Un rapport américain, rendu public le 16 avril et mis de l'avant par l'association française Générations Futures, vient alimenter davantage les craintes concernant notamment les risques de pollution des nappes phréatiques par l'extraction de gaz de schiste par fraction hydraulique.
Le rapport de la Commission de l'Energie et du Commerce de la Chambre des Représentants, qualifié de premier inventaire national exhaustif des produits utilisés par l'industrie, montre que 14 compagnies ont utilisé plus de 2.500 produits pour la fracturation hydraulique contenant 750 substances chimiques dont 29 connues pour être cancérigènes ou toxiques. Les déclarations de produits étaient volontaires et excluaient les produits dits propriétaires.
Ces produits incluent notamment le benzène, le toluène, le xylène, l'éthylbenzène, le métanol, le 2-butoxyéthanol (Butylglycol), l'acide sulfurique, l'acide chlorhydrique et le plomb.
Plus de la moitié de la production de gaz aux Etats-Unis provient de ce type d'exploitation encouragé au nom de l’autonomie énergétique. Il y a eu, notamment en Pennsylvanie, des contaminations de nappes phréatiques.
En France, le gouvernement a gelé les projets en la matière afin d'établir des règles au préalables. Mais les opposants, qui se sont mobilisés ce week-end, jugent cette mesure insuffisante et exigent du gouvernement qu'il mette définitivement un terme aux permis d'exploration et d'exploitation délivrés par Jean-Louis Borloo lorsqu'il était ministre de l'écologie. L'association Générations Futures dénonce une nouvelle fois "le mythe de la fracturation hydraulique propre".
Psychomédia avec sources: Wall Street Journal, Bloomberg, La Recherche, Vedura.
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