À la croisée des chemins!

Bonjour,
J'ai ainsi intitulé mon message car il arrive un temps où on ne peut plus fuir, on ne peut plus garder la tête dans le sable, on doit choisir notre voie, comme lorsqu'on arrive à la croisée des chemins.
En couple depuis 12 ans, deux enfants de 3 et 9 ans. Ma femme et moi travaillons, nous paraissons comme tout le monde, même un peu un couple modèle. Mais je suis insatisfait. J'ai choisi ma femme car, je le sais maintenant, je voulais m'engager et avoir une vie de couple, une famille. Mes rencontres précédentes se terminaient souvent avant même que quoi que ce soit de sérieux ait commencé. Mais en même temps, je voulais avoir du fun, continuer à avoir du plaisir.
Je l'ai rencontré, une bonne fille, une fille que toute mère aimerait avoir, que toute belle-mère aimerait avoir. La "good girl", alors qu'au fond de moi, je me sentais un peu beaucoup un "bad boy".
Mais je voulais continuer, je me suis ajusté à la "good girl". J'ai nié un aspect de ma personnalité. Cette dernière est revenue en force. Notamment au plan sexuel. J'aime l'amour, j'aime faire l'amour, j'aime la passion. Ma femme, plus ou moins. Je n'ai jamais vraiment trouvé ça super avec elle. Mais bon, il y en avait quand même.
Puis les enfants sont arrivés. Une première grossesse extrèmement difficile. Perte de 2 enfants de triplés. Souffrance, deuil, etc. et la vie reprend son cours. On ne fait plus l'amour quand on le veut mais quand on le peut. Et de moins en moins j'en ai le goût. Décision pour un deuxième enfant. Avec ce qu'on avait vécu la première fois, pas question de relations sexuelles durant la grossesse (même si aucun risque n'est prouvé à ce niveau).Ça fait presque mon affaire de coucher dans la chambre à côté.
Àprès la naissance de notre fils, on recommence une fois. J'aime pas. Et depuis 3 ans, nous ne le faisons plus.
Récemment, j'ai une aventure, ou plutôt six, avec une fille du bureau. Une fille de passion, pas seulement une 'good girl'. C'est l'extase total. J'avais oublié comment il était bon de faire l'amour. Mes érections sont quasi-instantanées avec elle, alors qu'avec ma femme, je me demandais si j'étais pas impuissant.
Mes aventures se terminent. La fille de passion dit avoir trop mal de ne pouvoir vivre avec moi. Moi aussi je l'aime. Mais il y a mon couple et surtout mes enfants. J,ai mal mais je la comprend. On reste bons amis. Elle me conseille même. Elle me dit: "Vas-y prends-là, fais-y des avances". Je ne me décide pas. Puis hier, je me suis décidé. Ce fut un fiasco. J'ai rencontré un glaçon. Couchée sur le dos sans bouger. Étais-je entrain de la violer? Toute l'inspiration et, s'il y en a eu, l'excitation disparurent. Le désespoir et la détresse les plus complets. Je lui ai dit que nous avions un sérieux problème,qu'à tout prix je veux que nous consultions. C'est pour aller jusqu'à la fin de l'histoire, jusqu'au bout. Mais on dirait que je n'y crois plus.
J'en suis là, à la croisée des chemins,

Merci, à tous et à toutes pour vos commentaires. Je les lirai attentivement. Je n'ai plus rien à perdre. Au mieux sauver mon couple et ma famille,
Merci encore,
blayjac

Oui, quand j'écrivais "si seulement j'étais en mesure de dire ces mots-là...", je voulais surtout dire de les faire passer. Parce que ceux-là et d'autres je les ai essayés. Mais de moi il entend surtout mes attentes et ma souffrance : je n'ai pas l'objectivité qu'il faut.

Par contre, moi, je pourrais fonctionner comme toi (sur un autre niveau) : j'ai besoin de calme et de sérénité et je rêve de les partager avec lui. Mais s'il n'est pas prêt à me suivre j'irai les chercher seule (ou avec quelqu'un d'autre).

Sans doute, j'en suis de plus en plus persuadée, on assume trop et trop souvent ce que l'on n'a pas à assumer. Ta femme a ses propres responsabilités à prendre, sa propre vérité à confronter, et la laisser croire que tout va bien c'était prendre sur toi son problème à elle.

On est sur la bonne voie...

