Parmi les solutions pour épurer l'air intérieur, les plantes vertes en pots sont souvent mises en avant. Mais elles n'apparaissent pas efficaces pour éliminer les polluants de l'air dans les espaces clos, selon une étude menée par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) en collaboration avec l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) et la Faculté de Pharmacie de Lille.
"Si quelques rares travaux tendent à indiquer qu'à l'échelle de l'habitation, la présence de végétaux peut effectivement entraîner une diminution des concentrations en COV (composés organiques volatils), les résultats montrent le plus souvent un rendement très faible au regard des niveaux de pollution rencontrés lorsque les plantes sont utilisées seules", indique le rapport, tout en soulignant la nécessité d'études plus approfondies, notamment pour évaluer le rendement des systèmes de biofiltration (dépollution de l'air par le substrat des plantes).
Pour diminuer le niveau de concentration de polluants dans l'air intérieur, Ademe préconise d'éviter de fumer dans un espace clos, entretenir ses appareils de chauffage, limiter l'utilisation des bougies et de masquants d'odeurs ainsi que l'aération et la ventilation afin de laisser l'air circuler l'air.
Le rapport de l'Ademe entre dans le cadre du programme national de recherche Phytair. Les deux premières phases de cette étude ont consisté à évaluer les performances d'épuration de trois plantes d'intérieur très répandues (pothos ou "lierre du diable", plante araignée et dragonnier). Les capacités dépolluantes de ces plantes se sont avérées plus importantes pour le monoxyde de carbone que pour le formaldéhyde et le benzène.
Psychomédia