Premier message
Re: Merci
Et ce qui me fait plaisir, on sent que ton message est plus positif, mais attention, pour la maladie, il ne faut pas se résigner, il faut vraiment réussir à l'accepter : nous devrons prendre nos médicaments à vie, comme ta mère son insuline, le cardiaque son traitement, etc..... alors,
c'est quand j'ai intégré qu'il s'agissait d'une maladie à part entière, j'ai commencé à mieux l'accepter ; c'est juste qu'elle est méconnue et que les gens " primitifs " la considèrent uniquement comme une pathologie psychiatrique. Je ne sais si on t'a vraiment expliqué ce de quoi nous souffrions, mais mon spécialiste m'a dit que l'origine était tout d'abord génétique et qu'elle se déclenchait lors d'un choc psychologique quel qu'il soit, et le plus souvent à l'adolescence.
Pour ma part, tous les jours ne sont pas roses, mais uniquement parce que je m'épuise en analysant tous mes comportements et en les contrôlant pour éviter que mon entourage proche en souffre.
Car, je crois que si on veut que nos proches acceptent notre maladie et compatissent à nos souffrances, il faut absolument que nous fassions le maximum pour contrer notre mal être pour eux aussi : les gens qui nous aiment sont heureux que si nous le sommes.
Alors, je me suis prise en charge : hors de question de me laisser abattre, me soigner pour éviter d'être au creu de la vague ou révéler mes excès de vitalité, j'ai continué à travailler ... ce ne fut pas facile d'autant que dès que je panique je fais de la dysarthrie (blocage des machoires ) et je n'arrive plus à parler normalement. L'autre problème est l'hyper-sensibilité, c'est ce que j'ai le plus de mal à contrôler. Mais je sais que j'y arriverai, il faut du temps . Mais je me dis que nos progrès seront plus louables que ceux de personnes dites " normales " et qui n'évolueront jamais. Ils sont à plaindre, car ne jamais se remettre en question est un des " symptômes " de l'égoïsme et de l'égocentrisme. J'en connais bcp et finalement, je me dis que ma maladie n'est pas bien grave ...... cela ne m'empêche pas de respecter les autres, et donc de me faire respecter.
J'espère qu'en triant mes propos, tu y retireras un petit quelque chose qui t'aidra à avancer. Des projets, il faut que tu en ai, alors pour les multiplier, pour vivre et profiter, il te faut foncer et fermer les yeux si tu as peur, te faire aider, mais aller jusqu'au bout, et après tu verras, tu en auras d'autres .... et finalement, tu verras que ce que tu considéres aujourd'hui comme un handicap, s'atténuera, alors, la prise de ton traitement deviendra une corvée et non plus une souffrance.
ALors, courage,
Nathalie.
Merci
Re: À l'aide!
Martine,
Je viens de consulter ce site par hasard et pris connaissance de ton message. Saches que je comprends très bien ton mal être et tes difficultés. J'ai été diagnostiquée bi polaire il y a 1 an 1/2 de cela et j'ai 43 ans. J'ai été à la fois soulagée, car cela explique bcp de choses, mais effrayée aussi par le regard des autres sur ce type de maladie.
Je suis maman de 2 jeunes filles de presque 20 et 21 ans, et leur dissimuler le problème était impossible :
donc la première chose à faire, pour que le traitement soit efficace, est d'accepter ou tenter d'accepter ta maladie,
ensuite avoir quelqu'un de proche informé de ce qui t'arrive et conscient que, même si la maladie n'excuse pas tout, elle est responsable de ton état
et surtout surtout ne pas perdre pied, et LE FAIRE POUR SOI
Tu n'es pas la seule dans ce cas, et dis-toi qu'il te faut faire absolument partie, surtout à ton âge, des bi polaires qui ont choisi de se soigner et de contrôler au maximum sa maladie, pour mieux vivre ; et crois moi, sans que cela soit idéal, c'est possible.
Je suis pour ma part arrivée aujourd'hui à 400 mg de Lamictal, ce qui est bcp, car le lithium et la dépakine ne me faisait rien ; d'ailleurs, ce médicament n'est sur le marché français que depuis peu car il n'était pas considéré comme fiable surtout dans le cadre d'une grossesse.
Ceci étant, il faut absolument que ton médecin trouve le traitement le plus adapté car le premier, ni même le second n'est forcément le bon.
Il faut du courage, énormément de courage, mais tu es jeune et la vie devant toi ; fais tout ce qui est en ton pouvoir pour maîtriser tes angoisses. Mon médecin me dit de les laisser monter, de ne pas les contrer, elles partent plus facilement et à force, disparaissent : et il a raison. Pour ce qui es du poids, il est vrai que certains de ces médicaments n'aident pas, mais le mien m'a permis de stabiliser mon poids et même d'en perdre. Et cela donne le moral.
Martine, il faut se battre, ne pas se décourager car il y a toujours une solution, même pour nous .... J'espère que tu liras mon message.
Je t'embrasse et n'hésites pas à revenir sur le forum
Si tu as des questions, j'y répondrai avec mon expérience et les conseils de mon thérapeute, et avec plaisir biensûr
@ bientôt
Nathalie.