Allo Livie,
Merci pour ta réponse. Comme les autres que j'ai reçus, le tien m'aide grandement.
Tu l'a fini sur une note un peu triste. "Si seulement j'étais en mesure de dire ces mots-là à l'homme que j'aime!". Et pourquoi pas? Je sais que ce n'est pas facile. Il n'y a même pas deux semaines, j'étais à 100 lieux de penser que je pourrais en être là aujourd'hui. Quand je pensais à mon couple, un mur opaque de brume envahissait mon esprit et m'empêchait de le voir tel qu'il était. M'empêchait de brasser la cage. Mais je sais que je fais ça pour nous.
En me voyant aller, ma femme n'a pas le choix. Ou bien elle me suit, ou bien elle ne me suit pas. Pour l'instant, elle me suit. Mais je lui impose un rhytme infernal. C'est dur pour elle mais je ne veux pas relâcher ma quête de bien-être. Je suis encore bien loin de la coupe aux lèvres.
C'est dur pour elle. Elle ne voyait pas notre situation aussi dramatique. Souvent, elle me disait: " On est bien n'est-ce pas? on est bien ensemble, avec les enfants." Je lui répondais: "Oui c'est vrai, on est bien". Mais je ne le pensais pas. On était confortable oui, c'est vrai. Mais pour moi ce n'était plus assez. D'autant qu'un aspect très important, notre intimité, était mort, même si on avait pas encore signé l'acte de décès.
J'ai décidé d'être heureux, j'aimerais que nous soyons heureux ensemble. Mais si elle n'est pas là, je serai heureux tout seul, ou sans elle, ou avec une autre.
Il faut s'aimer assez pour parler de ce que l'on désire. On peut toujours parler à l'autre, même si on le connait bien et que l'on pense qu'il va nécessairement se fermer à nos propos. Simplement pour être certain de justement pas se faire dire par l'autre:" Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant?"
Bonne chance, tâte un peu le terrain, tu verras,
blayjac

Allo Galaad,
Merci de m'avoir répondu. À la fin de ton message tu me pose la question à savoir si nous savons nous amuser ensemble. Comme je l'ai écrit dans mon message original, nous formons un couple qui a l'air d'en être un que l'on pourrait qualifier de "modèle" aux yeux des autres. Mais on s'en fout de la perception des autres. Je ne veux pas vivre pour les autres. C'est tellement triste les apparences, tellement plus gai le fondamental.
Je peux te dire que nous parlons ensemble, prendre un bon souper avec une belle bouteille de vin,c'est plus que bien. S'amuser, déconner, peut-être moins mais c'est chose réalisable. Ce qui manque, c'est le désir, l'élan, l'instantané. Oh! il me serait bien facile, quand elle fait la popotte, d'arriver et de l'enlacer par en arrière de mes bras. Elle me ferait un beau sourire.
Mais je n'en veux plus de l'artificiel, du forçé, du "il faudrait bien que...". Je veux que, lorsqu'elle fait la popotte, avoir une envie irrépressible de l'enlacer. Une envie qui, si je n'y réponds pas, ca me fera mal.
Je sais, il ne faut pas que je mette la barre trop haute, sinon même en m'élevant bien plus haut que je ne le suis présentement, je passerai bien en-dessous de cette barre, et je me dirai encore "Quel échec!", alors que ce n'est pas vraiment le cas. C'est un peu ça.
Je retiens particulièrement de ton message ce que tu m'as dit concernant la table rase du passé. Tu as raison. Ma femme me dit que j'ai l'air d'un homme rose. Je n'en suis pas un. Je lui dit qu'elle ressemble à une bonne petite fille, une fille qu'aimerait avoir toute maman élevée dans la plus pure tradition catholique de la société québecoise d'antan. Elle me dit que ce n'est pas le cas.
Même erronées, nos perceptions n'en sont pas moins honnêtes. C'est ce que nous percevons à travers ce que nous voyons. Et c'est dur de ne pas croire ce que l'on voit. C'est comme si, en voyant un mur blanc, on se dit: "Ceci est un mur blanc". Et alors, une autre personne vient nous dire: "Non, il n'est pas blanc, il est vert". Ton esprit alors se bat en maudit. Il résiste au maximum, car toute sa vie, il a appris que cette couleur est vraiment le blanc. Et que cette perception "fitte" avec plein d'autres.
Par ailleurs, il faut avoir l'humilité de reconnaître que la réalité est beaucoup plus large que les limites de nos perceptions. Et il faut aussi avoir la sagesse de reconnaître que nos perceptions ne sont pas la réalité mais plutôt une déformation de cette dernière par le filtre de nos pensées et croyances.
Merci encore de ta réponse.
Blayjac,

Salut Jack,
Merci de m'avoir répondu. J'ai trouvé particulièrement intéressant ce que tu m'as dit concernant la femme-mère et la femme putain. Vraiment une bonne piste de travail à explorer. Pour une raison que j'ignore, j'ai dé-sexualisé ma femme et cela même si c'est une jolie fille.
Elle a sûrement ses torts mais j'ai les miens aussi. Et à ces derniers j'y travaille.
Merci encore Jack

Tu n'as plus de relations sexuelles avec ta collègue. C'est normal qu'elle ait réagit ainsi, ce n'est pas une prostituée et elle souffre. Mais, étant donné que tu verras la vie trop monotone, tu risqueras de retomber, tant bien que mal dans une autre relation extra-conjugale par tenation étant donné le manque de plaisir que tu as avec ta femme.

