que c'est dur !
19 ans de mariage et tout s'est écroulé, comme cela, petit à petit depuis près de 3 ans.
je suis d'un naturel "bonne pâte", j'ai accepté les humiliations devant les enfants, les blessures d'amour-propre, les coups aussi parfois, sans réagir ... et puis ... à force d'entendre que "la maison n'était pas une prison", que je n'étais pas indispensable, que comme mari je ne valais pas un clou, etc. l'idée de partir s'est incrustée tel un cancer dans mon être.
Ma grande fille (15 ans) ne suppporte plus sa mère parce que cette dernière si devant moi elle m'appelle "mon mari" par ci et aussi par là, me taille des costumes par derrière ... et du sur mesure ; parce qu'elle dit à sa fille que si elle va avec son pere, elle ne devra plus compter sur elle, qu'avec son pere elle sera la femme de menage, que je vais boire (ce qui est faux) etc. c'est la M....
Plusieurs personnes de mon entourage professionnel (je suis éducateur en CAT), psychologues, chef de service, docteur de famille et autres qui nous connaissent m'ont alerté sur les symptomes que présente ma "femme", symptomes d'une personnalité paranoïaque (psychorigidité, hypersensibilité, Orgueildemesuré, refusant l'idée d'être fautif, rejetant systématiquement la faute sur autrui, faisant des faits anodins une montagne se sentant toujours attaqué, méfiant et d'une attitude soupçonneuse).
Pourtant au debut de notre union, elle n'était pas ainsi.
Pendant plus de 3 ans je me suis remis en cause, seul, avec ma "femme" qui disait que je devais me soigner, qu'elle n'avait aucun tord, que je devais changer, et quand j'emettais l'hypothèse que nous devions faire un pas l'un vers l'autre, elle me retorquait que c'était moi qui devait faire tout le chemin.
Aujourd'hui, je pars - si possible avec les enfants - parce que je ne supporte plus cette vie, les enfants ne supportent plus cette vie non plus, mais j'ai peur .
peur que le juge des affaires familiales laissent les enfants avec leur mére (elle commence 6 matins par semaine à 5.15 le matin pour revenir à 13.00 - et nous habitons la campagne) ; peur non pas d'avancer mais peur du vide affectif même si cela fait plusieurs années que nous vivons en cohabitation sans plus rien d'autre ; peur de n'être pas à la hauteur des esperences des enfants ; peur aussi d'affronter ma "femme" ( elle connait ma demarche judiciaire mais vit comme si de rien était, occultant les courriers de mon avocat permettant de trouver une issue négociée par et pour nous) ; peur de lui faire de la peine - serait-ce encore de l'amour ? peut-être mais je ne veux plus vivre avec elle de cette façon, et je ne me sens pas de taille à changer son naturel, et en plus elle ne veut pas changer !
merci de m'avoir ouvert une fenetre pour mieux respirer
cordialement à tous