Bonjour
Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas de parler de ce qui marche, mais de ce qui ne marche pas et on aimerait faire comprendre à l'autre qu'on désire faire les choses autrement. Mais chaque observation, bien sûr exprimée pourtant de façon très ..."diplomatique" (sinon, ça ne servirait à rien d'en parler à l'autre) tourne vite au drame.
Et voici immédiatement après la "punition", plus un sourire, plus un geste sympa pendant quelques jours et des remarques acerbes;
Un exemple: elle est persuadée me faire plaisir (ou persuadée qu'elle fait les choses comme il se doit) en prenant mon sexe entre ses mains. Et elle croit le caresser.
En réalité, ce simple geste est devenu au fil du temps ma hantise première. Elle me fait mal. Gare à moi si j'ose émettre la moindre demande de "réajustement". Cris et "jet d'acide" verbal.
J'ai renoncé et m'oblige à chaque fois à rechercher une alternative dans la position afin de la détourner de l'objet de son désir, en fait l'objet de mon martyr. Je suppose qu'elle a dû lire quelque part que les hommes aimaient "ça" sans toutefois prendre la peine d'apprendre les bons gestes. En gros, je garde l'impression que je ne suis qu'un "accessoire". Cela arrive parait-il souvent du côté des hommes qui pensent qu'il suffit de titiller vigoureusement un clitoris alors qu'ils se livrent en réalité à un véritable "labourage". Comment arrêtez ce genre de pratique sans tout casser dans le couple ?
On passe pourtant bien des permis de conduire pour les voitures mais personne n'apprend à personne comment fonctionner avec un corps. Il y a là peut être une lacune à combler.
Son ignorance de la "chose" va même plus loin.
D'abord, le constat au bout de quelque temps (en fait après la première de découverte) qu'elle mettait systématiquement un slip de rechange sur sa table de nuit. Utile sans doute, mais quelle signification au plan de la séduction ? Catastrophique. A couper toute envie.
Les préliminaires ? Hop, hop, des gestes comme copiés dans un magazine pour pornographes (dont la fameuse "pipe" martyrisante, des gestes rapides pour faire comme on le dit) et me voici devant une cuisse largement ouverte pour un galop. pour moi, ça s'appelle 'tirer un coup" (et il est arrivé que je m'en satisfasse, je l'avoue) ou la "double masturbation" non coordonnée. Triste.
La nuit, dans le lit, il m'arrive en rêvassant d'avoir une envie de calin. Je l'ai fait avec toutes mes compagnes. Je me rapproche et délicatement j'invite à la sortie des premières somnolences pour ce que l'on pourrait volontiers prendre pour le prolongement d'un rêve... érotique. Tout ce que je reçois en retour, c'est un grognement de bête dans l'abattoir ou tel un ours traqué au fond de sa caverne et une agitation des bras comme si elle était agressée par un cambrioleur inconnu.. Quand je lui en fais la remarque le lendemain, je recueille parfois des excuses: "pardon, je dormais. Je ne m'en souviens pas". Va-t-il falloir se fixer des rendez-vous, agendas en mains, pour vivre en couple ?
Tout ça ne me laisse pas oublier que j'ai dû déployer des trésors de diplomatie pour obtenir qu'elle se douche avant de se mettre au lit. Véritable adepte du camembert, ses aisselles sentaient souvent le bon fromage de France. Le pire a été, un soir, où je me suis laissé glisser entre ses cuissses pour une caresse de la langue. Un doute olfactif et de goût (légère acidité) m'ont vite fatt battre en retraite et depuis j'use de tous les prétextes pour ne plus y replonger.
J'ai l'air d"étaler des horreurs. Je le jure; c'est portant vrai, à 100%. La stricte vérité.
Mais qu'est ce que je fiche avec cette dame. L'euphorie des pemiers temps m'a fait voir et interpréter les choses autrement. Et puis, au bout d'un certain temps, Je comme,çais à me "ramollir", de plus en plus. J'avais pensé que l'âge venant, la proximmité de l'inéluctable rendez-vous de la prostate chez les gens qui n'ont plus quarante ans depuis vingt ans, expliquent cela. J'en ai parlé à un médecin puis à un spécialiste urologue. Tous m'ont certifié que je ne souffrais d'aucun trouble, aucun autre que "dans la tête".
De fait, j'ai remarqué que parfois, pour une excitation non spécialement recherchée, une érection "corrrecte" se faisait visible.
Mon drame est d'avoir découvert maintenant que ma compagne était une "analphabète" sexuellement. Et comme dans le cas des analphabètes tout court, beaucoup parviennent à faire illusion pendant des années, y compris parmi leurs proches. C'est le cas dans lequel je suis plongé aujourd'hui. Je ne sais pas si quelqu'un a pu vivre une expérience similaire ?
Elle a pourtant eu des enfants mais je suppose qu'elle avait borné ses anciens partenaires à un rôle de "seringue". Et quand elle me racontre que les pères de ses enfants, l'un après l'autre, l'ont abondamment trompée, je commence à me dire que la raison est peut être là.
Le drame est qu'il est impossible de lui en parler. Sur ça comme sur toute autre chose qui serait une invite à se mettre en question. "C'est comme ça". Donc stop, inutile de discuter. Sinon, la guerre est déclarée pour quelques jours.
Sur le sexe, même des suggestions (exemple : en lui fournissant des articles pris sur le net, y compris sur psychomedia ou en mettant négligeamment sur la table un bouquin d'éducation sexuelle). Rien. Elle est ancrée sans sa certitude qu'elle sait faire et qu'elle le fait bien.
Pourquoi rester ensemble ? Je m'interroge. Liquider une vie pour le sexe alors qu'on peut se dire : tant pis et n'en parlons plus, j'ai ma vie derrière moi, c'était surtout à l'époque où je pensais que mes "ramollissements" étaient physiologiques ? Ou bien faut=il me dire que je devrais rechercher une "activité annexe" ? Je n'aime pas. Vais-je devoir comme ses anciens compagnons et maris donner des coups de canif dans le contrat. Ce n'est pas ma façon de faire, je déteste mentir, pas forcément par vertu mais parce qu'un mensonge ne dure pas longtemps et il faudra alors gérer un autre type de catastrophe dont je n'ai pas besoin. Ma vie professionnelle en pâtirait. Je ne cherche plus que la paix.
Je ne sais pas que faire et c'est pourquoi je cherche toute aide. Peut être que je cherche juste à en parler car sinon à qui en parler. Le médecin de famille ? J'y pense. Mais je ne suis pas sûr qu'il voudra être celui qui révèlera à ma compagne qu'elle a "tout faux" sur le plan sexuel. Car il est sans doute difficile pour chacun de le constater et de se l'entendre dire quand les années sont passées dans l'erreur.
Psychologiquement, comme je la connais, elle n'acceptera pas facilement de prendre en compte un tel échec.. si terrible. Et cela me fait de la peine, car elle reste ma compagne et ne lui veux aucun mal.