Selon les nouvelles recommandations, tout programme basé sur des augmentations progressives fixes d'activité physique ou d'exercice, par exemple la thérapie d'exercice graduée, ne devrait pas être proposé pour le traitement de l'EM/SFC, indique un communiqué du NICE.
Les recommandations soulignent plutôt l'importance d'encourager les patients à rester dans leur « bulle énergétique » (« energy envelope ») lorsqu'ils entreprennent une activité quelconque afin de ne pas aggraver leurs symptômes et prônent qu'un programme d'activité physique ne soit envisagé que pour les personnes atteintes d'EM/SFC dans des circonstances spécifiques. (Les symptômes du malaise post-effort qui caractérise le syndrome de fatigue chronique)
Tout programme d'activité physique doit établir le niveau de capacité d'activité physique qui n'aggrave pas les symptômes, être supervisé par un physiothérapeute ou un ergothérapeute spécialisé dans le SFC, et être revu régulièrement, est-il précisé.
De même, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ne devrait plus être proposée comme traitement, ajoute le NICE, bien qu'elle puisse être proposée comme une thérapie psychologique visant à aider à la gestion des symptômes et à améliorer le bien-être et la qualité de vie. (Les symptômes du SFC trop souvent considérés comme psychosomatiques dans les urgences)
Déjà en juillet, le NICE a mis en garde contre l'utilisation de la thérapie par exercices gradués pour les patients se remettant de la COVID-19 et souffrant de fatigue post-virale. (La COVID-19 entraînera des cas de syndrome de fatigue chronique)
La mise à jour reconnaît que le SFC est une maladie chronique complexe et multi-systèmes pour laquelle il n'existe pas d'approche « unique » car une intervention qui peut profiter à certains pourrait nuire à d'autres. Il souligne la nécessité d'une approche personnalisée et sur mesure, basée sur l'établissement d'un partenariat avec le patient qui permette une prise de décision conjointe et un choix éclairé.
Pour plus d'informations sur le syndrome de fatigue chronique, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : NICE, British Medical Journal.
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