J'aime et j'haîs ma mère

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oh là là!!

#7 Posté le par 999julia999

Quand on aime, on ne fait pas toujours la différence entre mordre et embrasser!!!!

Je n'ai pas vécu de relation familiales difficiles, mais je vois chaque jours autour de moi des gens pris dans ces situation, leur douleur, leur quêtes d'un amour **maternel** inconditionnel qui mettrait un baume sur la plaie...

Je trouve un peu déplacé de dire à quelqu'un, coupe les ponts, surtout avec une mère... Souvent je rageais après la mienne quand j'étais adolescente quand elle me refusait des choses et je lui disais toujours, j'aimerais ça que tu sois mon amie!! Elle répondait : Je suis ta mère, des amies tu en a beaucoup et tu en auras d'autre tout au long de ta vie, une mère, tu n'en a qu'un seule. Réponse qui, va sans dire, me mettait encore plus en rogne.

Mais maintenant adulte, j'ai compris cette grincant réplique qui me rendait folle de rage. Une relation avec notre mère, que l'on soit fille ou garçon, sera et restera toujours unique.

Lorsque c'est à notre porte que la maternité viens frapper, je crois que nous éprouvons toute cette crainte de se comporter comme nos propres parents (en commettant les même erreurs) Et même si pendant des années nous nous somme répété que jamais cela n'arriverait, que nous avons trop souffert pour faire subir un tel sort à nos propres enfants, vient une époque de notre vie ou nous réalisons que certains de nos comportements ressemblent à ceux que nous détestions de nos propres parents. Delà s'en suit un terrible questionnement et une angoisse plus ou moins grande.

Pourquoi?

À notre tour d'affronter le monde d'adulte, dans des société exigeantes et relativements dépouvues de valeurs humaines. Le travail, l'hypothèque, les devoirs, les leçons le comptes a payer les repas le chicane de couples... On deviens essouflés, et quand on le devient trop, tous les petits problèmes, toute nos carences depuis notre tendre enfance nous semblent de plus en plus lourdes et nous enlève la capacité et le goût de continuer. Évidemment cette situation se répercute sur notre entourage et nos enfants.

Maintenant adulte, je comprends des choses différemment. Je suis tombée enceinte a 14 ans, et j'ai gardé mon enfant. Malgré l'air épouvanté de tous les adultes que j'ai rencontré. Aujourd'hui, ça me fais rigoler de repenser à cet éternel.. Tu es trop jeune!!!!

Bien sur que j'étais trop jeune, trop jeune dans la société, pas dans la norme, et alors, en bonne adolescente de 14 ans il y a bien des choses desquelles j'étais inconsciente et j'ai du payer cher ces inconscience! Mea Culpa....

Mais une chose plus importante encore que j'ai réalisé en vieilissant est que, ce n'est pas l'âge qui est important. Oui le fait d'avoir des assises professionnelles et financières épargne un lot de stress atroce, mais je croit maintenant très fermement que ce qui est plus important encore, c'est d'avoir fait la paix avec sois-même et sa propre vie.

Je crois que quand on arrive a accepter que ce qui est arrivé est arrivé, autant de mal cela a t-il pu faire, on commence une étape importante de rétablissement et de cheminement vers une vie plus heureuse.

Après des médications et de très infructueuses rencontre avec des psy, un de mes profs m'a dit : Cesse de ressasser, cesse de te chercher dans le passé. Tu risque bien plus de t'y perdre et d'y trouver encore plus de questions.

Et de toute façon, même si tu trouves des réponses dans ton passé, ça ne t'avanceras pas dans LE maintenant.

Ne cherche plus le pourquoi de ce qui est arrivé. Cherche le comment y faire face maintenant et le comment pour atteindre TON équilibre, maintenant et dans le futur.

C'est ce que j'ai envie de partager avec vous. Peut importe vos quêtes, vos questionnements, le fait de blâmer vos mère ( même si vous avez raison), ça ne vous avancera a rien d'autre qu'à vous faire encore plus de mal.

