Peu de jeunes de 16 à 25 ans n'ont actuellement pas d'accès à internet, selon une étude belge (1) réalisée par la Fondation travail et technologies (de la Fondation travail-Université (FTU), en Belgique. En termes d'accessibilité, on dénombre très peu de jeunes "totalement off-line". La fracture numérique dite de premier degré semble ainsi se résorber d'année en année.

Mais pour une partie d'entre eux, il est très difficile de franchir la passerelle qui sépare leur monde Internet - le chat, le téléchargement, l'écoute de musique et de vidéos, les jeux en ligne - et l'utilisation que la société et les employeurs attendent d'eux, explique Gérard Valenduc, coauteur de l'étude, au journal Le Monde.
La fracture numérique de second degré est ainsi un décalage entre un univers de divertissement et un univers plus large. Elle concerne un nombre important de jeunes, tous milieux sociaux confondus.

Au cours de l'étude par exemple, rapporte M. Valenduc, des animateurs de maisons de l'emploi ont expliqué que certains jeunes prenaient peur face à un formulaire électronique d'inscription alors qu'ils passent plusieurs heures par jour sur le Web.

Le rapport recommande une meilleure éducation aux technologies. Il faut faire davantage converger, notamment à la fin du secondaire, l'éducation aux médias et aux technologies. L'enseignement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) est encore trop tourné vers l'informatique pure : il faut également y intégrer davantage d'éducation aux médias, pour développer les compétences et les réflexes, comme le sens critique, dit-il.

(1) Les jeunes off-line et la fracture numérique. Les risques d’inégalités dans la génération des “natifs numériques”, septembre 2009.

Psychomédia avec sources:
Le Monde
RTL Info.be