Qu'est-ce que adapter ou qu'est-ce que accepter??

Bonjour,

Moi, ayant la paralysie cérébrale je vis cet état depuis toujours...j'ai 30 ans aujourd'hui..encore seule et différente malgré tant d'efforts tant d'années ...aujourd'hui je me pose même plus de questions sur ma vie...je vis c'est tout! adapter je fais ce que je peux MOI dans ma vie...de cette manière je peux dire accepter...adapter!Mais j'avoue que ce n'est pas facile l'interaction avec parent, amis, conjoints que dire a mes parents qui me croit limiter plus que je ne suis...comment dire à mon conjoint...que je peux aimer malgré léger boitement...comment dire à mes amis que l'on peut ne pas avoir honte de moi comme ils le disent parfois...comment ne pas être atteinte face à tout ceci...comment ne pas me laisser toucher par mes émotions?

Bonsoir,

Un petit mot pour te dire qu'avec le temps, on vient à ne plus voir le handicap de notre meilleure amie. Lorsqu'on regarde drôlement ma "vieille" amie, je constate que je ne pose pas le même regard qu'eux sur elle. Je suis toujours surprise lorsqu'on la dévisage. Pour moi, elle est bien plus que son handicap, elle est ma meilleure amie.

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>Je suis moi-même handicapée de naissance et j'ai toujours eu beaucoup de mal à le supporter, le regard des autres,pourtant,j'ai eu une chance énorme d'être aimée malgré mon handicap et j'ai eu 2 filles, à qui j'ai appris le respect de la différence. Il m'arrive de penser souvent à la vie que je n'aurai jamais, que de depressions, de mal de vivre .

seulement ,c'est ma vie et je dois m'adapter.

Je vis cet état moins gravement que certaines personnes (80% de mes capacités sont intactes) mais merci beaucoup d'essayer de comprendre! Quel beau cadeau!

Mon oncle est atteint de la même maladie que vous et jusqu'à l'âge de 10 ans environ, j'en ai eu peur et j'étais même réticente à l'idée de l'approcher ne serait-ce que pour lui souhaiter Joyeux Noel, imaginez un peu pour l'embrasser! Vers cet âge ma grand-mère m'a expliqué les différences, elle était excellente pour nous expliquer ces choses. Elle disait que souvent les gens pouvaient se comporter différemment vis à vis de mon oncle parce qu'ils ne comprenaient pas ses différences physiques et que cela leurs faisaient peur à eux tout comme à moi. L'incompréhension d'une maladie peut parfois amener les gens à avoir une attitude désobligeante disait-elle. Elle nous racontait que les gens comme mon oncle était souvent meilleur en dedans que la plus belle personne au monde et elle n'avait pas tort. Un simple sourire de ses neveux et nièces le rendait fou de joie. J'ai compris à ce moment là que les différences physiques n'enlèvaient rien à l'être humain au contraire cela lui donnait d'autres forces. Peut-être que l'acceptation des différences est un pas vers ceux qui sont atteints de cette maladie. Bon courage!

Tyrza