Quand ça arrive

Quand ce genre de chose arrive, ce n'est jamais agréable. Vraiment pas. Ca peut prendre n'importe quand. En lisant un livre, en regardant la télé, ou simplement en croisant des gens dans la rue.
Dans ce genre de moments, de vieux souvenirs reviennent. Des souvenirs joyeux, de ces époques qu'on appelle "le bon temps".
Mais le temps et certains passages de la vie font que ces souvenirs, qui devraient nous rendre heureux, nous plongent dans une grande tristesse, dans une profonde mélancolie.
Dans ces moments là, il n'y a pas vraiment de solutions pour retrouver le sourire.
On essaye de dormir, mais c'est encore pire, le lot de pensées qui surgissent alors ne fait qu'empirer la situation. Alors on tente de se divertir. La télé, le net. Un bouquin. Bien inutiles que tout ces divertissements. L'impossibilité de se concentrer.
Faire un tour dehors, au froid, pour se changer les idées. Ce n'est pas mieux.
Quand ça arrive, on ne sait pas quand ça va s'arrêter, et il n'y a pas de moyens pour le stopper. A la rigueur trouver un ami avec qui discuter, de ça ou d'autres choses. Essayer de rire.Et encore.
Quand ça arrive, on a beau tout essayer, nos efforts restent vain.
Quand ça arrive, on pense très fort à quelque chose, quelqu'un.
Quand ça arrive, toute cette souffrance peut se résumer en quelques mots.
Pour moi, ce sera "Christelle, tu me manques"...

Salut,

Tout d'abord, merci pour les compliments sur ma poésie. J'aime utiliser les métaphores… cé mon dada <¦o))

Tu sais, tu n'as pas à t'excuser pour ta réponse que tu considères tardive. Ici, ce que je donne est inconditionnel et je ne m'attend pas nécessairement à ce que les gens me répondent à chaque fois que je leur écris. Donc, sois à l'aise, si t'as pas envie de répondre, cé ok aussi

Pour répondre à ta question, non je ne crois pas que tu fasses exprès et non plus que ça te fasse plaisir de repenser à tout ça. Je crois que comme tout être qui souffre, tu as droit de vivre ce que tu vis. Et même si tu recrées ton pattern, si tu revis certaines souffrances, je comprend que ça soit difficile.

Je n'ai pas dit ce que j'ai dit dans le sens de "tu te complais dans ta souffrance". C'est pas ça l'idée. Ce que je veux dire, c'est qu'on se crée des situations ou on se fout dans des situations parfois douloureuses car on n'a pas conscientisé certaines choses face à notre intérieur et notre ti cœur. La plupart du temps, on ne se connaît même pas soi-même alors comment savoir ce qui est bon pour nous si cette personne qu'on est, est carrément une étrangère pour nous? Comment la guider adéquatement si on ne la connaît pas. C'est comme montrer à quelqu'un à piloter un avion alors qu'on n'a même pas soi-même un brevet de pilote. Difficile!!!

Chaque personne appréhende la réalité de façon à vivre du plaisir autant que possible. Et peu importe la façon de réagir, d'appréhender la réalité, personne ne fait exprès de se rendre malheureux. La seule chose, c'est juste que des fois, on y va un peu à tâtons dans notre façon de gérer notre vie et on fait des erreurs de parcours, et c'est ok comme ça. Comme un bébé qui apprend à marcher, on tombe sul derrière et on se relève jusqu'à ce qu'on reste debout pour de bon.

Et même si yen a qui disent que certaines personnes se complaisent dans leurs malheurs, je ne crois pas que ce soit le cas. Tout le monde vit en fonction d'être heureux le plus possible et ce, chacun à sa façon. Une personne X peut être en désaccord avec la façon dont une personne Y appréhende le bonheur mais ça ne veut pas dire que X possède la meilleure façon de voir la vie. Elle la voit à sa façon, celle dont elle a appris.

Je crois que selon le résumé que tu as fait, tu as compris ce que je t'ai dit… mais on assimile tous chacun à notre rythme ce que les gens nous disent et c'est ok comme ça. On est tous des êtres en apprentissage, c'est normal qu'on fasse fausse route parfois et il arrive aussi qu'on ne s'aime pas assez et qu'on s'oublie dans le processus.

