Une phrase de Camus.
S'ouvrir à la douce indifférence du monde signifie selon moi accepter les choses comme elles sont. Ne pas tenter de les maîtriser d'une part, et comprendre que toute chose qui arrive dans la vie est une expérience de vie, non pas une fatalité. Cela veut dire aussi d'accepter que notre environnement commun est neutre, ni aimant, ni hostile. Que c'est à nous de s'introduire dans des sphères choisis, avec des personnes choisies, pour vivre au mieux cette expérience qui peut alors devenir aimante, douce et agréable.
Certaines personnes n'ont pas à choisir puisque leur environnement a toujours été composé de personnes qui les aimaient. Ceux qui n'ont pas eu cette chance doivent créer eux même leurs expériences. pour cela, il faut savoir sortir de l'environnement hostile, accepter le caractère arbitraire de leur sort (ils auraient pu tomber sur quelqu'un d'autre, on en naît pas responsable), et accepter de voir les blessures, traumatismes et réminiscences comme incorporées. De là, il faut s'ouvrir à ces nouvelles expériences que l'on veut connaître en essayent tant bien que mal de ne pas reproduire notre conditionnement passé. C'est cela qui est dure. Car on voit le monde comme on a appris à le connaître, et par là même on le reproduit. Il faut réussir à faire table rase, en invoquant cette douce indifférence du monde, à laquelle nous avons droit aussi, comme point de départ, avant d'expérimenter nos nouvelles envies, défaites alors de nos anciens démons intérieurs.
Je vous souhaite de belles choses, j'avais besoin de parler, je ne savais pas quoi dire, cette phrase m'a parlée, j'avais sans doute envie de la partager.