anxiétée généralisée

Bonjour,

je vais me présenter ici, puisque c'est en cherchant "anxiété généralisée" que je me suis retrouvée sur ce forum...
J'ai bientôt 25 ans, et cela fait un an que je souffre de ce trouble. "Seulement un an", penseront peut-être certains, mais pour ma par, j'ai l'impression que cela dure depuis toujours. Peux-être d'ailleurs est-ce la réalité?
Il y a près d'un an, lors d'une période longue de plusieurs mois où je m'interrogeais sur qui j'étais, et "d'où je venais", ma petite routine bascula. Un soir mon compagnon et moi nous disputâmes sur je-ne-sais-plus quel sujet anodin. Deux "signaux" m'alertèrent: moi qui d'habitude pleurait pour un rien, je n'eus pas une larme à verser; le deuxième point étais que, m'étant mis de la musique pour chanter (comme souvent cela m'arrivait pour déconpresser), là non plus rien ne sorti, et je restais muette en étant stupéfaite de mon propre mutisme. :roll:
Environ une heure plus tard, l'athmosphère étant redescendue, nous nous apprétions à dormir quand je me senti mal. C'était confus, d'ailleurs, quand mon compagnon me demanda ce que je ressentais, je n'eue d'autre réponse qu'un deuxième "je me sens mal".
A l'instant d'après, j'entendis un énorme claquement dans ma tête, et une douleur aigue me pris à la poitrine. Je répétais en boucle: j'ai un problème, j'ai un problème, j'ai un problème.
Depuis ce soir-là, pas une journée ne s'est produite sans ressentir physiquement cette anxiété. Les antidépresseurs n'ont rien donné, les anxiolytiques un petit peu mais je ne veux pas en prendre trop. Nos vies tournent autour de ma maladie, car elle handicape tant physiquement que psychologiquement chaque aspect du quotidien. L'anecdote amusante de cette histoire, c'est que ce fameux premier soir, étant allée aux urgences, l'interne (se doutant sûrement déjà du diagnostique) me demanda si j'étais quelqu'un d'anxieux au quotidien. Ce à quoi je lui répondit sincèrement que non, bien au contraire, c'est moi qui généralement calmait les angoisses de ma petite famille. Quel aveuglement sur soi peut-on avoir!
Si quelqu'un parmi vous a déjà connu cela, ou a un conseil, une idée, SVP répondez-moi! Je suis en ce moment dans le trou du c... de la France, et il est difficile d'obtenir des renseignements sur ce que j'ai.

En espérant ne pas avoir été trop longue,

merci

Bonsoir Loisemakhno,

Juste qqles petites precisions, que je pense rapides...

Le premier symptome d'une maladie mentale, c'est le deni ! C'est bien connu. On se dit que l'on va bien, donc besoin de rien. Ou plus prosaiquement, on peut aussi que si les psys nous ecoutaient tous, ils penseraient qu'on a tous besoin de leurs conseils.

Bref, bcp d'idees, de contre idees. J'ai aussi entendu dire qu'il etait pas forcement bien de melanger le medecin qui prescrit les medocs (car il est surtout la pour ecouter et trouver les meilleurs medocs selon des criteres pharmacologiques). Mais j'ai pas teste de psy-medecin. Et serait meme incapable de parler des theories fondamentales qui regissent la therapie que me fait suivre la mienne. Mais je m'en fous. Elle me fait avancer, et avec le recul, plutot bien.

Efforts ? Oui et non. J'ai aussi longtemps ete dans une espece de brouillard, pensant que des elements tres pathologiques et marginaux etaient partages par bcp. Ce que j'ai compris comme etant des efforts n'a pas ete plus dur que de vivre les etapes douloureuses que je suis venue digerer. J'en ai bave, je peux pas dire le contraire, mais peut-etre moins au final que si j'avais du continuer a vivre comme je le faisais.
Mais forcement, on a peut-etre chacun une approche differente de la chose. D'ailleurs, en parcourant ce forum, j'ai souvent l'impressiond'etre l'une des rares personnes a avoir ete contente de ma demarche. Dois-je penser que je suis hors normes, ou qu'elle a ete particulierement aidante car j'etais dans une configuration ou j'avais pas mal besoin d'aide ?

N'empeche, pour moi la conclusion est qu'il faut aussi se lancer sans trop voir les avis des autres.

Voila, encore longue !

Bises a toi.

