Mise à jour 2018 : 8 médicaments anticancéreux à éviter selon la revue Prescrire
2015 - Cinq médicaments contre le cancer sont « plus dangereux qu'utiles
», estime la revue Prescrire dans son document « Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2015 » accompagnant son numéro de février.
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Le catumaxomab (Removab) dans l’ascite (accumulation de liquide dans l'abdomen) maligne «
expose plus de trois quarts des patients à des effets indésirables graves, peut-être parfois mortels. Il est plus prudent de choisir d’évacuer l’ascite en traitement symptomatique par ponction, effectuée à intervalles guidés par les symptômes
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Le panitumumab (Vectibix) n’augmente pas la durée de survie dans les cancers colorectaux métastasés, alors qu’il expose à des effets indésirables chez environ 90 % des patients, dont des atteintes cutanées graves parfois à l’origine d’infections mortelles, des troubles digestifs, des atteintes oculaires, des pneumopathies interstitielles, des hypersensibilités. Il n’est pas prudent de l’ajouter aux protocoles de chimiothérapie éprouvés, tels ceux à base de fluorouracil (Fluorouracil Teva ou autre) combiné ou non à d’autres cytotoxiques selon les situations.
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La trabectédine (Yondelis), sans efficacité tangible démontrée par des essais comparatifs dans les cancers de l’ovaire et les sarcomes des tissus mous, expose à des effets indésirables graves très fréquents, digestifs, hématologiques, hépatiques et musculaires. Dans les cancers de l’ovaire, il n’est pas prudent de l’ajouter à une chimiothérapie à base de sel de platine. Dans les sarcomes des tissus mous, quand les chimiothérapies n’ont pas été efficaces, mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques visant à limiter les conséquences de la maladie.
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Le vandétanib (Caprelsa), n’a pas d’efficacité démontrée sur la durée de survie dans les cancers médullaires de la thyroïde métastasés ou non opérables. Les essais cliniques, en comparaison à un placebo, comportent trop de perdus de vue (patients ayant quitté l’essai avant la fin) pour démontrer une augmentation du délai de survie avant aggravation. Il expose un tiers des patients à des effets indésirables graves (diarrhées, pneumonies, hypertensions), et aussi à des pneumopathies interstitielles, des torsades de pointes et des morts subites. Mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques visant à limiter les conséquences de la maladie.
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La vinflunine (Javlor) est d’efficacité incertaine dans les cancers de la vessie avancés ou métastasés, avec une différence de survie limitée au mieux à deux mois par rapport aux soins palliatifs selon un essai clinique de faible niveau de preuves. Elle expose à des effets indésirables hématologiques fréquents (dont des aplasies médullaires), des infections graves et des troubles cardiovasculaires (torsades de pointes, infarctus du myocarde, ischémies cardiaques), ayant parfois entraîné la mort. Quand les chimiothérapies à base de sel de platine n’ont pas été efficaces, mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques visant à limiter les conséquences de la maladie.
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Sur le site de Prescrire : Pour mieux soigner : des médicaments à écarter - actualisation 2015.
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