J'ai dû me résoudre...

...à dire à mon fils de 18 1/2 ans de partir. Il déménage début mars et ça me bouleverse. Présentement, il dort sur ses 2 oreilles, pendant que moi j'écris pour m'alléger le coeur, incapable de dormir!

Je l'aime, je l'aime beaucoup! Et c'est un bon garçon: pas de drogue, d'alcool, de gang, de cigarette, de sorties tardives. De bonnes fréquentations et du sérieux dans ses études.

De quoi est-ce que je me plains? Il veut bosser! Il veut vivre ici, selon ses règles. Il me manque de plus en plus souvent de respect, est de plus en plus exigeant (va jusqu'à dire que je ne fais rien pour lui et que je dois le dédommager parce qu'il monte mes sacs d'épicerie (j'ai du mal à monter mes 3 étages en ce moment à cause de mon nerf sciatique...)! Seigneur!). Aussi, il s'est assi sur son petit confort et ne bouge pas une paille; il a de la misère à faire les quelques tâches que je lui confie. Il se plaint qu'il n'a pas d'argent, mais refuse de se chercher une job!

Maintenant qu'il est mis au pied du mur, il dit qu'il va se chercher un travail (et semble très sincère, pour une fois!). Quand je lui ai demandé pourquoi il ne s'en était pas cherché une chambre et un travail avant, il m'a dit que c'était parce qu'il était bien ici! Devinez pourquoi le pied me démange lorsque je pense à son postérieur!

Ça me soulage de le voir partir en mars. Mais en même temps, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour ce grand bébé de 18 ans. Et...je trouve mes inquiétudes bien stupides!

Oui je le pense aussi même si peu de parents en parle.
Avant j'ai eu l'enfer avec ma fille.Mais c'était une autre situation.

Alors aujourd'hui je suis déterminée même si ça parait sans coeur et obstinée.

Le courage se puise où ? 8O

Je ne vous comprends que trop bien. En fait, nous vivons des situations très semblables. Je vous souhaite bon courage! La personne à laquelle ces solutions extrêmes font le plus mal...c'est toujours le parent!

On se redonne des nouvelles dans quelques temps?

Ok Sunnyl ; je comprends très bien ton point de vue.

Mon fils m'a mise au pied du mur.
D'une part nous avons causer un long moment et il persiste dans son point de vue.
Quand je lui demande où il est en est;il me répond "c'est moi que ça regarde".
Quand hier je lui ai demandé comment il allait employer sa journée, la réponse ...j'ai plein de truc à faire.Quels trucs ? des trucs des choses...
Beau dialogue !
En somme c'est je vis chez toi et je fais ce que je veux !
Ma conscience me dicte qu'il est en train de glisser vite fait sur la pente.
Quand il est arrivé chez moi il y a 1 ans 1/2 il m'avait dit ok ; j'arrête de faire le c... je m'y mets je te le promets.
Je crois que je ne rends aucun service à ce gosse en le laissantau chaud entre 4 murs à soit disant chercher du boulot.
Parce que je sais de quel bois il est est.

J'ai connu une ado qui a goûté à la rue pendant 6 mois.
Aujourd'hui elle a 24 ans et enfin trouvé SA voie.
Elle n'est pas devenue délinquante.
Juste goûté à la soupe populaire.
Je pense que l'expérience lui a entrouvert les portes du monde et soyez assurés que son papa s'est grand fait du souci.ça ne veut pas dire que l'on ne les aiment pas !
Mais laisser pourrir une situation a du mauvais aussi.

Maintenant si le mal au pied devient trop fort ma foi ...il existe des remèdes!
Soigner le mal par le mal !

Chère Clarins! Sans trop en avoir conscience, vous vous êtes méchamment tiré dans le pied. Je m'explique...

Par le passé, j'ai fait partie d'un groupe de parents d'ados. J'ai même été parent co-animateur pendant un moment. Les règles qu'on nous y enseignait étaient simples: de la constance, des conséquences et....le 3e C m'échappe en ce moment! Mais toujours est-il qu'il faut toujours, toujours appliquer la conséquence qu'on a dit qu'on appliquerait. Et...toujours se mettre en position de pouvoir l'appliquer!