Izaza

Bonjour, Izaza

Mon problème ne se situe pas dans des "crises", des moments où tout bascule (je dirais que ce genre de phénomènes m'arrivaient "avant", quand j'allais "bien"). Où alors, si on doit parler de crises, de paroxysmes, je n'en ai jamais eu qu'une, qui dure depuis un an. C'est un peu résumé, mais dans les faits, depuis que cela a commencé, il n'y a pas une heure de ma vie qui ne se passe sans un symptôme physique lié apparement à mon anxiété généralisée.
J'ai réalisé il y a peu que j'avais toujours conçu comme allant de soi de penser vingt fois par jour à la mort de mon amoureux, d'imaginer une bonne dizaine de fois à chaque douche qu'un monstre allait entrer me tuer dès que j'aurais les yeux fermés pour me rincer :lol: :( , et des tas de petites pensées de la sorte. Je pensais que toutes ces idées étaient normales, qu'elles faisaient parti du quotidien, et que tout le monde devait avoir les mêmes préoccupations que moi. Et, malheureusement, je ne parviens pas à me défaire de cette pensée: bien que je sache a présent que ce n'est pas le cas, cela ne reste qu'une connaissance intellectuelle Je ne comprenais pas que toutes ces idées étaient de l'angoisse. Ca parait evident, mais ca ne l'est pas du tout pour moi.
Tout ça pour dire que les idées noires, c'était quand ca allait bien, avant que mon angoisse n'impregne de force mon corps, afin d'être justement obligée de prendre conscience qu'il y a un problème...
Pour répondre à ton conseil d'aller voir un psy, j'ai été suivie par un psychiatre jusqu'à il y a peu, mais je l'ai laissé tomber, la thérapie n'avançant pas. De plus, d'après le peu d'infos que j'ai trouvé sur mon trouble, il vaudrait mieux que je me tourne vers un comportementaliste. Je vais bien un jour me jeter à l'eau et essayer ce genres de thérapies, mais j'ai du mal, car on m'a dit qu'une thérapie de ce genre demandait des efforts. Et j'ai peur de devoir fournir les efforts en question...

Merci pour tes encouragements, et bon courage à toi aussi... :)

Salut !

J'ai aussi eu un certain nombre de crises dans des circonstances proches de celles que tu decris. Qqle chose qui cloche, une espece d'insatisfaction, ou parfois meme l'impression que tout va mieux, et puis tout d'un coup, le trou noir, une espece de court-circuit, et les questions existentielles angoissantes.
Je n'ai jamais pris de medoc, et pourtant si je devais suivre les directives dictees par les hautes instances psychiatriques, j'en aurais eu pour plusieurs annees de traitement psychotrope plutot bien dose.
Seulement, je sais que mon histoire recele d'elements qui ont servi de niche a ces crises, et que je n'ai pas ete assez armee dans mes premieres annees pour faire face a certains changements. J'ai decide de prendre cette histoire a bras le corps, avec une psychologue, depuis bientot 5 ans. Et j'ai aussi rencontre un medecin, les 2 qui me servent bcp. Le mieux, et le bien mieux meme, est venu progressivement, mais je ne pense pas que j'aurais pu faire mieux autrement.

Les medocs, c'est la comme une bequille, et ca sert a gommer les manifestations du mal, pas a traiter le mal. C'est surement pour cela que leur effet est limite. Ta vie me semble aussi pleine de changements, qui sont suceptibles de generer des interrogations plus profondes, que tu caches a des niveaux plus ou moins importants (d'ou ton impression d'etre calme). Mon avis est que tu aurais besoin de situer ces changements dans ton histoire personnelle afin qu'ils arretent de te court-circuiter les sens, forcement avec une personne neutre. Y a-tu pense ? Ca fait peur a bcp, mais c'est loin d'etre insurmontable !
L'idee de faire un break serait aussi tres salutaire, du moins temporairement, pour se donner un coup de fouet et relativiser certains problemes.

Bon courage !

Izaza

J'aime pas le poisson cru! :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Pour les vacances, je peux pas, vu que mon compagnon et moi (surtout lui depuis un an) venons de monter notre entreprise (c'est la troisième année d'activité), et que nous n'avons donc pas encore pu prendre plus de trois jours consécutifs en guise de vacances...
Mais je sais, les changements d'habitudes me font vraiment du bien.
Pour le taï-chi, disons que je pensais à ça parce que je n'ai la force physique de quasiment rien faire (il m'est par exemple difficile de marcher plus d'un quart d'heure d'affilé). Et comme pour ce "sport", c'est surtout une question de maintien de postures, avec des gestes lents, il me parait bénéfique, en vu de mes possibilités.
Merci de m'avoir apporté ton témoignage; ce que je vais dire est cruel, mais ça fait toujours du bien de savoir qu'on est pas le/la seul(e) à souffrir... :(