Tu dis : " je vais "faire semblant de m'aimer", même si je vois pas encore trop comment m'y prendre.... pas du tout mm, je vois pas trop ce que ca veut dire. m'enfin... ". J'ai une suggestion :

Quand tu te regardes dans le miroir, essaie d'imaginer que devant toi, au lieu de ton visage, se trouve la personne de tes rêves et que tu aimerais rencontrer. Essaie de la voir intérieurement sans qu'elle ait nécessairement un sexe ni un physique… cé pas important que tu voies un homme ou une femme. Imagine cette personne, façonne-la à l'image de l'être que tu souhaites tant rencontrer et aimer pour le reste de tes jours par exemple. Alors imagine que c'est elle qui est là dans ton miroir. Regarde cette personne avec les qualités dont tu rêves de retrouver chez elle, avec toutes les caractéristiques de la personne idéale, selon ta propre définition. Je ne veux pas que tu imagines son physique, je veux que tu imagines sa personnalité et sa façon d'être. Essaie l'exercice en question, oublie que c'est toi que tu vois dans le miroir et dis moi comment tu imagines cet être idéal ?

Et pour ce que tu disais en dernier lieu, je te dirai que oui, c'est bien de relire plus tard ce que les gens nous écrivent. Parfois, quand on reçoit des mots, ça se bouscule dans notre tête et on n'est parfois pas prêts à recevoir tout ça (et Dieu sait que j'en dis beaucoup parfois <;o))

Prend ton temps... un ti peu à la fois… ne bousculons rien.

Respecte ton être dans son rythme...

T'as pas à danser la salsa endiablée de ta vie si t'en es à apprendre une valse. Chaque chose en son temps!!!

Bonne réflexion.

Camé…

Mais je n'ai jamais dit que je n'étais pas content ! Juste surpris !
Et oui je vais y penser.
Mais c ptet un progres dans le sens ou j'admets que je suis encore attaché à elle. Mais ce n'en est pas un face à ma "dépendance"...
Enfin on verra.
Le post de Camé devrait m'aider à réfléchir un peu sur moi-même.

15 ans de plus ? roooohhhh c rien :)

Pour les bises à Alison, je n'y manquerai pas :)

Legne

Bjour Camé...

Scuse moi, j'ai un peu tardé pour répondre.

Juste pour résumer.... Ma prise de tête avec moi-même ne mènera à rien sauf à me faire du mal et faire fuir les gens... ok...
Seulement, crois-tu que je le fasse exprès, que ça me fasse plaisir de repenser à tout ça ? J'y pense pas pendant un certain temps et d'un coup d'un seul, chbing, ca me tombe dessus comme ça.
Alors oui peut-être que je ne fais pas ce qu'il faut, et pourtant je n'ai pas l'impression de faire quoi que ce soit.
Alors comme tu dis, je vais "faire semblant de m'aimer", même si je vois pas encore trop comment m'y prendre.... pas du tout mm, je vois pas trop ce que ca veut dire.
m'enfin...

En tout cas, ce que tu dis est agréable à lire. Très poétique aussi. "Ouvrir une petite place pour les paroles qui te sont dites et laisse les germer comme quand on sème un grain qui deviendra une belle fleur". C'est beau :)

Je pense que je relirai ton post plus tard, plus au calme. Ce que tu dis est sans-doute vrai. Reste à "l'esprit un peu ouvert" et y réfléchir.

Un grand grand merci à toi.

Legna

ah ah vil flatteur!!! j'ai qd m^me 15 ans de + si je ne m'abuse....ça fait du kilométrage!
bon à part ça, si t'es pas content qu'on te dise que tu avances...pense-s-y!!
bises à alison!

Bah en effet, c'est plutot une impression de retour en arrière que j'ai de tout ça...
Je trouvais ca mieux qd je le croyais. Maintenant, je me dis, plus de neuf mois apres, que c'est un peu en dent de scie.
L'impression qu'un mois ca va, un mois ca va pas, etc, etc.
Jusqu'à quand ? Oui je sais, on ne sait pas quand ca finira.

Demain soir je vais passer une petite heure chez mon ex pour voir ma fille pour son anniversaire.
C'est la première fois que je vais devoir supporter sa présence à "lui" avec elle plus de deux minutes.
Je vais serrer les dents et les poings très forts et ne penser qu'a Alison, après tout, c'est pour elle que j'y vais... mais quand même...

Et pis jeune, jeune... ça veut rien dire ça, tu es très jeune toi aussi :)

Merci.

Legna.

Allo,

À ce que je vois, tu préfères encore te taper dessus pour tes supposés énormes méfaits. C'est un choix... très légitime. C'est pas ça qui va vraiment t'aider mais bon...

Nous, on essaie de te faire voir une autre façon de voir les choses. Ma suggestion: Tu pourrais juste garder l'esprit un peu ouvert sans nécessairement tout appliquer ce qui se dit ici maintenant. Ouvrir une petite place pour les paroles qui te sont dites et laisse les germer comme quand on sème un grain qui deviendra une belle fleur.

Ou encore tu peux te fermer à tout ça et continuer dans la même veine qu'avant et recréer tes blessures. C'est ton choix. Peut-être que de recréer constamment tes blessures et de revivre constamment des peines d'amour va te permettre un moment donné d'être tellement tanné de souffrir que tu vas t'ouvrir à une autre façon de penser. Tu iras vers ton toi-même quand tu seras prêt. Personne ne peut t'y forcer.

