Premier message
Message #8
Chère MamandeJade,
Je peux vous assurer que le TDA existait, il y a vingt ans! Il était cependant très peu connu et comme RM633 l’a mentionné sur l’autre post, seulement une fine poignée de psychiatre commençait à s’y intéresser… Pendant 30 ans, vous avez réussi à vous débrouillé sans médication. Cependant, depuis quelques temps vous semblez vous questionner. C’est à vous seule que revient la décision en ce qui concerne la médication. Si vous jugez que votre situation vous rend la vie invivable vous pouvez tenter d’expérimenter un traitement, sans pour autant vous engagez à long terme. Si vous considérez que vous pouvez très bien vivre sans médicaments, alors faites-le! Mais juste une question…Pourquoi est-ce que les médicaments vous font-ils si peur?
Je ne suis pas certaine de faire le juste lien entre votre caractère plutôt renfermé et l’analyse que vous aimez faire des gens. Je comprends que le temps que vous passez à analysé les autres n’est pas utilisé pour socialisé mais est-ce vraiment votre écoute et vos analyses qui font que vous passez pour une sauvage? Agissez-vous ainsi lorsque vous êtes seule à seul avec quelqu’un ou seulement lorsque vous êtes entouré d’un groupe de personnes? Moi, de mon côté, je suis une GRANDE observatrice : j’observe toutes les personnes qui m’entourent, celles que je connais et surtout celles que je ne connais pas. J’observe leurs gestes, leur façon de parler, le contenu de leurs propos, leur façon de se vêtir, leurs façons de se tenir, s’ils ont l’air intelligent ou non, s’ils ont l’air heureux ou malheureux, pauvre ou riche, gentil ou méchant, s’ils sont propres ou sales, beau ou laid, drôle ou sérieux, etc. En groupe, c’est possible que je paraisse plus renfermée parce que comme vous, j’écoute, j’analyse… Mais ce n’est qu’une apparence, si j’étais réellement renfermé, je ne porterais pas autant attention aux gens qui m’entourent! Aussi, peut-être préférez-vous les relations plus fermées, ce qui peut apparaître comme un signe de fermeture mais qui est en fait, en tout cas à mes yeux, une ouverture. Je m’explique : Personnellement, je préfère me retrouver seule avec une personne, je trouve que c’est ainsi qu’on approfondit une amitié. Je suis donc entièrement ouverte à l’autre. En groupe, je parle très peu, car comme vous je préfère écouter, regarder, comprendre…Pourtant, je suis exactement la même fille dans ces deux situations!
Pour vos pensés qui ne semblent pas sortir comme il le faut, je vais vous témoigner ma propre impression que j’avais avant, vis-à-vis mes pensés. Dites-moi si cela s’accommode à la vôtre. J’avais l’impression d’avoir des tiroirs d’informations dans ma tête et qu’ils étaient tous ouverts en même temps. Toutes les informations virevoltaient, se croisaient dans l’univers de mon esprit. Supposons que je faisais une tâche en particulier, c’était très difficile pour moi de l’exercer puisque les informations dont j’avais besoin étaient toutes mêler avec les informations des autres tiroirs. Maintenant que je prends mes médicaments, l’ordre s’est fait dans ma tête et seuls les tiroirs dont j’ai besoin s’ouvrent au moment où j’en ai besoin.
Pour les discussions, fréquemment je parlais à quelqu’un et brusquement, dans le plein milieu de ma phrase, NÉANT TOTAL, je ne savais absolument plus de quoi je parlais la seconde précédente. Il arrive souvent que les gens perdent le fil de leurs idées, sauf que dans mon cas, la coupure était si brusque, si imprévisible vu sa position dans ma phrase, que c’était vraiment étrange…Je pense d’ailleurs que la majorité des gens devant qui une telle situation s’est produite a cru que je faisais exprès, soit parce que que je réalisais que je n’étais pas supposé dire ce que je disais ou parce que je les testais à savoir s’ils m’écoutaient vraiment…Pourtant, la raison à ça était simplement qu’un fil se déconnectait dans ma tête, coupant ainsi le circuit et me laissant quelque peu dépourvue devant mon interlocuteur…
Peut-être que pour vous aider, vous pourriez vous pratiquer à sortir vos idées sur papiers? Vous développeriez sans doute de nouvelles habiletés qui vous faciliteront la vie lors de vos conversations.
