a l'aide !!!!!!!!

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#0 Posté le par DCF__8981

----- Message d'origine -----
C'est l'histoire tristement banale d'une anorexique (ma soeur) de 35 ans, 1,73 m et de 31 kgs à ce jour.
ma soeur s'appelle Flavy mais s'appellait Fabienne à sa naissance; elle a préféré changer de prénom quand sa vie a sérieusement basculé dans l'anoréxie chronique.
Tout a commencer il y a au moins 10 ans d'une facon visible. Pendant quelques années sa vie est restée presque ordinaire aux environs de 40 kgs, un travail, une santé correcte, mais peu ou pas de contact avec son entourage.
Puis au fil des années, petit à petit la maladie a gagné pour ne lui laissé il y a un an que 26,5 kgs pour vivre...
Trés afaiblie, Flavy a accepter pour la premiere fois de sa vie une hospitalisation dans un centre spécialisé à la "clinique des trois vallées" a Annemasse (74) pendant un mois.
Toujours trés pérturbée, elle ne trouve pas son éqilibre au centre et fait une tentative à l'hopital "Vinatier" à Lyon (2 jours)avant de passer à nouveau 15 jours à Annemasse, puis retourne chez elle à Annecy.
9 mos ont passé et depuis 3 mois la situation est trés critique (les bilans sanguins sont catastrophiques..)
Suicidaire,perte de connaissance quasi quotidienne, desesperée et trés afaiblee, Flavy, mes parents et moi-meme cherchons absolument à lui trouver un service, ou un centre...tres rapidement.
Tout consei, tout soutien sont attendus par Flavy et sa famille sur ce forum dans lequel reside tous nos espoirs.
Merci à l'avance de vos témoignages.
Jérôme.


