L'organisation récemment créée a monté près de 200 tentes le long du canal Saint-Martin et invite les Parisiens à passer une nuit ou plus sous la toile pour les sensibiliser aux conditions de vie des sans-logis.
Elle demande l'ouverture des structures d'hébergement existantes 24 heures sur 24 et 365 jours par an ainsi que la création immédiate d'une offre de logements temporaire et le développement du logement social, notamment.
Elle demande aussi que tout accueil en hébergement mène à "une solution stable" pour éviter "le renvoi à la rue" et que le droit au logement soit "opposable" sur tout le territoire.
Comme c'est déjà le cas pour le droit à la scolarité ou le droit à la santé, le droit au logement opposable engagerait la responsabilité des pouvoirs publics. En d'autres termes, les sans logis et les mal logés, auraient la possibilité, de se tourner vers la justice.
Ces mesures sont globalement les mêmes que celles mentionnées dans la pétition nationale pour la création rapide de "places d'hébergements durables et adaptés aux besoins réels des personnes à la rue" lancée jeudi dernier par Médecins du Monde, à l'origine de la distribution controversée de quelque 400 tentes aux SDF de Paris en un an.
Médecins du Monde demande notamment la création de "lieux où les hommes et les femmes sans abri puissent rester aussi longtemps que nécessaire avant d'accéder ensuite à un logement, des lieux où ils retrouvent un espace d'intimité avec la possibilité d'être accueillis en couples ou accompagnés de leur animal".
Sources:
Le Nouvel Observateur, 26 décembre 2006
L'Express, 26 décembre 2006
France 3, 26 décembre 2006
Enquête sur les attentes des Sans Domicile Fixe (décembre 2005, France)
Liens entre maladie mentale, itinérance et abus de substances (É. U.)
Enquête auprès de jeunes de la rue (É. U.)