En passant, avez vous eu des nouvelles du médecin?
Bonne journée!
b.d
J'ai peur un peu de tout ca...
J'ai plusieurs autre exemple de manque d'attention, parfois en auto, j'arrive a destination, puis je me dis; comment j'me suis rendue j'ai rien vue du voyage. j'étais perdue dans mes penser ou je fixais quelque chose. A l'école (ya 20 ans) le TDA n'existait pas, mais de toute mes annees d'école ce que je me souvien c'est des souliers du ptits gars en avant de moi, ou de l'horloge parce que je les fixais. Parfois aussi je me leve du divant en courant puis 4 pas plus loin je m'arrete parce que je me souvien pu ce que je voulais faire. Si je vais au depanneur pour acheter 3 choses, je reviens avec 5 mais pas les bonnes. Je suis distraite, indicipliné.
Les medicaments me font peur, j'ai 30 ans, et je me suis toujours debrouiller quand meme, malgre tout cela.
Dans tes relations avec les autres ca va comment? amitié, amour, famille?
Moi je suis extremement refermer. je passe pour une sauvage, mais en fait, j'écoute, j'analyse, et bien sur je virvolle dans mes reveries!
je ne parle pas beaucoup, on dirait que mes penser, ne reussisent pas sortir comme il faut. c'est tout beau dans ma tete, mais quand ca sort c'est tout croche. alors pour les discussions c'Est difficile.
Il y a plein de jolie idees, des opinions intelligentes en moi, mais je n'arrive pas a les exprimés! je fais quoi pour cela?
AUREVOIR
Message #6
Merci BeautéeDésespérée, ton témoignage m'aide beaucoup.
Je viens de découvrir ce fil de discussion un peu tardivement; j'en avais lancé un ici [url]http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=7772[/url]
Message #5
Votre médecin pourra vous diriger vers quelqu’un qui pourra vous diagnostiquer TDA si vous en souffrez (c’est-à-dire un psychologue ou un psychiatre)… Vous devrez faire un test qui évaluera vos symptômes du TDAA., une évaluation psychologique (WISC), des entrevues et peut-être un examen médical. Je ne sais pas si plus jeune vous aviez les symptômes mais il faut savoir que ce trouble neurologique distinctif n’apparaît pas à 30 ans! Le déficit se déclare dans l’enfance et peut se prolonger jusqu'à l'âge adulte (dans environ 30 à 70% des cas). Si c’est votre cas et que vous avez le déficit depuis votre enfance, j’espère que vous ne serez pas trop frustré de ne pas avoir été reconnue à ce moment là… :cry: De plus, pour être diagnostiquée TDA, les symptômes doivent être présents dans plus d'un milieu. Dans vos messages, vous ne parlez que des corvées ménagères…Au travail (si vous travaillez), ça se passe comment? Et à l’école, présentiez vous les symptômes, étiez-vous sujette à une grande distractibilité, aux problèmes de concentration, à l’impulsivité? Et dans la vie en générale, une multitude de gestes posés quotidiennement peuvent également se révéler fort révélateurs…Je vous donne quelques exemple de gestes tirés de mon quotidien. Combien de fois me suis-je fait «réveillé» en plein milieu de la rue 8O , klaxonné après par un automobiliste ébahit par mon «irresponsabilité», alors que je traversais sur une rouge? Non pas que je sois suicidaire ou inconsciente… J’étais tout simplement dans la lune et je traversais par automatisme. :? Ou encore, j’oublie mon fer à cheveux en marche, ce que j’ai mis sur le feu, etc. Hier j’étais assise dans l’autobus et une vieille dame se tenait debout à côté de moi…Je la regardais, fascinée par ses rides, en train de me dire que la peau de sa vie était creusée de routes!!! :D Lorsque je me suis rendue compte qu’une personne âgée était devant moi et que le bon sens voulait que je lui cède ma place, j’étais trop gêné pour me lever parce que ça faisait quand même un bon bout que je la scrutais… :oops: Avant hier, j’ai passé ma station de métro 3 FOIS!!! Plus jeune, je n’ai pas obtenu un rôle principal à cause que celle qui faisait le casting, après une longue hésitation de sa part, avait peur que je sois trop dans la lune. Elle s’est sentie plus en sécurité de me donner un rôle secondaire… Ma liste pourrait encore s’allonger bien longtemps, malheureusement.