N'attendez pas que les autres reconnaissent leurs tort, les avouent, et qu'ensuite la vie prenne le chemin du boheur. Ça risque de ne jamais arriver...

Cessez d'attendre après vos mères, Choisissez-vous, maintenant. Cherchez ce que vous avez le pouvoir de changer dans votre vie pour vous sentir mieux, expliquez à vos mères vos décisions, par écrit, cela est parfois beaucoup plus serein qu'en direct. Coupez les pont est une choses qui est rarement possible, mais prendre des distances, diminuer les contacts l'est. Cela peut vous donner du temps pour réfléchir, du temps pour penser a vous, du temps pour VOTRE vie.

De son côté, si informée de votre demarche, votre mère aussi aura du temps pour réfléchir. Et je crois que lorsqu'on se choisis, on reprend le pouvoir de notre vie, en lui enlève sa seule arme, son seul moyen d'avoir emprise sur nous. Peut-être que lorsqu'elle réalisera que vous avez choisi de vivre pleinement votre vie de femme, de mère, d'adulte, elle y réfléchira a deux fois (de toute façon je crois bien que votre vie de petite fille est terminée! et elle ne reviendras malheureusement, jamais....

Allez hop! De l'avant mesdemoiselles!!!
Marie
xxx

Message #6

#6 Posté le par Belge
Chez moi, je n'arrive plus à l'aimer...Je l'ai tant aime quand j'étais petite, que je n'ai toujours pas compris, accepté et pardonné le fait de me mettre à la porte alors que le seul mal que j'ai fait c'est de lui dire ce que je pensais. Je n'ai jamais fume, je n'ai jamais eu de probleme a l'ecole, j'avais toujours de bon résultats, je ne sortais jamais jsuque deux heure du matin...Et moi j'ai osé lui dire que j'en avais marre de devoir m'occuper de la lessive, de la cuisine, de la vaisselle...alors que je devais etudier ou faire mes devoirs...j'ai osé lui dire que j'en avais marre qu'elle sorte jusque le lendemain sans me prévenir et me laisser toute seule à la maison...En fait, j'avais l'impression d'être la mère et elle la fille...Mais je l'aimais même si l'amour n'était pas forcément réciproque.
Et la ca fait quatre ans que je ne la vois plus, à l'université les resultats ne suivent pas, pour mon anniversaire, elle m'a téléphoné et je lui ai dit de me laisser tranquille...En fait elle ne me manque pas du tout, je ne ressent plus rien du tout, j'ai même l'impression que je n'ai jamais eu de mère. Quand ma soeur me fait la remarque qu'on a qu'une seule mère, je lui répond toujours que ce qu'elle m'a apporté, j'aurai pu l'avoir dans n'importe quel orpholinat. Je me déteste à chaque fois que je dis ca, non pas pour ma mère mais pour ces orphelins qui n'en ont pas.
Pour moi elle ne représente plus rien...Et même si elle venait s'excuser, je pense que j'en aurai rien à faire car ce ne serait pas naturelle de sa part...Je ne me souviens pas une seule fois qu'elle m'ai prise dans ses bras ou me dire qu'elle m'aime...Et d'ailleurs, maintenant, je ne le veux plus. Je sais que je souffre d'affection maternelle mais elle ne me manque pas.

Message #5

#5 Posté le par rose-bleue
bonjour,
je viens de lire ton témoignage, et je vais t'inviter à lire le mien..
c'est le fait de t'avoir lue qui me motive ce soir à parler de ma mère.
je vis seule avec mes 4 enfants, je les aime plus que tout...mais aussi parfois les nerfs lâchent.
j'ai peur moi aussi d'être comme elle, cette mère mauvaise qui ne pense qu'à elle, et quand je pense à cela, j'ai l'impression que j'agis comme elle de plus en plus...plus j'y pense et plus j'ai l'impression d'être elle!
mais non, je suis sa fille, celle qu'elle a mise au monde, je ne suis pas une enfant issue du clonage de cette femme, donc he ne peux pas être comme elle puisque je suis son contraire.
c'est dur de s'épanoir dans sa vie de mère ( et d'épouse) quand on a eu pour modèle une mère...sans aucune fibre maternelle.
accroche toi à l'idée que tu n'es pas elle, vous êtes deux personnes diférentes, et cela fait toute le différence!

