se reconstruire après une séparation

J'ai 32 ans et mon mari m'a quitté il y a quelques mois...vive les anti dépresseurs....je commence à l'accepter, je l'aimais, mais je pense qu'avec le temps ce ne sera plus l'homme de ma vie. De cet amour nous avons une petite fille de 3 ans.
Je dois me reconstruire, devenir actrice de ma vie, ce qui m'est très difficile puisque j'ai quelques phobies sociales qui ont tendance à me faire rester dans l'inaction. J'ai énormément de mal à vivre seule et à me prendre en charge. J'ai le syndrôme de la dépendance à l'autre...et j'ai toujours besoin qu'on s'occupe de moi.

bonsoir Isabelle,

Quelques mois se sont écoulés depuis ta séparation. Vivre 21 années en couple, je ne connais pas ça. Mais, par contre, je connais la séparation et la tentative de réparation après la séparation. Je crois que le plus sage après une séparation, c'est de se centrer sur soi, sur ses désirs et se découvrir de nouveaux centres d'intérêts.

Orchid.

Bonjour Baboulilo,

Mon histoire à moi est bien différente. L'homme qui m'a fait tourner la tête et regarder complètement ailleurs (Pierre) ne m'a conduite qu'au pire.
Mais il faut croire, c'est une parenthèse, que le pire a toujours un revers et qu'on ne souffre pas en vain.

Que tu aies peur parfois, que tu aies des doutes concernant ta nouvelle relation est très normal si tu t'es sentie trahie. Nous avons beau mettre en cause toute notre intelligence et refuser de nous laisser aller à ces pulsions irrationnelles, nous sommes des "chats échaudés".

Je n'en reviens toujours pas, en ce qui me concerne, qu'avec ce que nous tenions mon amoureux ait pu tourner le dos et aller voir ailleurs. Ça me semble tout bonnement insensé. Partant de là, je ne vois pas, mais alors vraiment pas comment je vais savoir faire un jour à nouveau pleinement confiance à quelqu'un. Il faut sans doute se faire violence.

Prends-tu un risque ? Oui. Une relation amoureuse est toujours, toujours un risque. Il y en a, c'est vrai, qui préfèrent se tenir désormais à l'écart; souvent parce qu'ils ont souffert eux-mêmes. Certains restent seuls mais la plupart vivent des relations amoureuses dans lesquelles ils ne s'impliquent pas. Tout reste en surface et pour se protéger ils se dispersent et évitent d'approfondir.

Il est possible - c'est une autre parenthèse - que ce soit ces gens-là, d'abord blessés puis fermés ou toujours méfiants, qui fassent ensuite le plus souffrir les autres. Leur propre peur les tient loin et les coupe de leur conscience, les fait passer de victime à bourreau.

Tu n'en es pas et tant mieux. Le plus gros défi peut-être c'est de redevenir aussi entier et "pur" que lors de l'amour précédent qui nous a brisée. Je ne peux m'empêcher de penser que non seulement c'est la plus belle offrande à faire à celui qui entre dans ta vie mais, si cette fois tu gagnes ton "pari", à te faire à toi-même.

Bises

Luanne

Bonjour Luanne,

Tout d'abord merci de ta réponse. Pour te répondre, il est vrai que depuis que j'ai rencontré Thomas, il y a certaines choses qui me perturbent plus du tout vis à vis de Will ( c'est comme ça qu'il s'appelle ). J'arrive beaucoup mieux à me détacher...pour mieux m'attacher d'un autre coté... Mais tout cela me fais trés peur quand même, j'ai peur de revivre une situation similaire, de me faire jeter. Alors il y a des jours comme aujourd'hui ou je ne doute pas et d'autres ou comme hier je brois pas mal de noir...Phases d'optimisme et de pessimisme alternent sans arrêt...mais j'ai remarqué que lorsque Thomas est à mes cotes, c'est à dire le week end quand je n'ai pas mon fils, alors là tous mes doutes s'envolent comme par magie...Je reste néanmoins lucide vis à vis de ma situation et je sais que je prends un risque à me réattacher aussi vite...mais en même temps je n'arrive pas à faire autrement. C'est une bataille permanente entre ma raison et mon coeur.
Il est tellement différent en tout de will que il ya des moments ou je me dis que ce n'est pas possible d'étre attentionné et posé comme ça...alors je cherche la faille...Et toi, ça t'as fais ça aussi?
Merci de me donner tes conseils, j'attends ta réponse.
Baboulilo.

Baboulilo,

Est-ce que tu dois renoncer à la belle chose qui t'arrive ? Alors là ma réponse est nette et sans nuance : Non, non non ! Certainement pas. Quand la chance nous fond dessus - ce n'est pas tous les jours - la saisir à bras le corps !

D'ailleurs ta réponse, tes réflexions me mènent à un autre développement. Et là c'est une question que je te pose, un soupçon qui me vient tout à coup. Car on dit "Combattre le feu par le feu" n'est-ce pas ? Serait-il possible que tu t'en sortes si vite et si bien grâce à ta rencontre avec Thomas ?

