Trouble de l'attachement

Ma fille de 15 ans (adoptée à 13 mois de la Colombie) est en ce moment hospitalisée en psychiatrie pour un trouble majeur de l'attachement...

Elle nous a fait vivre à son père et moi depuis 3 ans toutes les gammes de problèmes, : sexe, drogue, vol, mensonge, manipulation du père (au point ou j'avais envisager de me séparer de mon conjoint des 32 dernières années) Échec scolaire, tentative de suicide, automutilation, se sauve la nuit, et j'en passe.

Ma question est la suivante : nous avons la possibilité de la faire aller en foyer de groupe pour ados en difficultés... est-ce un choix ?

Nous avon sun grand gar¸on de 17 ans qui n'a aucun problème.

Toute notre vie présente roule autour de notre fille.

Je suis vidée, épuisée à bout de nerf et je l'ai battue dernièrement (je sais que ce n'est pas la solution mais mon vase était très plein)

Je suis suivie moi même avec une psychologue que j'aime beaucoup je peux au moins me consoler en ne portant pas le poids de la culpabilité sur mes épaules...

:wink:

Oui pour moi sait un bon choix.

Car votre fille vous a épuisé et votre famille aussi.
J’ai moi-même été dans des foyers d'accueil
et en centre fermé.

je crois que si je n'avais pas été dans ces endroits j'aurais été
tres malheureuses, car moi à 13 ans j'avais plus de mère et de père

J’ai eu du support et maintenant je peux dire que je suis bien et je fonctionne bien.
Tout cela ,m’a donné beaucoup de force intérieure et j'ai grandi .
alors pour moi ,je croie que cela va lui faire du bien.

Vous mettez du baume sur mon coeur meurtri.

Je sais et souhaites surtout que ma jeune ado revienne avec un coffre d'outils bien garni.

Tant qu'à nous, nous en profiterons pour aller suivre des ateliers pour mieux comprendre et surtout être en mesure de l'aider pour son futur qui dans le fond n'est pas très loin.

Merci !

Odette

Chère Odette,

Je compatis avec vous, je me doute que votre douleur doit être incommensurable.

Je suis persuadée par contre qu'au centre ils pourront l'aider avec des outils que vous n'aviez pas. Sans oublier que le fait d'être analyser et écouter par quelqu'un qui ne fait pas partie de son entourage peut l'aider à s'ouvrir avec le temps.

Vous pleurez probablement ce fait comme une perte, mais après les pleurs il faudra revivre afin d'être forte pour son retour. Elle aura beaucoup de chemin à parcourir mais lorsqu'elle sera prêt du but, le fait de vous voir resplendissante fera qu'elle se sentira probablement moins coupable des difficultés causés.

Je vous souhaite sincèrement un peu de repos et le bonheur qui suivra, ne cessez pas de l'aimer, elle le sentira tôt ou tard. Mais profitez bien de ce répit pour réaffirmé les liens qui vous unit à votre époux et votre fils. Ayez tous de la persévérance et surtout regardé devant vous, vous y trouverez le bonheur d'être à nouveau réuni et heureux. Je vous le souhaite sincèrement.

C'est en pleurant que j'écris ces quelques lignes, le psychiatre traitant de ma fille vient de donner son verdict - placement en centre pour 6 mois.

J'aime à croire que c'est LA SOLUTION... ma fille n'est pas réellement consciente du VRAI problème et rejette toujours la cause de ses fautes sur autrui... papa, maman, l'école, les amis (es), le professeur etc.

Son trouble est si grand qu'elle est en 'attachement' plus que fusionnelle avec une intervenante de l'école, elle lui écrit des lettres d'amour dignes des meilleurs films érotiques ... enflammées...

Ma fille, ma chérie, ma petite poulette comme je l'appelle est dans un gouffre incroyable ou ce qu'elle vit semble à ses yeux 'normal' et adéquat. Elle ne comprend pas que nous l'amenions à l'hopital pour automutilation... elle va bien qu'elle ne cesse de me répéter...

Ma fille se mutile pour crier sa peine, ma fille vie dans une bulle ou rien ne compte que ses attachements...

J'aime cet enfant, ma fille, notre fille, mais mon désaroi est aussi présent, même mon mari n'a plus de solution, lui le modérateur, l'homme compréhensif et plein de bonne idée, même son école ne peut plus la garder... elle demande trop. Peut-on imaginer une grande fille de 15 ans que l'on ne peut laisser seule, par crainte des choses qu'elle fera (prendre de la boisson, manger à outrance, laisser fuir le chien) rien de dramatique en soit mais à répétition c'est demandant... exigeant... épuisant... alarmant...

Il y a aussi une lumière au bout du long tunnel des 14 dernières années, je nous souhaites que ça ne soit pas que seulement le train qui arrive mais que ce placement soit une prise de conscience pour notre fille... si elle peut prendre conscience de son problème, je crois qu'elle pourra avoir aussi des outils pour s'aider à le vivre et l'assumer... se prendre en main...

Je sais aussi que toute sa vie elle le portera mais le porter en le voyant est plus adéquat que de ne pas le savoir du tout... le trouble de l'attachement ne se guéri pas mais il doit certainement s'approvoiser.

Merci !

Vos réponses m'on fait du bien...