Bonjour Loïse!
Je suis également victime de ce poison qu'est l'anxiété!
Je connais la douleur que crée les crises d'angoisses et le cercle vicieux (l'angoisse d'être angoissé)
Je vais bien depuis quelques semaines, après être parti en vacances! Cela m'a ressourcé! Je ne sais pas si je suis guéri (j'en doute un peu quand même), mais en tout cas, les vacances m'ont fait un bien fou! As-tu essayé de déconnecter du quotidien?
Je ne sais pas si mes conseils sont applicables pour toi, car je connais les causes de mon angoisse (professionnelle et sentimentale), contrairement à toi!
Par contre, la seule chose qui peut me soulager quand le mal est trop fort, c'est le sport! Me dépenser physiquement me vide la tête! La motivation est souvent difficile à trouver, l'énergie est souvent absente, mais la satisfaction d'avoir dépassé sa flemme est géniale après!
Je n'ai pas essayé le taï-chi, mais je pense que c'est une très bonne idée!
Combiné avec un régime au sushis, tu peux ptetre devenir plus zen que le dalaï lama! :lol:
J'espère que mon vécu peut t'aider!
Courage!

Bonjour toi,

Tu es courageuse de vivre avec ce lourd fardeau qu'est l'anxiété, surtout quand elle vient corrompre chaque parcelle de sa vie... As-tu une idée du déclencheur de toute cette angoisse? D'où viendrait-elle selon toi? Probablement qu'il y a une origine à ton mal et tu dois la découvrir. Essayer tranquillement de reprendre une vie normale, pas à pas. Jamais tu ne dois te brusquer. Je sais ce qu'est l'anxiété, les crises de panique: elles semblent nous guetter au moindre mouvement, à la moindre aventure jugée risquée. C'est notre ennemi, et pourtant il est dans notre tête. Tu dois prendre conscience de cela, que tout vient de TOI, l'anxiété est en toi, pourquoi y est-elle? Je te suggérerais de faire de la méditation, de faire aussi des exercices de respiration afin de contrôler ton pouls, donc ton mental par la même occasion... Cela peut être très efficace. N'abandonne pas!!

Niamey

Bonjour, Niamey

Tu dis que je suis courageuse, mais vu que je n'ai aucunement envie de mourir, je n'ai d'autres choix que de vivre avec cette maladie :(
En ce qui concerne la conscience des causes, ça fait donc un an que je travaille à trouver les déclencheurs ou les causes plus profondes, mais toutes les réponses que j'ai trouvé ne sont qu'intellectuellement trouvées, et non émotionnellement, ce qui ne me satisfait pas. Je ne suis convaincue par aucune hypothèse, aucune ne me parait LA réponse. En fait, la seule chose dont je sois sûre, c'est qu'il existe de nombreux facteurs à mon mal.

Petit à petit, je récupère certaines facultés: les trois premiers mois, je n'arrivais plus à écouter de la musique, lire, penser, sortir ou rester chez moi seule, etc... Maintenant, je peux à nouveau faire toutes ces choses. Mais il reste tant de choses que je n'arrive pas à réaliser! Et je n'ai aucune énergie, mes symptômes physiques ne me quittant jamais.

Pour ton idée de méditation, je n'en étais pas si éloignée, puisque je compte me mettre au tai-chi. Je me dis que cela me fera du bien physiquement (ça me "dérouillera"), et aussi mentalement (pour les nerfs, il est conseillé de faire du sport, mais dans mon état, c'est impossible à réaliser). Penses-tu que c'est une bonne idée?

En tout cas, merci pour ton soutien

A bientôt

Loïse

Bonjour toi,

Tu es courageuse de vivre avec ce lourd fardeau qu'est l'anxiété, surtout quand elle vient corrompre chaque parcelle de sa vie... As-tu une idée du déclencheur de toute cette angoisse? D'où viendrait-elle selon toi? Probablement qu'il y a une origine à ton mal et tu dois la découvrir. Essayer tranquillement de reprendre une vie normale, pas à pas. Jamais tu ne dois te brusquer. Je sais ce qu'est l'anxiété, les crises de panique: elles semblent nous guetter au moindre mouvement, à la moindre aventure jugée risquée. C'est notre ennemi, et pourtant il est dans notre tête. Tu dois prendre conscience de cela, que tout vient de TOI, l'anxiété est en toi, pourquoi y est-elle? Je te suggérerais de faire de la méditation, de faire aussi des exercices de respiration afin de contrôler ton pouls, donc ton mental par la même occasion... Cela peut être très efficace. N'abandonne pas!!

Niamey