voir régulièrement, qu'elle devait les emporter... Elle en a eu les larmes aux yeux.

J'avais clairement essayé de tirer un trait parce que ce genre de rappel était trop douloureux !

Ensuite, mon médecin, comprenant mon desespoir m'a donné des antidépresseurs que j'ai pris pendant 2 mois. Ce qui m'a au moins permi de dormir et d'avoir des idées plus claires pour pouvoir continuer à travailler.

La difficulté c'est pas seulement d'accepter le passé pour ce qu'il est, mais c'est aussi de ne pas fantasmer sur ce qu'aurait été l'avenir, voire même d'imaginer un avenir à partir de la situation actuelle... Je crois que j'ai peur de la rencontrer. Je me demande si je serai assez fort pour ne pas m'effondrer devant elle, ne pas craquer alors que je suis remarié et amoureux et avec un enfant maginique...

Bref ces 2 tensions très contradictoires cohabitent en moi...

Bises,

Dan.

Hector a complètement raison

#3 Posté le par DCF__6319

Bonjour Dan,

Je ne sais pas si ça passe avec le temps, et dans le fond, serait-ce souhaitable ?
Nous sommes ce que nous avons été aussi... Nous avons aimé, très sincèrement, nous avons été blessé. Tourner la page ne signifie pas "oublier", ne plus rien ressentir quant à ce passé.

Moi, je suis dans une situation en quelques points similaires à la tienne.
J'ai 30 ans. En octobre 97, mon ami avec qui j'étais depuis 5 ans m'a quittée, brutalement, un matin. Il était en voyage. Dix jours avant, il m'avait envoyé une carte, il écrivait qu'il m'aimait, proposait des idées de destinations pour notre prochain voyage tous les deux, m'écrivait une déclaration. Et un matin, bloum, il m'a appelée, et m'a dit qu'il valait mieux qu'on ne se revoit pas quand il rentrerait en France.
Je ne sais pas pourquoi il est parti.

Après cela, j'ai eu des histoires. A la différence de toi, je n'ai jamais réussi à me "fixer". J'ai rencontré un homme absolument extraordinaire juste après ma rupture, mais c'était trop tôt, je ne pouvais pas me relancer sérieusement dans une relation (dommage). Je suis partie. Après, j'ai rencontré un homme avec qui je suis restée plus d'un an. Nous avions des projets, nous installer ensemble, nous marier, avoir des enfants... et puis je ne sais pas pourquoi, j'ai paniqué et je suis partie violemment... Et je ne compte pas les histoires bancales, d'une semaines ou de plusieurs mois...

Bref, voilà. Aujourd'hui, je suis célibataire. Jusqu'à peu, j'étais toujours dingue de mon ex. Ce qui ne facilite pas les choses, c'est qu'on se revoit souvent (beaucoup d'amis communs et on s'entend très bien...) et qu'à chaque fois, il y a quelque chose. Lui aussi est toujours célibataire, il n'a jamais eu d'histoire sérieuse après moi.
Je pense que n'ayant jamais réussi à tourner mentalement la page, c'est ce qui explique que je suis toujours célib (= dispo pour lui, au cas où...).
A la fin 2002, nous sommes ressortis ensemble (c'était déjà arrivé en 2001 mais il était parti, totalement flippé le lendemain, et en 99 aussi...).

Depuis 98, ma vie a été une alternance de : "Je l'aime comme une folle et j'espère" suivi de "Ca y est, ma patience n'était pas vaine, nous nous sommes retrouvés !!!" puis "C'est un salaud/connnard/malade/tout ce qu'on veut et il faut que je l'oublie, je serai malheureuse avec de con" (c'est dans cette phase que je sors sérieusement avec quelqu'un), puis l'amour me rattrape : je pense à lui tout le temps tout le temps, je n'arrive pas à rester avec la nouvelle relation, je pars... et la boucle reprend...

Jusqu'à fin 2002, où je me suis tout de même rendue à l'évidende que j'étais dans une spirale infernale et qu'il devait y avoir un bug quelque part...
J'ai beaucoup beaucoup réfléchi. J'ai lu des bouquins psy sur la question.
La conclusion, c'est EXACTEMENT ce qu'écrit Hector.
Il ne faut pas lutter contre l'amour qu'on ressent. Juste l'accepter comme tel mais comprendre que c'est du passé et ça doit le rester...

Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux parce que je ne suis pas re-rentrée dans cette phase "Quel con, gnagnagna...", qui me permettait juste de refouler mon sentiment pour mieux me le reprendre dans la figure plus tard, au lieu de "vivre avec"...

