Enfants et intégration d'un nouveau partenaire?

Je me demande quand et comment doit-on annoncer aux enfants du divorce que l'un des parent a une nouvelle copine? Mon copain actuel a la garde partagée de sa fille et son garçon. Ils ont respectivement 9 et 11 ans et le divorce ne date de 5 mois. Ils ont réagit très calmement à l'annonce du divorce et se sont bien adaptés à la routine d'une semaine chez l'un et l'autre. Mais mon copain ne sait pas comment leur présenter la chose pour que ca se passe du mieux possible. Il n'est pas n'ont plus sûr que ce n'est pas trop rapide. Auriez-vous des conseils à nous donner sur la manière et le timing? Merci d'avance.

Gen il me semble presque trop facile que les enfants ne "réagissent" pas plus. La - les réaction (s) devront être de nature émotionnelles plutôt qu'autre...

Comme je vous disais, s'il est une nécessité c'est qu'ils fassent le deuil de leur ancienne famille et de ce que ça signifiait émotionnellement.

D'après ce que vous dites, votre conjoint, votre ami a longuement préparé pour lui-même la rupture de telle sorte qu'avec le temps elle n'est devenue qu'une formalité.

Pour ce qui est de votre inconfort, ne serais-ce pas directement lié au "statu" qui vous reviens une fois la "fin" de l'ère familiale initiale. On vous reconnaît plus ou moins le droit d'être là probablement parce qu'il reste trop de choses pas dites, pas vécues entre les membres de l'"ex-" famille.

Merci Abi, pour votre intervention. J'avoue que moi aussi je me questionne sur le comportement presque trop serein des enfants. Mais l'ex a acheté une maison, et nous croyons que les enfants sont assez grands pour comprendre que ceci signifie un non-retour des choses. De plus, je crois qu'ils n'ont pas été trop bouleversés parce que leur routine quotidienne est resté la même - rien n'a bougé, même école, même amis, même gardienne, même activités... Ils n'ont pas eu l'once d'un sacrifice à faire pour ce qui est de la vie quotidienne.

C'est mon copain et non moi-même qui suis divorcé, et je ne crois pas qu'il m'ait pris pour combler le vide suivant le divorce. Il faut que je précise que c'est lui qui a suggéré à son ex la séparation, et son seul regret est d'avoir attendu sept ans de trop pour faire cela. Il est très soulagé d'être sorti de cette relation, et est tout à fait heureux de sa nouvelle situation - pardon, il jubile. Cette joie nous a beaucoup surpris, famille et amis, car nous nous attendions à un minimum de regret et d'abbattement, après la tristesse immédiate occasionnée par la décision. Mais en même temps, c'est tout à fait lui de ne pas regarder en arrière.

Pour en revenir aux enfants, ils savent qu'une "amie" l'appelle de temps en temps. Il leurs a aussi demandé "s'il avait une blonde, est-ce qu'ils aimeraient le savoir, et la connaitre". Il ont répondu qu'ils aimeraient le savoir. Pas un mot sur "la connaitre". Depuis il tient cela mort.

J'avoue que je balance moi-même entre l'agacement d'être toujours en train de me cacher et la terreur de les rencontrer - je n'ai jamais été très bonne avec les enfants.

Amitiés.

Je crois pas qu'il y ait une seule réponse valable à votre question.

On peut sentir deux courants dans ce que vous dites: vous êtes divorcé-séparé depuis 5 mois et vous avez un nouveau partenaire de vie. Je me questionne: est-ce une fuite des misères psychologiques issues de la séparations cette relation? (pour l'adulte) La séparation psychologiques est-elle suffisamment mature pour pouvoir -être- avec quelqu'un d'autre et ne pas y intégrer les choses qui n'allaient pas dans l'union dont sont nés les 2 enfants? La séparation a pu se préparer bien longtemps avant la séparation-divorce et vous rendre tout à fait disponible à l'autre, c'est possible. Vous êtes le-la seul(e) à le savoir.

Concernant les enfants: comment vivent-ils le deuil de la famille de départ? Le deuil est aussi nécessaire qu'incontournable afin de pouvoir continuer et s'adapter sainement à la suite de la vie. Le deuil est constitué d'une suite, si on peut dire, d'étapes pour en arriver à mieux-être malgré et après la fin de la famille initiale dans le cas présent. Si les enfants ont fait comme si de rien n'était - c'est pas sain - et c'est signe qu'ils sont à la première étape du deuil: la négation, le refus de reconnaître l'état des choses à savoir à fin de la vie familiale telle que connue. C'est mon soupçon devant leur "apparente" adaptation (aux changements horaires). Ont-ils vécu du chagrin? L'on t-il manifesté, nommé exprimé? On t'il exprimé l'habituel désir de retour à l'état initial où les parents vivaient ensembles? Il aurait été sain et normal que ce fut exprimé. Du reste, six mois pour s'adapter, vivre un deuil m'apparaissent inhabituel comme durée... c'est ce qui attire le plus mon attention. Ce devrait attirer votre attention aussi...

Bonne chance.
abi