Effectivement, comme vous le dites, les symptômes ne sont pas un manque de volonté, même s’ils sont plus souvent qu’autrement pris à tort pour d'autres causes comme la toxicomanie, les problèmes d’ordre psychologique ou encore un mode de vie « stressé ». Vous dites que vous vous sentez mieux depuis que vous savez que vous avez une condition médicale reconnue et je vous comprends très bien sur ce point! Finit l’impression d’être « paresseuse » ou « stupide »!!! :D
Le déficit de l’attention peut considérablement influencer vos relations avec les autres et je suis bien contente d’apprendre que votre chum semble comprendre et qu’il vous soutienne parce que c’est très important! :D C’est lourd à la fin de se faire critiquer parce qu’on est en désordre, parce qu’on est désorganisé, parce qu’on ne se souvient pas qu’il ait dit certaines choses 8O , parce qu’on a de la difficulté à entamer une tâche alors que c’est totalement involontaire…
Comme vous, c’est en tentant de remédier à mon calvaire que j’ai fait les démarches nécessaires afin d’être diagnostiqué en bonne et due forme et ainsi pouvoir bénéficier d’un traitement. Lorsque j'étais toute petite, les profs se plaignaient à ma mère, lors des rencontres de parents, de ma sempiternelle tendance à rêvasser en classe… :roll: Je n’étais que très rarement attentive à ce que mes enseignants tentaient de me dire (à moins que le sujet me passionnait :D , alors là, je pouvais être la plus « allumée » du groupe), aux directives qui m’étaient données (et ce, tant à l’école qu’à la maison). Bref, j’étais toujours dans « ma tête ». Malheureusement, aucune mesure ne fut prise pour remédier à mon problème car ces profs n’avaient rien à reprocher à mon rendement scolaire qui était excellent, non, ils s’en prenaient plutôt à ma personne… :cry: Les années ont passé. Au secondaire, je me débrouillais pour récupérer le soir, la matière enseignée dans le jour… J’ouvrais mes manuels et je tentais de lire et d’apprendre par moi-même car en classe, cela m’étais complètement IMPOSSIBLE. Je m’en suis tiré ainsi jusqu’en cinquième secondaire où j’ai craqué…En classe, je «pensais», le soir je «pensais» encore…Je n’étais pas capable de maintenir mon attention plus de deux minutes sur la même tâche… Ma mère ne me comprenait pas, ce qui a été extrêmement difficile pour moi. Elle croyait que si je ne me concentrais, c’était pour la provoquer. Je lui disais que maintenir ma concentration me demandait un effort herculéen et que j’étais sûre d’avoir le TDA (car comme vous, j’avais fait mes petites recherches sur le sujet) mais elle ne l’acceptait pas… J’ai passé des heures entières dans ma chambre à fixer le vide du vide, à souffrir à l’intérieur de moi, devant mes cahiers, à faire semblant d’étudier pour calmer ses colères. D’où le fait que je suis si heureuse d’apprendre que votre chum vous soutienne… :P Comme si ce n’était pas assez, je m’en voulait à mort de ne pas pouvoir me concentrer comme tout le monde…Ça me semblait si facile pour les autres de le faire, je les regardais pendant mes cours, ou pire pendant mes périodes d’examens et leur capacité à rester concentré sur le travail qui nous était donné de faire me fascinait complètement, et par le même coup, je me sentais nulle de n’être pas capable de faire une chose qui me semblait si simple et innée pour les autres… :x Je sentais que si je continuais ainsi, je mettais mon année en péril et je me suis dit que la seule façon d’y remédier serait la prise de médicaments. J’ai donc prit rendez-vous avec un psy qui m’a évalué en me faisant