T'aimer toi même va t'apporter un confort intérieur que tu n'as pas actuellement, une assurance tout risque, une paix intérieure. En ce moment, c'est l'autre qui est ta nourriture, ta paix et quand tu agis comme ça, tu te met en position de dépendance face à ce que j'appelle "la nourriture extérieure", en l'occurence, l'amour. C'est un peu comme si tu te mettais dans la peau d'un oisillon qui attend le bec constamment ouvert que la nourriture tombe dedans. Alors que tu pourrais être l'oiseau adulte qui vole de ses propres ailes et qui trouve lui-même sa nourriture. Tu pourrais même être un phenix et renaître de tes cendres. Tu pourrais être tout ce que tu désires et qui est toi dans le fond... tu n'as qu'à le décider (note que je parle de symbolique ici).

Tu dis: "qu'est ce que ça va m'apporter?"... Pourquoi ne regardes tu pas ce que tu peux donner au lieu de ce que tu peux prendre??? T'es pogné avec toi pour le restant de tes jours autant être gentil envers toi. Si tu appliques ce principe, tu vas voir, que ton estime de soi va remonter aussi dans le processus. Tsé, si t'es pogné avec quelqu'un pour toute une vie, n'aimerais tu pas que cette personne soit gentille envers toi et qu'elle ne te tape pas dessus? C'est la même chose avec ta personne.

Si tu ne t'aimes pas toi-même, tu arrives dans une relation affective avec toutes tes blessures et tous tes conflits non résolus et tu espères que l'autre sera la grande guérisseure de ta non estime de toi et qu'elle rétablisse ton confort intérieur. Tu demandes à l'autre de prendre en charge ton bonheur. Tu te leurres!! C'est un énorme mensonge que de croire que l'autre peut guérir nos blessures et nous rendre bien. Personne n'est capable d'endosser une pareille responsabilité à long terme. L'autre peut aider mais pas guérir.

Comme tu dis, "on est comme on est et tôt ou tard la vérité finit par sortir". Bin si tu entres dans cette relation en espérant trouver une femme qui sera à la fois conjointe-bonne-mère-soeur-amie-psy-etc., elle va te laisser un jour puisque c'est trop. Ça va toujours bien aller au début car personne ne connaît l'autre en début de relation mais après, quand elle va voir dans quoi elle s'embarque, tu revivras encore et encore ta souffrance.

On dit que c'est la responsabilité des parents que d'apporter soins et amour aux enfants. Souvent, ces détails furent un peu escamotés car nos parents ne sont pas parfaits. Maintenant que tu es adulte, tu dois apprendre à être un bon parent pour toi et faire certains deuils de ton enfance.

Ça peut paraître bizarre ce que je vais dire mais, quand tu te cognes dessus comme tu le fais, tu crées une énergie autour de toi qui est néfaste. Ce que tu reflètes aux autres c'est "je suis quelqu'un d'égoïste, stupide et personne même pas moi ne voudrais de moi", etc. Bin j'vais te dire sincèrement que si quelqu'un me reflète ça, j'ai pas envie d'être amoureuse de ce quelqu'un qui se dit comme ça. Je préfère aller vers quelqu'un qui se dit être une bonne personne qui est capable d'aimer et qui s'aime elle-même d'abord.

Vois tu le courant que tu crées quand tu te cognes dessus??? même si tu ne dis pas tout ça ouvertement face à une nouvelle conquête, ça transparaît dans ta dynamique corporelle et psychologique. C'est ce que j'essaie de te faire comprendre dans l'importance de t'aimer et de cesser de te traiter de noms.

Comme je dis souvent, si tu ne t'aimes pas, essaie de faire semblant au début et tu vas voir que tu vas y prendre goût un jour ou l'autre <¦o))

Voilà. Désolé de la longueur du message.

Bonne chance!

Camé...

il n'y a que toi qui a les réponses en main mon grand! changer, t'aimer toi m^me ça peut être utile, quand tu parles de toi en disant "j'ai été le plus stupide des personnages...." retourner sa rage contre soi n'a jamais vraiment aidé à avancer...
Honnêtement,je trouve que tu avances pourtant, ça va te faire hurler, toi qui a l'impression de revenir en arrière avec cette souffrance qui ne veut pas s'éteindre...mais aujourd'hui, c'est la première fois que tu admets que tu en dis du mal pour te "faire croire que...." tu arrives seul à une conclusion à laquelle je ne te sentais pas du tout prêt en septembre, quand nous discutions (d'ailleurs, je crois que je ne t'en avais m^me pas parlé...)
je ne sais pas quand ça finira...ça finira peut être d'un coup! fais juste attention à ne pas combler un manque par un autre...cherche en toi...
la vie avance elle aussi et tu l'as devant toi (en + t'es tout jeune toi...veinard!)
allez, au boulot!
a +
belette

Merci à vous deux, Belette et Caméléonne.

