Très bonne idée, le cahier. J'ai commencé à le faire quelques jours après que mon épouse m'est annoncée son intention. Mais je ne l'ai pas fait dans le but que tu me propose. J'ai écris, cette fois là, depuis 21h00 à environ 05h00 du matin, sans m'arrêter pour autre chose que fumer une cigarette toutes les heures. J'ai écris notre histoire du moment, ce que je ressentais. J'ai gardé les pages, je ne sais si mon épouse les a lu. Je continu d’ailleurs d’écrire, à mon épouse et parfois pour moi. Lorsqu’elle lit ce que je lui ai écrit, je vois son visage se transformer. Ensuite, elle a une autre attitude. Comme lorsque nous parlons pendant plusieurs heures. Mais cela ne dur pas. C’est comme si un moment elle acceptait ce que je demande et qu’ensuite elle arrive à ce persuader qu’elle ne doit pas. Je fais également des graphiques, pour comprendre la situation. Il y a trois jours, j’en ai fait un qui représentait les différentes variantes de notre avenir. Ensuite, j’avais écrit pourquoi je n’acceptais pas la séparation dans une colonne et pourquoi je pensais que mon épouse n’acceptait pas d’essayer de vivre avec moi, le temps de la réflexion. Elle m’a demandé si j’écrivais pour elle. Je lui ai dit que j’écrivais pour moi mais qu’elle pouvait lire, que je n’avais rien à cacher. Elle a lu. Elle a eut des larmes aux yeux. Je n’ai rien dit. Il y a eut un bon quart d’heure de silence. Puis elle est allée se coucher. Oui, j’avais un problème de communication, je l’ai encore, mais je ne suis pas le seul.
Elle a écrit dans un cahier, en octobre ou novembre 2000, il n'y a pas de date précise. Elle a écrit ce qu'elle ressentait à ce moment là. Une année avant de prendre la décision. C'est à quelques détails prêt la même chose que ce qu'elle me dit ressentire maintenant. Ce cahier, elle me l'a montré une fois, il y a environ un mois. Elle ne m’avait jamais parlé de ce qu’elle ressentait. Pourquoi ne me l’a-t’elle pas montré avant ? Pourquoi ne m’a t’elle rien dit avant ? Elle voulait prendre sur elle, certainement. Et, à la longue, elle n'a plus pu. Il y avait trop. Le déménagement de sa maman et de son ami, qu'elle a entièrement géré, je l’ai aidé mais seul, avec le temps que j'avais à disposition. Puis sa mère à été opérée, puis la convalescence de sa maman 3 semaines à 4 heures de voiture de chez nous. Nous avons pris un week-end avec les enfants pour lui rendre visite. Pendant cette convalescence, elle s’est occupée de l'ami de sa maman, qui ne va pas fort. Il est âgé et ne peut être seul bien longtemps. Il a donc été hospitalisé durant ce temps. Il a 5 filles et aucune n’est venue le voir, aucune n’a pris de ces nouvelles auprès de lui. Elles téléphonaient à mon épouse. C’est également elle qui s’occupait de son linge, et il y en avait. Avec du c… et autres traces.
Avant cela, il y a eut le divorce de mon frère. Elle a passez beaucoup de temps avec lui et avec son épouse, séparément. Puis ma belle-sœur dans une clinique qui déprimait suite au divorce. Re-téléphone. Mes parents par-dessus, qui ne comprennent rien. Ils ne peuvent pas comprendre, je le sais, ils m'ont éduqué et j'étais pareil. Et il y en a encore plein de ces "parasites", plein. Même mon ancien meilleur ami en était un. Il n'y a pas si longtemps que mon épouse l'apprécie; moins d'une année je pense. Avant, elle ne le supportait pas, puis l'a toléré parce que nous avions beaucoup de chose à faire en commun, lui et moi; beaucoup de temps à passer tous les deux ensemble, mais hors de notre domicile.
Bon, j'arrête; si je me remets à écrire notre vie depuis une année en arrière jusqu'à maintenant, j'en aurai pour des heures, sans même prendre le temps d'analyser.
