Dans les deux dernières décennies, l'utilisation des anti-TNFα a rapidement augmenté pour le traitement des MICI comme la rectocolite hémorragique (ou colite ulcéreuse) et la maladie de Crohn.
« Ces traitements sont efficaces bien qu’ils exposent à des effets indésirables potentiellement sévères. Les thiopurines, sont associées à un risque accru de lymphome. Ce risque était jusqu’à présent incertain pour les anti-TNFα
», indique le communiqué de l'ANSM.
L'étude, dirigée par Mahmoud Zureik et Rosemary Dray-Spira de l'ANSM ainsi que Franck Carbonnel de l'hôpital Bicêtre (AP-HP), a comparé le risque de lymphome associé aux thiopurines et aux anti-TNFα en se basant sur une large cohorte nationale de 189 289 patients atteints de MICI.
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Les résultats montrent que les anti-TNFα seuls sont associés à un risque de lymphome multiplié par 2 à 3, tout comme les thiopurines seules. L’étude révèle également que la combinaison de ces deux traitements est associée à un risque de lymphome multiplié par 6, soit un risque plus marqué avec le traitement combinant thiopurines et anti-TNFα qu’avec chacun de ces traitements utilisés seuls. A l’échelle individuelle, le risque d’avoir un lymphome est cependant faible et doit être mis en balance avec le bénéfice de ces traitements.»
Ces résultats sont portés à la connaissance de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
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Psychomédia avec sources : ANSM, JAMA.
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