Jack.

Tu dois avoir le complexe de la femme-mère et de la femme-putain. Toi, tu as choisi la première. A partir de ce moment-là, tu as fait le choix de préférer la "femme soi-disant bien" que la femme sensuelle. Alors que dans la vie, il faut être en accord avec soi-même. Il faut toujours prendre une femme qu'on aime vraiment et qu'on aprrécie sexuellement, surtout en sachant qu'on doit passer la fin de sa vie normalement avec quelqu'un. Alors qu'on peut être avec une femme belle et sensuelle et de plus très stable. C'est un plaisir en plus dans la vie une femme sensuelle. Sinon, on a l'impression de ne vivre que pour travailler et pour sa famille mais sans aucun plaisir. Mais, je crois, qu'étant donné ta situation, tu n'as plus qu'à arrêter la relation extra-conjugale d'avec ta collègue de travail sinon, un jour, tu pourrais te faire avoir et ça se saura et ta femme te quittera. Au niveau de ta femme, tu ne pourras peut-être jamais retrouver de véritable désir avec elle. Si tu préfères la stabilité cependant, c'est la seule solution qui te reste. Même si pour toi, la vie risque de te sembler morne. Mais si tu es sûre de ne pas avoir de problème en ayant une maîtresse continues ainsi. C'est à toi de voir.

Jack.

Pour l'avoir expérimenté, ce que l'on ne sait pas ne fait pas de mal. Si on revire la situation à l'envers qui aime recevoir ce genre d'information. Donc, ni avant, ni pendant, ni après dans la démarche que vous entreprenez est-il nécessaire de dévoiler cette escapade.

Pour ce qui est de rester ensemble pour le bien des enfants, je n'y crois guère. C'est possible en autant que les deux soient bien dans cette situation sans sexualité et probablement sans calins, ni bisoux non plus. Et encore, je me demande toujours quel éducation donne-t-on aux enfants ? La séparation fut difficile pour les enfants de ma conjointe. Mais, ils ont maintenant 3 adultes pour eux, peut-être 4 dans pas long, qui sait ... Et ils apprécient beaucoup le climat de calins, bisoux qu'ils vivent chez nous.

Finalement, une telle démarche de consultation ne fonctionne pas si nous ne sommes pas prêt à faire le ménage des idées pré-conçues que nous entrenons sur l'autre. Autrement dit, il faut être prêt à faire table rase du passé. Sinon, ce que l'autre posera comme geste ne sera jamais assez. A cet âge, les bonnes filles se métamorphosent souvent en furies sexuelles ... Mais, mis à part le sexe, savez-vous vous amuser ensemble ?

... m'a beaucoup touchée, beaucoup parlé.

Je pense comme Pom qu'il vaut la peine que tu essaies sincèrement d'arranger les choses avec ta femme, au moins pour pouvoir te dire, plus tard, que tu auras tout tenté.

Mais je crois aussi que la première des responsabilités qu'on a dans cette vie c'est envers nous-même. Il ne faut pas se précipiter, mais il faut se respecter soi-même. Et si tu brades ta vie pour ne déplaire à personne tu auras sans doute au bout du compte l'impression d'un terrible gâchis.

Prends tes responsabilités par rapport à tes attentes, assume toi et marche la tête haute.

Si seulement j'étais en mesure de dire ces mots-là à l'homme que j'aime !

Amicalement,

Livie

Blayjac, Oui sauver ton couple, si ta femme ne c'est pas apperçue que tu la trompais, se qui est rare, elle va y arriver...

Où tu lui dis que tu as besoin d'aide, que votre relation manque du sel...Que t'AI FAIBLE.

Si elle le sait pas , se qu'on sait pas ça fait pas mal. Mais dis-lui qu'est-ce qui te manque pour être heureux!

Tu peux lui dire que t'as des envies bien légitimes...Si elle était de tel manière tout pourrait changer...Mais conte toi pas des histoires.

Mais si c'est l'autre que t'aime et qu'après lui avoir dis rien ne va mieux...Prends tes responsabilité de père et parts vers la vérité...Pom