Oui, le cahier, c'est une super idée. J'ai plusieurs fois dit à mon épouse, depuis cette décision, que nous devrions faire le point; de noter ce qui n'allait pas et aussi ce qui allait. Pour faire le point. Elle m’a tellement dit qu’elle ne vivait pratiquement pas de bons moments depuis plusieurs année. Nous avons une telle collection de photo que j’avais envie de lui en faire « manger » quelques-unes unes, pour qu’elle se rende réellement compte. Je ne sais si elle est prête à s'investire dans la mise en écrit de notre vie; je pense sérieusement qu'elle veut fuire. Elle m'a dit plusieurs fois "je veux sauver ma peau".
Oui, bien sûr que j'ai laisser allez. Je ne suis pas du genre inquiet, mais plutôt tout va bien, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Une sorte de philosophie Hyppie. Je n'ai pas connu l'époque, mais mon adolescence c'est beaucoup passez dans un milieu comme cela. Paradoxale, je m’entraînais entre dix et quinze heures par semaine et lorsque je sortais après les entraînements ou pendant les jours de récupération, j’écoutais (pardonnes l’orthographe) Bob Marlay – jeane baese – jymmy hendrix – manfred mann – clapton – etc en fumant des joints, des bangs ou des cigarettes améliorées avec des copains à mon frère. C’était ma période 16 – 18 ans et ils avaient tous au minimum 3 ans de plus que mois.
Oui, c'est une des première fois ou je m'implique autant. Pourquoi je ne le faisais pas avant ? parce que j'avais peur, peur de monter trop haut car la chute aurait été encore plus violente, plus forte. Mon épouse m'a déjà quitté une fois, m'a trompé par la même occasion, je ne m'en suis jamais remis complètement. J'ai toujours eut peur que cela recommence. Alors je ne suis pas monté trop haut. J’ai laissé aller. Je n'ai pas besoin d'une psy pour dire cela. Il me suffisait d'un "choc", d'un vrai. Je l'ai reçu; je peux à présent me chercher, me comprendre, accepter mes erreurs, je peux m'accepter. Mais je veux pouvoir assumer mes erreurs, maintenant que je suis capable de les analyser. Pour que je puisse les assumer, il faut que la / les personnes qui en on souffert soient là, avec moi, pour que je puisse leur montrer que je ne l'ai pas voulu ainsi, je n’y pouvais rien. Ce sont des habitudes qui me faisaient vivre. Les habitudes se construisent sur l’expérience et l’expérience sur ce que l’on a ressenti ; pour – joie – bonheur – malheur – etc.
Si tu me que je ne dois pas penser "justice", je vais changer d'avis. Je vais essayer de faire sans. Car je sens en toi une sacrée puissante sagesse. Je te fais confiance.
Tu m’éclaire encore lorsque tu m’écris : tu te trompes, elle est entrain de t'analyser et elle regarde comment tu réagis*. Je lui ai dit que je sentais qu’elle m’observait, comme si elle me notait. Une coche positive, deux coches négatives. Elle m’a dit qu’il n’en était rien. Je n’y ai pas cru.
Non, ce que tu me dis à propos de la culpabilité reporté sur l’autre ne me fait mal. Je te lis, je ne prends pas ce que tu me dis pour mal, je te le répète, je sens une telle sagesse et une telle expérience dans tes phrases que je me laisse complètement aller. Je n’ai pas peur de monter trop haut ; je n’ai plus peur. Et même si cela me faisait mal, d’un autre côté, je sais que, parfois, j’ai besoin d’être « bousculé » un bon coup. Ce qui tu dis est très intéressant, cela me donne d’autres pistes, et c’est ça dont j’ai besoin ; de pistes pour avancer.
Oui, du temps. J'en demande, j'en réclame. Elle ne le refuse pas. Mais ne l'accepte pas vraiment; elle hésite ?
Merci beaucoup Heureuse, tu m’es d’une aide précieuse, très précieuse.
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