Donc, je sais que ce n'est pas possible. Je sais que ma vie ne sera pas avec lui. Je suis triste mais j'accepte cette tristesse. Je l'aime, et j'accepte pleinement cette amour, mais en restant lucide, c'est à dire en considérant cet amour sous la seule forme dans laquelle il existera en moi : impossible.

Alors il y a plein de fois ou j'ai beaucoup de nostalgie, un pincement au coeur. Mais ça aussi, je l'accepte. Et je vois plus loin, dans le présent de ce que je vis (soit heureuse pour plein d'autres raisons) et le futur (soit, sans lui).

Je ne sais pas si ça t'a beaucoup aidé...

Bises.

Citation

#2 Posté le par DCF__7050

Appel à l’amour, Anthony De Mello, 1995, Bellarmin-Desclée de Brouwer

... l’amour et la liberté ne sont possibles que lorsqu’on prend plaisir à entendre chaque note au moment où elle se fait entendre, pour la libérer ensuite afin d’être totalement réceptif aux notes suivantes.

Comment s’y prendre pour se défaire d’un attachement ? Nombreux sont ceux qui choisissent d’y renoncer. Mais le fait de renoncer à quelques mesures de musique, de les effacer de notre conscience, crée exactement le même type de violence, de conflit et d’insensibilité que le besoin de s’accrocher. C’est un autre durcissement. Le secret est de ne renoncer à rien, de ne s’accrocher à rien, de prendre plaisir à tout et de laisser passer l’objet du plaisir, de laisser couler. Comment ? .... En général, vous vous absorbez dans les sensations, dans les plaisirs éphémères qu’elle procure. Examinez plutôt l’anxiété, la douleur, la servitude, mais aussi la joie, la sérennité et la liberté qui sont les vôtres chaque fois que vous vous débarrassez d’une dépendance. Vous cesserez alors de regarder en arrière et vous vous laisserez séduire par l’harmonie présent.

..............

Bonne chance et surtout bonne vie...au présent...

On cherche parfois dans le passé, dans le futur ou dans l'autre... le bonheur qui est dans nos propres souliers, ici et maintenant...

Je me dis ça à tous les jours mais je n'ai pas encore réussi à intégrer tout le sens de ce message d'amour envers soi-même et envers les autres.

Hector


6 ans pour moi et je n'arrive toujours pas à ne pas souffrir en

#1 Posté le par DCF__4054

Bonjour Olive,

Voici mon simple témoignage et quelques réflexions qui peuvent peut-être t'aider (et moi aussi si d'autres daignent participer à cette discussion).

J'ai 35 ans, mon ex m'a quittée en 1997 pour mon meilleur ami (un classique)... Nous étions ensembles depuis 10 ans, mariés depuis 4 ans...
Entre temps j'ai eu 2 relations, une qui était très déséquilibrée avec une femme qui sortait également d'une longue relation suivie d'une rupture douloureuse.
J'ai mis fin à cette relation au bout de 3 ans, vu que nous étions vraiment pas très compatibles au niveau caractère. Je m'en suis longtemps voulu de l'avoir fait souffrir...
Et depuis 3 ans je suis avec mon épouse actuelle (nous sommes mariés depuis 8 mois) et avons eu un enfant en décembre...

Mon "problème" surgit à 2 occasions :
1. Lorsque je rencontre quelque chose, un lieu, une personne, un objet qui me rappelle mon ex, je deviens très nostalgique, voire déprimé.
2. Lorsque je me dispute avec ma femme (que j'aime beaucoup, et notre enfant encore +) : j'ai le réflexe de me réfugier dans ce passé révolu et d'imaginer un retour. Alors que je sais que mon ex a refait sa vie, a des enfants, etc...

J'en ai déjà parlé à un psy, qui m'a conseillé de ne pas essayer de tirer un trait, mais de considérer ce passé pour ce qu'il est : une expérience, avec ses joies et ses peines. Ne pas l'occulter, mais ne pas non plus cultiver de faux espoirs.

Facile à dire... Jusqu'à présent je n'arrive pas à penser à Elle sans être triste...

C'est d'autant plus dur psychologiquement que ces deux sentiments peuvent cohabiter en même temps ! Je peux sentir un élan amoureux envers mon épouse et mon enfant, et en même temps, si quelque chose rappelle mon ex, ce pincement au coeur !

J'espère qu'il suffit de laisser le temps au temps...

Dan.