sujet du message

#4 Posté le par rania

c'est avec des larmes aux yeux que j'ai lu vos messages :cry: ;je me reconnais dans tout ce que vous avez raconté,car je vis le meme problème. :cry:
je suis née aprés ma soeur;grande a été la déception de mes parents qui voulaient un garçon(tradition arabe oblige); :cry: 2ans aprés,soit à la naissance de mon frère je fus confiée aux bons soins de ma grand mère maternelle. :cry:
aussi loin que je remonte dans mon enfance,je ne me rappelle pas, au moins une seule fois, ou ma mère m'a serrée dans ses bras, et m'a fait ressentir le gout de l'amour maternel. :cry:
a 50ans,j suis entrain de payer les frais d'un tel comportement:j'ai développé une agoraphobie qui m'empeche de vivre plus au moins normalement. :(
j'ai tout fait pour rétablir cette relation mère /fille qui fait défaut dan ma vie pour retrouver mon équilibre psychologique ,je me heurte à un mur d'incomprehension,et j'en souffre énormément. :(
je la hais d'etre comme ça, et je l'aime parce que c'est ma mère.
état moimeme maman ,je donne trop d'amour à mon fils de 22ans,j'ai peur pour lui;je fais tout pour lui donner, ce que je n'ai pas eu;mais il me semble que je l'étouffe en tant que "maman poule".
MERCI DE M'AVOIR LUE

Message #3

#3 Posté le par Titebrise

j'ai vécue quelques choses de similaire et je suis aussi enfant unique
l'enfer je l'ai cotoyé aussi.

tous me disait de couper les ponts,( une fois devenue adulte à mon tour) pourquoi tu lui parle encore? pourquoi si pourquoi ça? , la raison? c'est ma mère.( faut l'avoir vécu pour comprendre)

dans mon cas, c'est peut-etre l'espérance qu'un jour qu'elle reconnaisse ses torts et m'accepte enfin comme sa fille et non comme une rivale.

ça pris plusieurs longues années avant qu'enfin ça arrive, l'année passé enfin elle l'a reconnu.

Aujourd'hui, je ne lui ai pas encore pardonner, car c'est plusieurs blessures qui sont ouvertes, mais je suis sur la bonne voie.

il y a aussi , une chose que j'ai réussit à faire, c'est de lui enlever le pouvoir que j'y donnais, je lui ai fait comprendre qu'elle n'a plus aucun droit de regard sur mes choix, que ceci m'appartient et que si elle désire ratraaper le temps perdu, elle n'a pas intérêt à se mêler de ma vie privé.

ça m'a pris du temps à y arriver, moi aussi je la détestait et je l'aimait
je peux te comprendre par où tu passe.

Bonne chance

Merci Foffie

#2 Posté le par Saryme

Ahhhhhhh Foffie!!

Comme tu me fais du bien. Non pas que je sois heureuse que tu vives qque chose de similaire mais plutôt le fais que tu te sois manifesté.

Je comprend très bien tout ce que tu as écris comme témoignage.

Je vois difficilement la journée ou je pourrais vraiment me séparer de ma mère, plusieurs personnes me disent de couper les ponts avec elle, mais je n'y arrive pas du tout. Je me sens tellement redevante face à elle, sans vraiment savoir pourquoi car je me demande bien ce que je lui dois. Ou peut-être que je sens que je dois rester disponible pour elle car je suis son seul punching bag. Car elle n'a plus beaucoup de contact avec sa famille. Elle n'a plus vraiment d'ami(e)s. Pourtant ca semble tellement facile pour tous les gens qui m'entourent de me dire de couper tout contact. Arghhhhhhhhhh Je me sens étouffer!