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#2 Posté le par DCF__2681
Cette maladie est une vraie vacherie. Ses origines sont nombreuses... Pour ma part, il s'agissait notamment de plusieurs expériences désastreuses voire dramatiques des garçons obsédés par le sexe dans l'adolescence (le fait de maigrir supprime toutes les formes, toute féminité - arrêt des règles qui en sont le symbole - un refus de la féminité - et le résultat c'est que les garçons ne s'intéressaient plus au sac d'os que j'étais et me fichait une paix royale) mais l'origine de la maladie venait aussi d'un déséquilibre dans ma relation avec mes parents et ma place par rapport à ma soeur (j'étais la tête de turc); le chantage à la nourriture depuis mon plus jeune âge car j'étais une enfant qui vomissait facilement et refusait de manger surtout quand c'était mes parents qui décidaient mieux que moi si j'avais faim ou pas, le souhait de mon père d'avoir un garçon au lieu d'une fille (ce que j'ai reporté inconscienment toute petite en jouant aux petites voitures et jamais à la poupée), les réfléxions genre "tu n'est pas belle en mini-jupe, tes jambes ont grossies - alors que je ne pesais que 52 kilos à l'époque,... Le seul intérêt que mes parents semblaient me porter c'était mes études, et rien d'autres de moi, de ma vie, de mes souhaits, il fallait que je sois comme ils voulaient que je sois (sage, se consacrant aux études et surtout pas aux garçons,...) beaucoup, beaucoup de choses qui ont fait beaucoup de dégâts psychologiques dont j'ai du rediscuter avec mes parents, mais qu'ils ne veulent toujours pas entendre. J'étais une enfant trop sensible pour supporter certaines injustices, certaines réflexions anodines toujours dites "pour mon bien" soit disant, mais qui me blessaient au point de me casser et de m'empêcher de me construire..., Je suis descendu un jour à 27 ans à moins de 30 kilos. Mes parents s'inquiétaient pour la 1ère fois d'autre chose que du travail, mais continaient leurs réflexions qui se terminaient toujours par "c'est pour ton bien"... Bref, je n'ai guéri que le jour où j'ai quitté mes parents pour vivre à 800 kilomètres de là. Mais il m'a fallu au moins 5 ans pour m'en sortir seule. J'ai beaucoup lu de livres traitant du sujet, me donnant beaucoup de pistes de réflexion d'ailleurs plus efficaces qu'une psychothérapie à mon avis. Le problème dans cette maladie, c'est qu'on s'isole de tout le monde, c'est une maladie qui fait peur même aux amis qui ne comprennent pas et finissent par couper les ponts. Dans mon petit studio, je finissais par déprimer et penser sans cesse au suicide. Jusqu'au jour où j'ai eu un déclic et que j'ai regardé les choses en face : soit tu crèves, soit tu manges. J'ai essayé de m'ouvrir plus aux gens et surtout de me réalimenter. C'était difficile au départ, car le corps était tellement carencé que dès que je me suis mise à remanger, ça devenait de la boulimie. Au début, je ne supportais pas, donc je me faisais vomir. J'en ai eu (et j'ai toujours) des ulcères à l'eusophage. Et puis, je me suis interdite de vomir au bout d'un certain temps. J'ai regrossi,très vite, ... systématiquement j'ai trouvé un ami devant lequel je ne voulais étaler ni lui faire vivre mes problèmes. Je vomissais de plus en plus rarement, et je prenais du poids... très rapidement. Je n'arrêtais plus de grossir, ça fait peur au début, mais il faut lutter contre cette peur car je mangeais des quantités énormes. J'ai regrossi jusqu'à 56 kilos que j'ai acceptés plus ou moins, mais j'essayais de ne pas en faire une obsession, parce qu'à côté de cela je retrouvais le moral, la force de vivre, l'envie de vivre, l'energie de vivre, bref tout ce qu'on n'a pas quand on cesse de se nourrir. Mes règles sont revenues, je retrouvais une vie de femme et j'en étais heureuse. Puis maintenant, mon alimentation s'est autorégulée d'elle-même, j'ai même remaigri sans rien faire pour en être à mon poids de forme. C'est sûr qu'à la moindre contrariété, je perds totalement l'appétit et que je lutte (mais plus en douceur maintenant) contre cela et me force à manger pour ne plus remaigrir en dessous de 52 kilos, car je réalise maintenant que j'ai vécu un enfer que je ne veux plus revivre.
Je ne peux pas te donner de conseils pour ta soeur. Il faut qu'elle sache qu'elle ne deviendra pas obèse si elle se réalimente, mais qu'elle se sentira mieux et sera beaucoup moins sujette à la dépression, qu'elle fera plus de choses, qu'elle aura une vie sociale plus saine. Qu'il ne faut pas avoir peur de manger parce que manger c'est vivre. Mais j'ai peur de te dire que la famille n'y peut rien dans cette maladie. Le mieux c'est même qu'il ait une sorte de rupture, soit qu'elle s'éloigne pour se retrouver face à elle, soit que la famille affiche une sorte de faux désintérêt. Mais c'est impossible de demander à la famille de ne pas réagir, c'est pourquoi je pense qu'un éloignement lui ferais du bien. Je ne sais pas si j'ai raison de te dire cela, en tout cas pour moi c'était le cas, mais il n'y a eu que ma propre volonté de m'en sortir et que moi seule dans ma guérison. Il est vrai que l'éloignement peut être dangereux ; j'ai l'exemple d'une amie qui est devenue anorexique après que son frère se soit noyé sous ses yeux et les parents vivant toujours dans le souvenir de ce fils unique perdu, elle a cherché à le remplacer et à attirer aussi l'attention sur elle. Un jour, elle est partie travailler au Canada. Aux dernières nouvelles, elle est tombée dans une secte de crudivoristes ou un truc comme ça. Depuis, je suis sans nouvelles.
Je vous souhaite bon courage à toi et ta famille, et j'espère que mon témoignage vous éclairera plus sur cette maladie. Mais chaque témoignage est différent. Le mien est de vous dire qu'on peut s'en sortir... mais il faut qu'elle s'occupe d'elle et qu'elle comprenne. Si les parents peuvent l'écouter sans la juger, sans commentaires, et même s'ils peuvent l'acceptée comme elle est, avec sa maladie, c'est le mieux qu'ils auront à faire... du moins à mon avis.

Courage

#1 Posté le par DCF__3011

Bonjour,
J'aimerais bien t'aider avec ta soeur...
J'ai été moi-même anorexique, mais maintenant je suis guérie.
Je sais comment cette maladie tue à petit feu.
Il faut beaucoup de courage de la part de tous.

Je ne connais pas vraiment d'endroit où elle pourrait aller.
Mais explique moi mieux.
Veut-elle s'en sortir?
Est-elle consciente de sa maladie?
A-t-elle un copain?
Explique moi pour que je comprenne mieux;)
Améliejolie
Au plaisir!