À priori, je serais porté à croire que les personnes dont le détachement serait "naturel" n'auront pas un penchant "naturel" vers la relation d'aide, mais qu'on les retrouverait dans d'autres domaines comme les affaires, les techniques, l'ingénierie, etc...
Alors, dans le même raisonnement, je crois que pour la majorité des aidants, le détachement n'est pas naturel. Il peut même sembler, au départ, comme une contradiction, une hérésie.
Pourtant, ce détachement est essentiel pour survivre et vraiment aider. Pour moi, personnellement, il s'agit d'un comportement appris, compris et appliqué.
3 étapes à franchir. Apprendre, comprendre et le faire. Certains les franchissent rapidement, d'autres lentement. Je présume que la plupart des aidants professionnels ont franchi tôt ou tard les 3 étapes. Mais je crois que dans le cas des aidants non professionnels, certains bloquent à la 3e étape et risquent l'épuisement émotionnel.
Pour franchir la 3e étape, faut que le rationnel prenne le dessus sur les émotions, faut être capable de faire quelque chose par principe, faut savoir gérer ou apprendre à gérer nos émotions.
Bref, le détachement n'est pas naturel pour moi. Mais j'ai appris, compris, et après quelques expériences pénibles, je suis parvenu à l'appliquer
Mais ça reste un élément à gérer constamment.