Le train des émotions a fini par passé, et aujourd'hui je me dis "quel idiot je suis, tant de mois après"....
Surtout que j'en dis plus souvent du mal, d'elle, mais je sais très bien que c'est une facade, pour faire croire aux autres, mais aussi à moi-même, que c'est fini, que je n'y pense plus... Balivernes.
Quand une amie me dit "et si elle revenait te voir et se mettait à genoux devant toi pour revenir, tu ferai quoi ?"
Et moi de répondre "Je l'enverrai ballader, elle m'a trop fait souffrir"....
J'aimerai y croire. Je sais très bien que je craquerai. En fait j'en sais trop rien. Je veux même pas savoir. Ou plutôt si. Quelle torture. Quand cela finira-t-il.
J'ai bien lu le texte de Caméléonne dont tu parles, Belette. Oui, il faut apprendre à s'aimer soi-même. Mais m'aimer pourquoi ? Qu'est-ce que ca va m'apporter ? Aimer quelqu'un oui, là, oui... Mais moi-même ? Je ne fais que me dire que j'ai été le plus stupide des personnages à ne pas avoir su m'occuper d'elle, je le sais et le reconnais, j'ai été le plus bel égoïste durant tout ce temps. Alors personne même pas moi ne voudrais de moi. Changer ah oui les belles promesses. Qui a jamais vraiment changé ? On est comme on est tot ou tard la vérité ressort.
Bon je vais arrêter je suis en train de me repiquer une déprime, et je n'en ai pas envie.
Donc encore merci de m'avoir lu, et répondu.
A très bientôt.

Legna.

Quand ça arrive, il n'y a qu'à laisser aller....se dire que c'est normal que ça arrive encore, que le temps et les déconvenues (je connais ton histoire) n'arrangent pas tout dans le sens du détachement. Tu peux regarder la réponse de Camé à la personne qui parle de l'attachement, elle devrait te faire du bien....
je vais te raconter un truc: quelquefois, on veut se faire croire que c'est passé vraiment, que ça va mieux et puis notre inconscient nous envoie un petit signal! moi par exemple, j'ai repris des cours de jazz, au premier cours la prof me dit "qu'est ce que tu veux chanter?" et je lui réponds "stormy weather". Comme je n'avais pas les paroles, que je ne connaissais que le refrain "stormy weather", je découvre les paroles et là je ris (jaune)! Tu sais ce que je chante? "Since my man and I ain't together...I'm weary all the time...
All I had in life is gone... stormy weather...."
"depuis que mon mec et moi on n'est plus ensemble, je me sens faiblarde, tout ce que j'avais au monde est parti, il pleut tout le temps...."
tant pis, je le chante à tue tête, et quand je pleure, je pleure, et quand je suis en rogne, je hurle!
Quand ça arrive, je n'aurais que ces quelques mots à te dire: laisse passer le train des émotions, laisse le faire son chemin, il n'y a que comme ça que tu avanceras.
Courage à toi et amitiés de la belette

Salut,

Je compatis à ta perte. Ce n'est pas evident comme tu dis, quand ce genre de chose arrive.

Le pire, c'est que dans le gros de la peine, tout le monde nous dit toutes sortes d'affaires qui nous tombent sur les nerfs et qu'on n'a pas envie d'entendre car on veut juste mettre un stop à la souffrance... mais... impossible de faire cesser ce qui doit mettre du temps à guérir... C'est comme une avalanche qui a commencé sa descente, tu peux pas arrêter ça. C'est trop puissant. Tu peux juste tenter de mettre des obstacles sur sa route pour diminuer les dégats et ralentir sa descente mais la chute doit se faire jusqu'en bas, afin qu'elle cesse.

On le sait, c'est là ce que fait un deuil avec toute la souffrance qui l'accompagne et la durée qui est parfois trop longue. Le monde nous dit "bin le temps va arranger les choses"... puis dans notre for intérieur on a envie de leur dire: "bin oui, je le sais !!!! mais c'est pas ça que j'veux entendre!!!"

Parfois, la seule solution (pas plus évidente) c'est de lâcher prise et d'attendre que la tempête se calme en soi. C'est comme se mettre en boule avec les deux mains sur la tête et attendre que le flot de souffrance ait fini de tomber sur notre dos meurtri.

Alors je ne te dirai rien de ça. Je ne te dirai pas ces paroles traditionnelles qui sont désagréables à entendre (lire). Tout ce que je te dirai c'est:

Bon courage!
x x x

Camé...