passer 2 tests (une évaluation psychologique ainsi qu’une évaluation comportementale). Ma mère ne voulait toujours rien savoir de ça… Le psychologue a d’ailleurs tenté, à de multiples reprises, de la contacter par téléphone et par lettre mais rien n’y faisait, elle persistait à ne pas vouloir regarder la réalité en face et demeurait absente dans le processus. Mes évaluations ont finalement décelé le TDA. J’ai donc été diagnostiqué et j’ai ainsi pu obtenir un rendez-vous avec un psychiatre à l’hôpital, qui me donne jusqu’à ce jour mes prescriptions… Grâce à elles, j’ai connu les joies de pouvoir me concentrer comme une personne « normale » et j’ai remonté la pente que j’étais entrain de débouler :D . Les médicaments ne sont bien sur pas sans effets secondaires, mais je préfère les avoir que de souffrir comme j’ai souffert, quand je ne les avait pas. En plus, une fois le diagnostique posé, ma mère a comprit et elle s’est même excusée de m’avoir accusé tout ce temps là…
Les médicaments prescrits et pris correctement améliorent les symptômes du TDA/H (Ritalin, Dexerine, Concerta, …) mais le traitement ne comporte pas uniquement cet élément. Avec le soutien et l'encouragement des membres de votre famille et de vos amis, vous pouvez apprendre à contourner certaines de vos difficultés. Certains changements du mode de vie pourront aider à ne pas accentuer vos symptômes. Si vous consommez de la drogue et/ou de l’alcool, il vous faudra réduire ou abandonner ces habitudes. Faire de l’exercice régulièrement, améliorer vos habitudes alimentaires et apprendre à gérer le stress pourront également vous être bien bénéfique.
Bon, je vous souhaite bonne chance dans ce processus et je vous assure que si vous avez effectivement le TDA, le calvaire que vous avez subit toutes ses années prennent fin à l’instant! Et vous avez raison, riez! Vous le méritez bien! Donnez-moi de vos nouvelles! :D :wink:
P.S. Pour répondre à votre question, j’ai 16 ans.
Beauté d.
Message #4
Toi tu as quel age et comment as tu decouvert ton deficit?
Moi c'est en cherchant a remedier a la situation invivable, je suis aller sur le net et j'Avais tout les aspects du TDA. je vois mon medecin la semaine prochaine pour en parler avec ... Mais je me sens mieux depuis, parce que je sais que ce n'est pas un manque de volonté ou de la paresse. je me sens moins coupable, et mon chum m'appuis plus, ou lieu de me critiquer. C'est effrayant juste faire le lavage ca peut me prendre une semaine, souvent je l'oublie dans la laveuse, quand il est sec, je le met dans le panier sur le dessu de la secheuse, le lendemain, j'apporte le panier dans ma chambre, le lendemain je le pli... un autre jour je met les vetement en pile sur le bureau... il se rend rarement jusqu'a tiroire, cest fou eh! vaut mieu en rire!!!!
a la prochaine
Message #3
Ah que je comprend!! Disons que l'histoire des boîtes, c'est typique! :lol: L'ordre et la discipline sont des tâches plutôt ennuyeuses, c'est sûre... Mais dans un cas de TDA, c'est l'enfeeeeeeeeer sur terre! Ce n'est pas par mauvaise intention, c'est dû ? un désordre neurologique... Ce qui veut dire que c'est difficile d'y remédier par sa simple volonté... Comment se fait-il que vous venez juste de l'apprendre?
Bye bye et bonne chance! :wink:
Beauté d.
merci
a+
Message #1
Bonjour!
Peut-être pourrais-je vous donner quelques trucs, j'ai moi-même ce trouble... :lol: Y-a-t-il des choses en particulier que vous faites par innatention et qui vous rendent la vie difficile? :? Ou qu'est ce que vous voulez changer exactement?
Beauté d. :wink: