Envahi par les patients...

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Envahi par les patients...

#0 Posté le par DCF__6761

Bonjour,

Je fais partie des professionnels qui doivent travailler très fort pour ne pas se laisser envhair. Je m`implique auprès de mes patients et la barrière est très mince entre l`empathie et la sympathie.

J`ai toujours trouvé important d`être en paix avec soi-même pour ne pas se laisser prendre dans nos émotions avec nos patients. Je me sens beaucoup moin efficace dans ces cas-là, et ce n`est pas à mes patients de payer pour mes états d`âme. J`ai eu à consulté moi-même, dernièrement parce que j`arrivais au limite du burn-out. Très dure à accepter que l`on a besoin d`aide, le sauveur avais besoin d`aide, j`avais aussi besoin d`être écouté. J`étais à un point ou je n`étais plus capable de mettre mes limites avec mes patients. La souffrance de mes patients venaient me chercher, ce qui n`étais pas le cas auparavant

Je suis un être humain, et je considère normale de ressentir des émotions quand on me raconte des choses horribles, mais que mon bureau n`est pas la place pour exprimer mes émotions , mais il ne faut pas s`oublier à travers nos patients ce qui est dans mon cas très facile à faire.

J`attends vos commentaires,

Aline

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Trop donner?

#4 Posté le par DCF__0559

Bonjour

Je ne suis pas un psy mais j'ai un peu d'expéreince en relation d'aide. Et effectivement, la personne dépressive me pose aussi des problèmes. Il me semble que je veux pour elle, que je voudrais qu'elle fasse comme moi, qu'elle accélère, qu'elle se «grouille». Et cela m'épuise beaucoup ou plutôt m'épuisait beaucoup. Maintenant, lorsque je rencontre une personne dépressive, je tente de me placer à son rythme, à sa vitesse et à ses solutions. J'écoute mais je ne pousse pas trop, de toute façon, elle a peu d'énergie pour agir. Je regarde avec elle les petits bouts qu'elle a faits.

Voilà. C'est peu mais cela m'aide
Jean

le psy face au patient déprimé

#3 Posté le par DCF__7061
C'est la dépression qui pour moi est la problématique la plus difficile à aborder. Face à l'envie de mort, a-t-on suffisamment d'en-vie pour "remonter" la personne en souffrance ? J'ai parfois l'impression que quand le patient remonte, j'ai trop donné de moi, je sors épuisée. Je suis jeune psy. Quel psy expérimenté peut m'aider ?

Aider le thérapeute

#2 Posté le par DCF__6761

Je suis d`accord, que nous ne rendons pas service à nos patients lorsque nos émotions viennent biaiser notre relation thérapeutique.

Dans mon cas, j`ai plus de difficulté à prendre une distance salutaire avec mes patients, lorsqu`ils vivent une problèmatique se rapprochant de la mienne, spécialement dans les périodes ou je suis plus fatiguée, stressé ou prise avec un problème qui m`agace. De plus, quand je vis une problèmatique précise, plusieurs de mes patients se présente à mon bureau avec le même problème.

Il faut effectivement ventiler, parler de ce qui nous blessent, en apprenant sur nous, nous devenons de meilleur thérapeute, pouvant se servir de notre expérience pur aider nos patients.Même si nous connaissons la théorie, nous avons besoin d`une personne extérieur pour nous recentrer, séparer ce qui nous appartient, et ce qui appartient à nos patient.

Aline

l'envahissement

#1 Posté le par DCF__4156

Il est toujours très difficile de réaliser que nous nous sommes laissés prendre au jeu...C'est vrai que notre bureau n'est pas la place pour parler de nos problèmes et de nos blessures.

Mais je crois qu'il est essentiel de le faire à quelque part ou à quelqu'un. Vital même. Nous sommes humains, nous ressentons face à nos clients des émotions et des sympathies, il faut le dire, qui parfois biaisent notre intervention. ce trop plein, il faut l'évacuer avec un confrère, un superviseur, une équipe.

Consulter soi-même est parfois difficile et notre ego d'intervenant en prend un coup. Mais il me semble que cela est très sain. Nous sommes, je crois, dans ce métier parce que nous avons des choses précises à regarder, à voir de près, à entendre...dire aux autres qui nous concerne. très souvent, les clients qui nous touchent le plus ou qui nous bouleversent le plus sont ceux qui ont une problématique s'approchant de nos difficultés. très difficile dans ce cas de prendre une distance salutaire. Je répète mais essentielle.

Se l'avouer est un signe de santé mentale saine à mon avis. Aller chercher de l'aide aussi

Jean