Vous avez bien raison de paniquer: vous n'êtes pas en position d'appliquer la conséquence dont vous avez parlé à votre fils. A quelque part, vous savez bien qu'il y a bien peu de chances que, même en menant une recherche active, il arrive à se dénicher un emploi en seulement 8 jours. Et vous angoissez parce que vous l'imaginez déja à la rue sans le sous! Cette conséquence n'est donc pas bonne, parce qu'innapliquable. En plus, elle risque de faire de votre fils un sans-abri, un voyou des rues, ce qu'il n'est pas actuellement.

Pour etre valable, une conséquence ne doit pas constituer une punition pour le parent et être appliquable: Si vous consignez votre jeune à la maison pour une semaine et devez pour celà manquer vos activités extérieures en soirée afin de vous assurer qu'il reste bien à la maison, vous venez de manquer votre but et de vous tirer dans le pied!

Comment sortir du bourbier dans lequel vous êtes? Renégociez! D'abord, ce n'est sûrement pas en l'obligeant à partir de la maison sans le sous que vous réglerez le problème. Il doit se responsabiliser en se trouvant un travail et en finissant ses études. Alors, pourquoi ne pas vous asseoir avec lui et reconnaître honnêtement que vous étiez énervée et lui avez mis une limite (8jrs) trop serrée? Renégociez avec lui une date qui conviendrait à tous les 2: un mois peut-être? Avec un rapport de ses recherches à chaque semaine. Mais spécifiez que, cette fois, vous allez l'appliquer parce que vous en avez discuté ensemble et qu'il a le temps de se dénicher un emploi dans ce délai. S'il n'est pas d'accord pour un mois, donnez-lui une semaine ou 2 de plus. Mais tenez vous en là. Et inscrivez la date sur le calendrier. Qu'en pensez-vous? Et je vous conseille fortement de ne pas oublier de lui demander vous même son rapport de recherche de travail à chaque semaine (jour fixé d'avance): ce sera le seul moyen de lui démontrer que vous êtes sérieuse cette fois et que vous ne reculerez pas comme l'autre fois.

Et il doit bien exister une association de parents d'adolescents chez vous. Pourquoi ne pas aller y chercher de l'aide? Généralement, ils conseillent les parents de jeunes adultes aussi...

Quant à moi, lorsque j'ai dit à mon fils de partir, je lui ai donné 1 1/2 mois. Il a donc le temps de se trouver un petit job et une chambre. Je sais aussi qu'il a de l'argent pour survivre quelques mois. Ma conséquence est donc tout à fait appliquable.

Bonne chance Clarins. Redonnez-moi des nouvelles!
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Quant à toi, Tiennou, je te fais mes plates excuses: désolée de t'avoir pris pour une jeune fille!

J'avoue avoir eu un peu de mal à comprendre ton commentaire; tu as employé plusieurs mots qui n'existent pas au Québec. J'en ai tout de même déduit que tu croyais mon fils riche parce qu'il a fait un petit héritage. Ce n'est absolument pas le cas! Il a tout juste assez d'argent pour survivre (et non vivre!) pendant quelques mois, voire un an. Et il a 18 1/2 ans. Quant à son héritage proprement dit, il ne le touchera qu'à 21 ans. Il devra donc tôt ou tard faire appel aux prêts et bourses et travailler. Présentement, on ne lui consent qu'un petit prêt étudiant de 1800$ pour l'année: essaie un peu de vivre avec ça!

Toujours est-il que je suis beaucoup plus calme; je suis ne paix avec moi-même et avec ma décision. Même...si la mère-poule en moi s'inquiète!

Merci à tous pour vos messages.

Bonjour,

Votre message m'interpelle car je suis dans la même situation.
Mon fils de 19 ans a démissionné du bahut en s'engageant à passer son bep en candidat libre.
Il veut travailler en passant par des agences intérim sans s'inscrire à l'anpe.

Il m'a annoncé ça mardi dernier.
Je lui ai donné 8 jours pour trouver du boulot.
Sinon il doit partir de la maison.
Il a pas d'argent.
Moi-même je suis à mal pour l'aider car je suis en maladie longue durée , divorcée et j'ai une fille de 13 ans aussi à charge.

Il respecte a peu près les limites de règles de vie de la maison j'en conviens.

Mercredi soir approche à grand pas et j'en suis malade !