Odette

En tant qu'étudiante en service social mais surtout en tant que mère ayant eu de la difficulté avec un de ses enfants, je considère que tu ne dois pas culpabiliser.

Le foyer de groupe peut-être une solution du moins pour un certain temps. Comme une intervenante a déjà fait mention, on ne peut se refaire des forces et aider adéquatement quand nous sommes constamment au prise avec la situation problématique.

J'ai bien connu ce genre de situation, mon fils m'a été ramené après qu'il est vécu 5 ans avec son père. Ce fils avait de nombreuses charge au niveau des jeunes contrevenants mais on s'est bien gardé de m'en faire mention. Donc après un mois avec moi, je reçois l'appel d'enquêteur et je constate que mon fils a volé la voiture d'un voisin la veille. J'ai demandé aide et soutien que je ne pouvais obtenir.

Il a donc fallu que je prenne la décision qui s'imposait, car celui-ci accumulait les charges durant ses heures de cours. Malgré que je vérifiais s'il prenait bien l'autobus pour l'école, il apportait de la boisson, de la drogue, fuyait l'école et allait trainer pour faire des vols.

Naturellement, j'ai exigé son placement, il m'en a voulu qq mois mais par la suite m'a dit de lui-même je comprends maintenant et je sais que tu l'as fait pcq tu m'aimais.

Donc, il est possible quoique déchirant de prendre cette décision pour te donner la chance d'avancer et par la même occasion donner la chance à ta fille de faire le point sur elle-même et apprendre à s'aimer.

Je te souhaite bon succès dans tes décisions et démarche.

Bonjour Odette

Je viens donner mon avis en tant qu'intervenante dans un foyer de groupe.La premiere réflexion a faire est : Comment puis-je aider mon ado en difficulté quand je suis moi-même entrain de couler ?

Sans vouloir prêcher pour ma paroisse,je suis d'accord a 100% avec un placement temporaire le temps que tu te refasses des forces.

Cette pause est souvent bénéfique pour l'ado et pour son entourage,et je parle par expérience...

N'hésite pas a m'écrire si tu as des ????

Sun

Bien sûr que tu vas en avoir des réponses, odette, et ce n'est pas un dérangement que nous provoque là, bien au contraire ! Tu te trouves dans une situation d'impasse, tu te sens en difficulté, et tu as besoin de pistes ou de soutien. Je comprends.

Certes, tu as frappé ta fille... comme tu le dis ce n'est pas la meilleure solution mais tu en es consciente et c'est déjà un bon point... ainsi, à l'avenir, tu sauras qu'il vaut mieux trouver un autre échappatoir !

Ta situation est probablement plus complexe dans le sens ou ta fille est un enfant adopté. Elle semble mal dans sa peau, dans sa tête et essaye par n'importe quel moyen que ce soit (et tu les énumère en nombre) de montrer qu'elle va mal.

Tu parles d'un foyer pour jeunes en difficulté... en ce qui me concerne, j'ai du mal à me positionner car dans un sens, ça lui permettrait d'être davantage cadrée par des professionnels, mais d'autre part, ça serait créer à nouveau (dans sa tête) une situation de rupture, d'abandon, comme elle l'a déjà vécu à la naissance. De plus ce serait concrêtement mettre une étiquette sur ta fille comme étant quelqu'un de difficile... certes elle l'est, mais cette situation le lui confirmerait peut être et elle entretiendrait peut etre ce comportement... ou alors elle le refuserait... je ne sais pas te le dire. Renseigne-toi auprès de professionnels compétents en ce domaine (de quel pays es-tu ?).

Ta fille est-elle consciente de ce qui se passe ? de la manière dont vous le vivez ? avez vous mis des mots sur la situation ?

Une thérapie familiale pourrait aussi être envisageable ?
(ce ne sont que des pistes !)

Bonne journée odette
dodie

Absolument, Madame, je me trouve innaceptable d'avoir frappée ma fille au moment ou cela est arrivé.... je n'ai pas l'impression de le banaliser bien au contraire mais l'exaspération du moment et le non vouloir de ma fille mon fait poser ce geste. J'aurais pu taire cet événement mais c'est la véritée ...

Je ne veux pas me débarrasser de ma fille, mais je suis comme spécifié au bout de mon rouleau. Mes émotions sont au quatrième sous sol... je suis impuissante totalement. Les agirs de mon ado sont quotidien et continuelle, sans répis, notre vie de famille est inexistante car tout est fait en fonction de ma jeune.

Mon désir profond n'est pas de la rejeter, loin de là mon SOUHAIT le plus cher est de la voir guérie et heureuse de vivre.

Je n'ai pas en ce moment besoin de moral mais d'aide, ma fille est toujours à l'hôpital, elle est dangeureuse pour elle (automutilation) et nous devons faire des choix le plus tôt possible pour son bien-être et pour celui de mon mari, et de son frêre ainé.

Enfin je croyais avoir une réponse sur ce site... désolé pour le dérangement finalement...

je trouve que vous banalisez le fait de battre un enfant; elle a des soucis, mais elle est adolescente, et vous adulte. Vous ne devriez pas l'oublier.
La mettre en foyer ce ne serait pas un peu s'en débarrasser?
Je suis triste de voir que vous la rejetez à cause de ses problèmes.

Désolée du ton moralisateur de ce post, mais je suis choquée.