Je me souviens qu'à l'époque où j'ai rencontré l'homme qui occupe toutes mes dernières années j'avais la tête ailleurs; je veux dire vers quelqu'un d'autre. Et que je ne pensais pas pouvoir facilement m'en détourner. Mais voilà : il est arrivé et très rapidement plus rien d'autre n'a existé. J'ai découvert avec ravissement que je tombais amoureuse et que "l'avant lui" s'effaçait.

C'est peut-être ça qui t'arrive; auquel cas tu as beaucoup de chance. Parce qu'il faut quelque chose de vraiment fort, ou peut-être quelqu'un de vraiment épris, pour être capable de s'en tirer si vite.

Est-ce que ça a du sens ?

Amitiés

Luanne

Bonjour Luanne,

Je comprends les questions que tu te poses concernant mon parcours...Je vais donc te répondre...Je ne dis pas que je ne souffre plus de notre rupture, j'en souffre tous les jours, j'apprends seulement à vivre avec. Mais il est aussi vrai que les choses avaient changé depuis a peu prés un an entre nous et que je le sentais s'éloigner petit à petit... Je m'étais donc un peu préparé à subir une crise de couple, mais en aucun cas je n'aurais pensé à la rupture... Au jour d'aujourd'hui, nous entretenons des relations cordiales en rapport à notre fils, mais il agit comme si je n'avais jamais existé autrement pour lui...alors j'ai deux solutions, soit je focalise sur ses attitudes et je sombre ou j'essais de vivre avec ce qui m'arrive... Il se trouve que j'ai choisit la deuxième et que lorsque j'ai rencontré Thomas, je ne m'y attendais pas du tout. Ca m'est tombé dessus comme ça, sans que je ne vois rien venir...Mais attention, je sais que tout cela est frais et que le risque de se planter est grand...mais est ce pour autant qu'il faille que je renonce à de belles choses?
Merci de me dire ce que tu en penses.
Baboulilo.

Bonjour Babuolilo,

C'est vrai que c'est un témoignage très positif. À priori je le trouve encourageant. Mais il y a tout de même une chose qui me "chicote" et je le mentionne comme je le sens, tout de suite, à la lecture de ton message.

Ce que tu racontes, si l'on ne tient pas compte des dates, est un parcours courageux. Si l'on en tient compte c'est plutôt invraisemblable (le mot est peut-être mal choisi, je devrais dire incroyable). Tu écris que le temps "est le meilleur remède contre la souffrance". Je te donne raison. Mais trois mois... ce n'est pas du temps... Pesonne ne passe à travers une vraie grosse blessure amoureuse, une déchirure de vie en... trois mois...

Tu parles d'antidépresseur, d'alcool... Tu es tombée là-dedans puis en es sortie, tout ça en moins de trois mois ? Oui, c'est possible si l'on admet que tu t'es vite reprise en main, que tu as refusé de couler. Mais avoir déjà rencontré quelqu'un d'autre (ça t'a donc pris deux mois ?)... Ça me laisse très très sceptique.

Je veux dire... Peut-être n'avais-tu plus de réels sentiments pour l'homme qui t'a quittée ? Ou bien c'est aujourd'hui que tu t'étourdis pour éviter de penser ? Sais-tu qu'il y a des peines d'amour qu'il faut des années à surmonter ? Heureusement, ce n'est pas toujours le cas. Mais des déchirures importantes telles que celle que tu décris guéries en trois mois...

Moi je veux la recette !

Amitiés

Luanne

Bonjour à tous,

Je viens vous livrer ici un témoignage, le mien...Mon ami m'a quitté aprés 7 ans de vie commune et un petit garçon de 4 ans, c'éatit le 10 juin dernier...Ma vie s'est écroulée sous mes yeux sans que je ne puisse faire quoi que se soit...a part accepter ce qui m'arrivait. Antidépresseurs, alcool, et même quelques "joints" de temps à autres...ont été mes amis pendant quelques semaines...Le temps de me retrouver moi même et d'analyser un peu tout ce que je venais de vivre. Mais ces toxiques ne font pas partie de ma vie habituellement et je ne voulais pas les laisser s'installer dans ma nouvelle vie...car c'est bien de ça qu'il s'agit : une nouvelle vie! Au début on n'en veut pas et on donnerait tout pour pouvoir revenir en arrière...mais il faut se rendre à l'évidence, le passé ne revient jamais. Vient alors un moment ou l'on se dit que deux solutions s'offrent à nous, se laisser couler en sachant qu'il sera encore plus dur de remonter ensuite ou bien prendre son courage à deux mains et inventer sa vie...moi c'est cette deuxième solution que j'ai choisi.
Aujourd'hui je vais mieux, j'ai déménagé, appris à vivre seule avec mon fils qui m'offre des moments de pur bonheur, me suis refait peu à peu un cercle d'amis...et puis un jour j'ai rencontré Thomas. Je le connaissais de vue mais ne lui avait jamais parlé...et depuis 3 semaines j'accepte de me laisser porter par les évenements et de lui ouvrir peu à peu mon coeur, même s'il y a des moments ou je culpabilise d'arriver à apprécier quelqu'un d'autre...
Le temps est le meilleur remède contre la souffrance, c'est vrai j'en fais chaque jour un peu plus l'expèrience...Aujourd'hui j'arrive à me dire que la vie que j'avais avant n'étais finalement pas si bien que ça, que je ne me réalisais pas et que je passais à coté de moi...tout doucement au fil des années....Biensur j'ai toujours beaucoup de sentiments vis a vis du père de mon fils, mais ils ne sont déja plus les mêmes...j'espère là aussi que le temps jouera en notre faveur et que nous pourrons un jour dire que nous avons "réussi notre séparation".
J'essais de vivre au jour le jour, de prendre ce que j'ai a prendre...et surtout de prendre le temps de vivre et de savoir ce que je veux vraiment. A chaque jour suffit sa peine et c'est tellement vrai, surtout au début d'une séparation...Il faut garder courage et se dire que dans la vie rien n'arrive par hazard...
Merci de m'avoir lue, n'hésitez pas à m'ecrire pour en parler.
Baboulilo.