Merci merci merci Foffie, je me sens tellement moins seule!

Message #1

#1 Posté le par Foffie

Non tu n'es pas la seule...et c'est très étouffant.

Je suis enfant unique aussi. Ma mère a toujours pris TOUTE la place. Elle me critiquait si je collais mon père parceque je ne lui faisais pas de calins à elle. Elle m'a battue supposément parce que je l'avais cherché parce que je ne l'écoutais pas, que je ne faisais pas ce qu'elle voulait quand elle le voulait. Ensuite,elle m'a aussi prise comme confidente. Elle me racontait ses misères avec sa mère qui aimait plus sa soeur qu'elle-même. Elle me racontait ses misères psychologiques et sexuelles avec mon père qui n'était jamais assez bien. J'en suis arrivée à deviner ses moindres désirs sans qu'elle n'ait à parler. J'en suis venue à être son ombre. Mes parents s'engueulaient tout le temps. J'étais seule au milieu de la tourmente à croire que tout était de ma faute. D'aussi loin que je me souvienne,j'ai passé des nuits à compter les points quand mes parents passaient leurs nuits à se chicaner. Je détestais les fins de semaine. Je détestais les vacances d'été.

J'ai détesté ma mère parce qu'elle n'a jamais été là pour moi. Elle ne se levait pas le matin quand j'étais petite, avant que j'aille à l'école. Elle ne m'écoutait pas, elle me jugeait et me disait quoi faire. Elle m'interdisait de voir certaines de mes amies parce que leur parents étaient divorcés.

Il y a un nom, tu vois, pour ce que j'ai vécu...ca s'appele de l'inceste moral.

Je suis arrivée à l'adolescence avec l'idée que les hommes étaient tous de la merde, des montres égoistes, que la vie de couple rendait automatiquement malheureux. J'ai eu mon premier chum, elle m'a traitée de pute et de salope. Et elle dénigre tous les hommes qui entrent dans ma vie.

Maintenant, elle fait de l'arthrite et se complait dans ses douleurs physiques. Je suis la méchante fille qui délaisse sa mère. Elle est en train de manipuler ma grand-mère qui vient de perdre son mari....lui montrant qu'elle est la BONNE fille qui est là pour épauler sa maman...car selon elle, sa mère lui préfere sa soeur. Elle raconte à ma grand-mère quelle mauvaise fille je suis de la priver de son petit fils en n'allant la voir juste une fois par semaine!!!!Elle qui a tant fait pour moi!!! Mon cul oui!!

Je suis fachée, je suis décue. Et je suis fachée contre moi...parce que malgré tout c'est ma mère, même si elle ne m'a jamais respectée, ni écoutée, ni vraiment aimée...mais plutôt possédée. Je suis sa chose...point. Je n'ai pas le droit d'avoir une vie à part elle.

J'ai rencontré un homme avec qui je suis bien et avec qui j'ai un super bon dialogue. Il reste à 2h30 de route de chez moi. Éventuellement, je devrais déménager avec lui puisqu'il a sa compagnie là-bas. Elle m'a carrément dit que je dois le laisser parce qu'il reste trop loin, que je vais la priver de son petit fils. Elle n'est pas heureuse pour moi, non non, c'est son nombril, toujours son nombril.

Je suis écoeurée de me faire manipuler, j'en ai assez. J'ai un fils et je n'ai pas envie de lui faire vivre tout ca. C'est la 2e dépression majeure que je fais. Je suis présentement sous médication. Je suis tannée de vivre pour quelqu'un d'autre et j'ai envie d'être égoïste pour une fois....même si ca fait mal et que je me sens coupable de la laisser toute seule.

Voilà, c'est la première fois que je parle de tout ca aussi clairement et que je me vide le coeur.