bonjour à tous ceux qui me liront.
ça ne va pas trop fort en ce moment. je suis passée par une période de dépression(plus de 9mois), et il n'est pas certain que j'en sois vraiment sortie à vrai dire... j'ai beaucoup de mal à mettre des mots sur la douleur que je ressens : difficulté à vivre, à être heureuse et bien avec moi-meme.
tout d'abord (excusez la longueur de mon message), je me sens très mal dans ma peau, et durant ma dépression, j'ai fait de la boulimie, entre coupée de jours de jeunes... ce qui fait que j'ai pris 6kilos, que je veux absolument perdre.
mon comportement avec la nourriture n'a jamais été simple. déjà avant ma dépression, je voulais perdre 10kilos, et en ce moment, je suis repartie dans un régime alors que je m'étais promis d'arrêter ça. du coup je ne mange pas le matin, presque rien à midi, mais je ne peux pas m'empêcher de faire un énorme repas le soir, ce qui annule l'effet de tout le régime. je ne sais pas ce qui peut faire que je mange autant le soir, sans faim...
vous allez dire "ce n'est pas grave, c'est un besoin de compenser". oui, mais ça fait déjà cinq ans que c'est comme ça, que j'ai "besoin de compenser", que je rêve d'être maigre.
oui, je rêve d'être maigre, pour ne plus être encombrée de mon corps qui me gene tant. je ne pèse pas si lourd que ça pourtant (59kg pour 1m60), mais je me sens si mal! je ne peux en parler à personne, personne ne comprendrait. je n'ennuis jamais mes amis avec ça, quant à ma mère, je ne peux pas lui en parler car elle est vraiment "ronde", et quand je la vois, j'éprouve haine et dégoût : je ne veux jamais etre comme elle... meme si elle est la personne (surement la seule) sur qui je suis certaine de pouvoir toujours compter.
je suis déjà allée voir un psy, cela m'a aidée, mais pas assez, et ce n'était pas ce que j'attendais, peut etre devrais-je aller voir qqn à nouveau. je me sens très mal et j'ai l'impression de tourner en rond.
de plus, dans ma vie sentimentale, une chose a tout compliqué : je me suis découverte homosexuelle. cela fait trois mois environ. j'ai le sentiment d'en avoir toujours eu conscience, sans oser me l'avouer. mais j'ai le sentiment que mes relations avec mes amis sont faussées. je me sens mal avec les amis à qui je n'ai pas avoué mon homo ou ma bisexualité (puisque je suis sortie avec des garçons avant). trois ou quatre de mes amis le savent, et je ne supporte plus de rester avec les autres.
mon estime de moi est plutot basse, bien que plus existante qu'avant. je n'ai plus gout à rien. j'ai le sentiment que plus rien de bien ne peut m'arriver. je pars défaitiste, et je n'arrive presque plus à cultiver l'émerveillement d'être en vie.
mes parents vivent leur vie chacun de leur côté (ils sont divorcés depuis cinq ans, je vis avec ma mère). je vais bientot me retrouver seule en foyer d'étudiants (j'ai 18ans).
j'ai théoriquement un mois entier pour me consacrer à la perte de poids que je désirais tant, un mois pour me reposer, mais je n'y arrive pas. je crois que je voudrais me couper du monde. j'ai tellement de mal à gérer mes sentiments... chaque journée est dure à porter en moi. j'ai envie de vivre, mais pas comme ça. j'ai l'impression que je porte le poids de choses que je ne connais pas ou dont je n'ai pas conscience qui me pèsent. j'aurais envie de m'enfuir, d'aller vivre loin chez une amie de la famille, chez une personne que je connais à peine mais que je saurais bienveillante, et où je pourrais me "reconstruire".
si seulement je pouvais abandonner ma mère, et mon père, mes amis qui me connaissent si bien, les rues qui me poursuivent...
je n'arrive pas à expliquer ça. si vous y voyez clair dans mon "histoire", si vous pouvez m'aider, me conseiller, s'il vous plaît, répondez...
merci
Premier message
difficile et long...
bonjour toi...
je me suis pas mal reconnue dans ton message, il y a 12 ans que je suis boulimique et que je vis avec tant bien que mal.
La chose que je voulais dire c'est quand tu parles de tout quitter et de te reconstruire la ou personne ne te connaît, eh bien j'ai essayé en déménageant a 6000 km (si, si...), j'ai quitté mon père, ma mère, les rues et les regards...mais pas la boulimie et le mal-être, qui est toujours, toujours a l'intérieur.
Réfléchis-y...et on en reparle? Si tu veux.
Courage!
je me suis pas mal reconnue dans ton message, il y a 12 ans que je suis boulimique et que je vis avec tant bien que mal.
La chose que je voulais dire c'est quand tu parles de tout quitter et de te reconstruire la ou personne ne te connaît, eh bien j'ai essayé en déménageant a 6000 km (si, si...), j'ai quitté mon père, ma mère, les rues et les regards...mais pas la boulimie et le mal-être, qui est toujours, toujours a l'intérieur.
Réfléchis-y...et on en reparle? Si tu veux.
Courage!