J'en ai assez

J'en ai assez de pleurer sans savoir pourquoi.

Il y a 5 mois, j'ai vu mon médecin pour lui dire que j'étais constamment fatiguée et voilà qu'au mois de septembre, je ne cessais de pleurer sans savoir pourquoi, impossible de rejoindre mon médecin, c'était toujours le répondeur qui ne prenait pas les messages. Je m'absente du travaille et vais à la clinique. Le médecin de garde me fait très bien sentir que je l'emmerde. Il me dit que ce n'est pas au médecin de garde qu'il faut dire cela, mais à mon propre médecin. Comment pourrais-je le faire puisque ça ne répond jamais lorsque j'appelle. Il me préscrit le Celexa et me donne conseille un psychologue. Je prends le Celexa assiduement et je n'en manque pas un.

Quand je suis convaincu de téléphoner au psychologue, la réceptionniste me dit que le psychologue me téléphonera d'ici 4 semaines pour une évaluation.

Résultat, nous sommes 6 semaines plus tard, je pleure tous les jours, le Celexa ne fait plus effet et le psychologue ne m'a toujours pas rappeler.

Je me suis mis à dos à peu près tous mes collègues de travail, mes amis me fuient parce qu'ils ne savent plus quoi me dire et je dis tout ce qui me passe par la tête, ce qui n'est pas toujours bon.

Heureusement que le suicide ne m'est pas passé par la tête, quelqu'un de plus pessimiste que moi aurait déjà passé aux actes.

Y a-t-il quelqu'un qui a une idée, d'où commencer à résoudre ce problème quand le psy n'appelle pas et que le médecin n'est pas disponible, que mes amis me fuient et que je travialle toujours 40 heures en plus de mes cours du soirs...

Toriann

Merci beaucoup Bjamija,

Je suis du Québec également, la rive-nord de Montréal. Je suis très touchée par ton message. Je me rends compte que je ne suis pas seule dans ma situation. Mes ami(es) m'écoutent amplement, mais je n'ai pas l'impression qu'ils comprennent et quand je me rends compte que d'autre ont le même "problème" que moi, je vois que je suis normale.

J'ai fait beaucoup d'introspection ces temps-ci et j'essaie de me rapprocher de mes parents par exemple. J'ai fait du gros ménage dans mes amis et je n'ai gardé que les VRAIS. Quant à ce qui m'a conduit où j'en suis, je n'en n'ai aucune idée. J'ai beau essayé et je ne veux pas mettre le blâme sur n'importe quoi, je préfère attendre l'aide d'un professionnel. Il serait facile de blâmer un événement alors que ce serait autre chose. Je me dis que je vais finir par trouver, ça prendra le temps que ça prendra. C'est long avant que ça débloque, mais le temps arrange les choses.

J'espère juste que quiconque lira ce message et qui est dans cette situation saura où aller chercher l'aide pour passer au travers. Je trouve vraiment génial un forum sur ce sujet, il en a probablement aidé plusieurs.

Merci Bjamija et à ceux qui ont eu l'idée d'un pareil site.

Chère Toriann:

Il me semble que tu as mal à l'âme ces temps-ci... Je crois qu'en attendant que ton psy te rappelle, il te faut faire un peu de recherche sur toi-même. Tu ne t'es pas levée un bon matin avec la déprime, non?

Essaie de découvrir quel est l'élément déclencheur - ça peut être quelque chose comme une promotion que tu n'as pas eue, une relation qui s'est terminée, une amie qui est déménagée, le décès d'une personne qui t'es chère... Essaie de trouver, parce que "travailler sur soi, c'est guérir un peu". Moi, personnellement, quand je peux COMPRENDRE ce qui arrive, les solutions sont plus faciles à trouver.

J'ai passé par là tu sais (je souffre d'anxiété généralisée et d'agoraphobie tout cela assaisonné de crises de panique...) et je peux te garantir qu'on s'en sort! Félicitations si tu n'as pas pensé au suicide, comme on le dit souvent "le suicide est une solution permanente à un problème temporaire" et, si jamais l'idée t'en venait, parles-en à quelqu'un. C'est très thérapeutique de jaser des vraies affaires et de laisser le superficiel de côté de temps en temps.

Je t'encourage à continuer ta médication. Tu dis qu'elle ne fait plus effet mais persiste, tu vas voir, tu as probablement atteint un "plateau". En attendant, patiente un peu, un psychologue va te rappeler - malheureusement y'a plus de patients que de psy...

Je ne sais pas où tu vis, mais moi j'habite le Québec, plus précisément en Abitibi alors peut-être que les soins médicaux dispensés sont différents d'un pays à l'autre.

Quand tu te sens découragée, mon conseil est de venir en parler sur un chat et de lire les messages postés par les autres - des fois c'est très encourageant de savoir qu'on est pas seule, ni folle...

Prends bien soin de toi en attendant!

Bjamija