Bonjour Isabelle,

Le forum est ici pour ça, pour se vider le coeur, parler de nos joies et de nos peines ainsi que de nos peurs, nos angoises, nos questionnements ect... Alors tu n'as pas à te sentir mal d'en parler, des fois juste le fait d'écrire nous fais prendre conscience que la barrière à franchir pour se sentir mieux n'est pas si haute.... :wink:

Je ne vie pas ta situation mais je te soumet quand même une idée: Prend une journée complète pour te refaire une beauté et te faire dorloter, ça remonte le morale. Souvent quand on a une peine on a tendance à s'enfermer et se refermer et on ne laisse pas notre esprit vagabonder sur des moments tendres et bénéfique. Peut-être le fais de sortir de chez soi et de laisser quelqu'un d'autre prendre soin de toi pourrais te faire un grand bien. C'est sur que c'est éphémère comme idée, mais le fais des fois de changer de look te redonnera le goût de sortir un peu et de te changer les idées en plus le bien être qu'on ressent lorsque que nous sortons de chez le coiffeur il me semble qu'on se sent tellement légère :) . En plus tu es dans la plus belle période d'âge, ne dis-ton pas que c'est à 30ans que les femmes sont belle....

Prend soin de toi chère Isabelle,
Amicalement
Mousti

la solitude habite mes journées depuis ma séparation toute récente. 21 ans de vie commune, de boulot ensemble sans jamais se quitter une seule fois meme pour un week end. me voilà maintenant livrer à moi meme, face à moi chaque jours, apprendre à m'occuper de moi, tout ça m'est complétement inconnu et me fait terriblement peur. je ne sais pas où commencer pour m'en sortir, je souffre de crise de panique qui m'empeche de réagir, de sortir parfois de chez moi, médicalement je suis sous anti dépresseur et anxiolitique, et parfois meme je soulage ma solitude et mon angoisse avec quelques verres d'alcool.
J'ai honte de parler de ma vie, et de mon petit problème par rapport à ce que vivent certaines personnes beaucoup plus grave que moi!
si j'en parle maintenant c'est parce que j'en ai besoin, vraiment besoin..., j'ai 38 ans et je n'ai pas d'enfant.
merci de m'avoir écouter.
bien à vous.
isabelle

Je te trouve plutôt courageuse et tu vas forcément t'en sortir.

Il me vient en te lisant, simplement, que tes problèmes relationnels, tu en es peut-être au moment idéal pour les régler. Car tes mots laissent penser que cette situation de dépendance émotionnelle, tu y étais totalement avec ton mari.

Mais ce n'est pas une fatalité. Car les gens affectivement dépendants sont rarement heureux à long terme en amour. On a besoin d'avoir face à soi quelqu'un qu'on sent assez fort pour nous tirer du marécage en cas d'accident. On a besoin d'une relation d'égal à égale.

Aimer ce n'est pas juste s'abandonner, c'est aussi prendre en charge.

Bonjour

Quand j'ai lu votre texte c'est comme si c'étais moi qui les avait écrit. Je vous comprend très bien. Refaire sa vie sans la personne que nous aimons est quelque chose de tres difficiles.. Il faut apprendre a vivre non pas seul mais avec soi-même et lorsque l'ont souffre de la dépendance de l'autre c'est quelque chose de très difficile a faire..

Déja la si tu as appris a l'accepter tu as déja un grand pas de fait.. Il s'agit maintenant que tu prennes le temps de penser a toi et de te gâter. Je sais que c'est plus facile a dire qu'a faire car moi même j'ai de la difficulté a le faire...

Comme je ne connais pas les raisons de votre séparation c'est difficile pouvoir t'aider d'avantage...

Bon courage